Cinquante nuances de Grey, tome 2 : Cinquante nuances plus sombres – E.L. James

Par Aethel

Cinquante nuances de Grey, Tome 2
: Cinquante nuances plus sombres
E.L. James
Édition JC Lattès, 
2013
Traduit par Aurélie Tronchet
594 pages. 

Genre : Erotique


Série : Cinquante nuances de Grey

1. Cinquante nuances de Grey
2. Cinquante nuances plus sombres
3. Cinquante nuances plus claires
Résumé :

Dépassée par les sombres secrets de Christian Grey, Ana Steele a mis un terme à leur relation pour se consacrer à sa carrière d éditrice. Mais son désir pour Grey occupe toujours toutes ses pensées et lorsqu’il lui propose un nouvel accord, elle ne peut y résister.
Peu à peu, elle en apprend davantage sur le douloureux passé de son ténébreux M. Cinquante Nuances, toujours aussi passionné. Tandis que Christian lutte contre ses démons intérieurs, Ana doit prendre la décision la plus importante de sa vie.

Mon avis :

Bon, je sais ce que vous êtes en train de vous dire si vous avez lu ma chronique sur le premier tome il y a environ deux ans et mon avis sur le film quelques temps après et que vous vous rappelez peut-être que j’avais dit que j’en avais fini avec cette série, mais comme dirait Martin Luther King j’ai fait un rêve (oui j’ai osé cette comparaison, mais on va parler de Cinquante nuances de Grey alors on n’est plus à une connerie près, si ?!), et je vous assure que pour rêver de ce truc il faut avoir un subconscient sacrément pourri ! Alors au réveil, après avoir avalé une boite d’anti-dépresseurs, et m’être rendu compte qu’il n’y a rien de mieux que de passer la Saint-Valentin en compagnie de ma grippe et de Christian Grey, je me suis lancée, parce que mon masochisme mental n’est plus qu’un gros dévergondé et n’a plus aucune limite !

Alors qu’Ana avait pris la seule et unique décision intelligente de sa vie en larguant Christian comme la vieille merde qu’il est, la demoiselle en détresse sans neurone chouine et regrette la fin de sa relation abusive et espère que Christian le hareng (qui n’a même pas été foutu de respecter la décision d’Ana et a continué de la harceler pendant leur séparation) revienne pour pouvoir profiter de ses humeurs changeantes de psychopathe et de ses regards tendres d’assassin.

Avant ma lecture je pensais pouvoir faire une chronique drôle mais j’avoue que je ne sais pas trop comment m’y prendre parce que c’est difficile de parler d’un bouquin aussi vide, aussi vide que le crâne d’Ana ou que les burnes de Christian (bin oui il n’y a plus rien à force d’ejac…), c’est d’ailleurs un exploit de faire autant de remplissage sur des centaines de pages comme ça, si j’avais une médaille en forme d’étron je la donnerai directement à E.L. James !
Comme pour le premier tome, l’histoire est tellement simpliste et bateau qu’elle tient facilement sur l’emballage d’une capote parce qu’après tout on n’allait pas profiter de 500 pages pour développer quoi que ce soit hein, du coup on doit encore se cogner Ana qui nous gave avec ses pseudos sentiments très forts envers son taré adoré et avec sa déesse intérieure, et Christian qui est encore une fois obsédé par l’appétit d’Ana, qui la stalke, qui lui donne des ordres, bref je ne vais pas répéter ce que j’ai déjà dit avant, ce n’est absolument pas une histoire d’amour, c’est une relation abusive et cela crève encore plus les yeux quand Christian culpabilise Ana pour les conneries que lui a commises et qu’il insiste bien sur le fait que lui souffre alors qu’il n’a fait aucune concession pendant qu’elle s’est pliée à tout ce qu’il demandait (ça c’est pile le genre de relation destructrice dont on se retrouve prisonnier(e) et faire passer cela pour une histoire romantique c’est juste dangereux, et gerbant).
La grande nouveauté c’est que maintenant que Christian a réalisé qu’il a failli perdre l’amour de sa vie (qu’il connaît depuis 2 semaines) il a décidé d’arrêter les fessées et d’être un peu plus expressif… en disant toutes les 20 secondes à quel point il aime Anastasia (ce qui ne l’empêche pas de l’engueuler quand elle se fait agresser plutôt que de la réconforter et de la rassurer), qu’il a besoin d’elle, qu’elle ne doit pas l’abandonner et elle en fait autant, autant dire qu’avant c’était dérangeant et que là cela vire niais et je n’exagère pas en disant que j’ai levé les yeux au ciel des dizaines de fois pendant ma lecture (et personne n’était là pour me punir, quelle triste vie !), en plus je trouve ces grandes déclarations d’un ridicule pas possible parce que c’est difficile à croire qu’ils aient pu développer des sentiments vu qu’ils ne partagent rien, je crois juste que leurs organes génitaux sont accrochés l’un à l’autre et que cela n’a rien à voir avec de l’amour !

En parlant de cul, les scènes de sexe sont du même niveau que dans le tome 1, pas excitantes, mécaniques, toujours agrémentées de ces foutus « bébé » (« jouis pour moi, bébé », « fais ceci, bébé », « fais cela, bébé ») qui nous donne envie de bâillonner Christian pour qu’il ferme enfin sa grande gueule, et assez malaisantes parce qu’encore une fois il n’y a aucune communication, parce que punaise quand tu t’apprêtes à coller ton doigt dans la petite porte arrière de ton ou ta partenaire la moindre des politesses ce serait de demander avant ! Ça et le fait que quand Christian veut essayer un nouveau truc il part du principe que Ana sait ce qu’il va faire ou à quoi sert l’objet qu’il lui présente, d’une elle n’est pas dans ton crâne (et elle a bien de la chance parce qu’elle a déjà du mal à gérer son propre cerveau donc faut pas trop lui en demander) et de deux elle n’a jamais eu d’expérience sexuelle avant toi (même pas toute seule, même pas de porno, rien) alors prends 3 secondes pour lui expliquer certaines choses !
Et ai-je besoin de répéter qu’Ana et Christian sont des robots ? Non parce qu’avoir chaud aux fesses en permanence je veux bien y croire mais de là à baiser 15 fois par jour et qu’en plus chaque rapport se finisse par un orgasme pour les deux, là je ne suis pas convaincue bizarrement (et puis ça doit finir par irriter de se faire pilonner 15 fois de suite, nan ?!), dans toutes ces scènes il n’y a qu’une seule chose à retenir, cette réplique : « son sexe se libère d’un coup tel un ressort. » *Boing*. C’est là qu’on remarque qu’on sous-estime beaucoup trop le sex-appeal de Zébulon !

Dans ce tome, l’histoire est sensiblement pareille que celle du premier sauf pour trois choses (complètement foirées), d’abord E.L. James a essayé de faire planer un danger sur le couple Ana / Christian quand une ex de ce dernier réapparaît parce qu’un psychopathe de plus ou de moins ne change rien donc pourquoi se priver ?! (d’ailleurs je ne sais même plus si elle est là pour récupérer Christian ou pour buter tout le monde, c’est vous dire si c’est marquant !); puis ce tome sert à nous rappeler à quel point ce pauvre Christinou d’amour a pu souffrir dans son enfance (avant d’être recueilli par des gens pleins aux as, la vie est quand même bien faite !) et pour justifier à nouveau le fait qu’il soit devenu complètement givré jusqu’à ce qu’une douce femme arrive pour le sauver (encore un cliché bien puant qui fait croire que grâce à l’amûûûr on peut sauver quelqu’un de ses démons) (en plus Christian a trouvé sa « sauveuse » deux semaines avant, c’est vachement crédible que ses traumatismes aient été soignés en si peu de temps…); et dernièrement pour nous servir un cliffhanger tellement prévisible et cliché que cela en devient presque drôle !
Je ne vous cache pas qu’entre ces « intrigues » terriblement pas intéressantes et la « romance », je me suis cruellement emmerdée !

Je ne vais peut-être pas reparler de la plume, j’ai déjà tiré sur l’ambulance je ne vais pas y foutre le feu en plus, le tome 1 était écrit avec le fion et il n’y a pas de surprise en voyant que le tome 2 l’est aussi.
La seule chose que j’ai noté est qu’E.L. James fait souvent répéter à ses personnages qu’Ana est très intelligente et cela devient vite lourd, et ridicule vu que la demoiselle est une grosse quiche (et a une mémoire sélective en plus, exemple : « Christian ? Se bagarrer ? Le Christian raffiné, sophistiqué, style enfant de chœur ? Je n’arrive pas à l’imaginer. » Oui oui ce Christian là, tu sais celui qui a tabassé ton meilleur pote José quand il a essayé de t’embrasser, il y a à peu près 3 jours ! Prends nous pour des jambons surtout !).

Bref, je ne me suis pas envoyé ce deuxième tome (que j’appelle affectueusement « mon ptit plug anal ») pour le plaisir de me foutre de sa pomme, mais parce que cela me fait toujours autant frire les poils du nez de voir que cette histoire est décrite comme « fleur bleue » ou je ne sais quoi, alors je me doute que les fans de la série ne liront même pas ce que je viens d’écrire ou qu’ils le feront et m’insulteront après (ma messagerie est toujours ouverte, faites vous plaisir !) mais si au moins une personne ne sachant pas trop quoi penser de ce truc pouvait s’en faire une petite idée grâce à mes conneries eh bien j’aurais atteint mon but !
J’aimerai dire que cette fois j’en ai bien fini avec cette série mais je ne sais pas si je ne vais pas péter un boulon à la sortie du prochain film et lire le tome 3 juste pour pouvoir le démolir aussi, j’espère ne pas en arriver là mais on verra bien !

Ma note :