Coraline Neil Gaiman Edition Albin Michel Wiz 2003 Traduit par Hélène Collon 153 pages Genres : Jeunesse, Fantastique
Résumé :
Coraline vient de déménager et découvre son environnement, une étrange maison qu’elle et ses parents partagent avec des voisins peu communs : deux anciennes actrices et un vieux toqué éleveur de souris savantes. « Je suis une exploratrice ! », clame Coraline. Gare pourtant : derrière la porte condamnée, un monde magique et effrayant l’attend.
Mon avis :
Je n’avais que moyennement apprécié l’adaptation ciné que j’ai vu peu après sa sortie, et je n’avais pas réussi à lire un livre de Neil Gaiman en entier (j’avais essayé « Stardust » parce que j’adore le film et je n’avais pas dépassé les dix pages !) alors qu’est-ce qui m’a donné envie de m’attaquer à Coraline ? Les quelques bons échos que j’ai eu dessus (influençable, je vous dis !) et c’était une bonne idée car c’est une découverte très sympa !
Coraline est une fillette qui vient d’emménager dans une toute nouvelle maison à la campagne avec ses parents, ces derniers n’étant que très peu disponibles pour s’occuper de leur fille, Coraline en profite pour nourrir sa curiosité et explore les lieux, elle rencontre ses voisines; deux sœurs anciennes actrices un peu perchées et le voisin du dessus qui dresse des souris. Mais surtout elle en profite pour découvrir les coins et recoins de sa nouvelle maison et tombe sur une porte donnant sur un mur de brique, mur qui pourtant disparaitra comme par magie et révélera un passage vers un autre monde.
Dans ce monde Coraline découvrira ses parents… ou plutôt des sortes de clones de ses parents qui ont des boutons à la place des yeux, comme tous les autres habitants de cet endroit. Coraline aimerait rester dans ce monde, sa seconde mère cuisine à merveille, son second père est musicien, tout est plus amusant ici, mais si elle veut rester elle devra renoncer à ses yeux et porter elle aussi des boutons, ce qui ne l’emballe que très moyennement, seulement sa mère n’a pas l’air de vouloir accepter son refus et la laisser repartir chez elle…
« Coraline » est le genre d’histoire ciblée jeunesse qui peut largement plaire aux adultes, en tout cas personnellement l’intrigue a retenu mon attention pendant la découverte mais aussi pendant la relecture (ayant déjà eu l’envie de m’y replonger depuis !), Neil Gaiman se sert d’une base assez classique où un enfant se sent seul, part en exploration et se retrouve à vivre des aventures, mais transforme l’ensemble en conte gothique, avec des peurs enfantines qui peuvent toujours nous parler à l’âge adulte, une atmosphère sombre et efficace et un étau qui se resserre autour de Coraline pour mettre un peu de tension.
C’est le genre de roman que j’aurais surement adoré lire dans mon enfance parce que l’histoire est prenante et qu’on peut facilement s’identifier à Coraline, mais je ne suis pas déçue de l’avoir découvert à mon âge car si le livre est jeunesse il n’est pas enfantin pour autant, que ce soit pour sa noirceur ou pour certaines références et certaines réflexions qu’on a peu de chances de saisir à un jeune âge.
Beaucoup font le parallèle entre les livres « Coraline » et « Alice au pays des merveilles » et il y a de quoi y penser mais si les deux titres valent le coup d’être lus, le premier est bien moins perché et bien plus stressant et je regrette que ce titre soit aussi court parce que j’ai vraiment adoré cette atmosphère et il avait de quoi continuer et nous donner encore quelques frissons !
Bref, à mes yeux « Coraline » est un livre à ne pas manquer (mais à ne pas découvrir trop jeune non plus !) que j’aurais plaisir à relire de temps en temps, et j’espère que le film arrivera à me convaincre autant quand je le reverrai d’ici quelques temps…
Ma note :