La vie épicée de Charlotte Lavigne, Tome 1 : Piment de Cayenne et pouding chômeur Nathalie Roy Édition Libre expression, 2011 384 pages. Genre : Contemporain .
Série : La vie épicée de Charlotte Lavigne 1. Piment de Cayenne et puding chômeur 2. Bulles de champagne et sucre à la crème 3. Cabernet sauvignon et shortcake aux fraises 4. Foie gras au torchon et popsicle aux cerises
Résumé :
Charlotte Lavigne, 33 ans, recherchiste pour une émission de télé, est une jeune femme charmante, rarement parfaite, mais ô combien divertissante : célibataire, désespérément à la recherche du mari idéal, aimant profiter de la vie et… du solde disponible sur sa carte de crédit.
Et en attendant son tour devant les caméras, c’est dans sa cuisine qu’elle cherche à s’épanouir. Charlotte adore concocter de bons petits plats. Déterminée, ingénieuse et aventurière, elle est prête à tout pour séduire ses invités. Son but : réussir le souper parfait, mais encore faudrait-il qu’elle laisse de côté le vin et soit un peu moins gaffeuse…
À travers ses amours tumultueuses, ses amitiés fidèles, ses relations familiales particulières et ses tribulations au bureau, Charlotte navigue sur une mer parsemée de récifs. Côtoyer Charlotte et être invité à sa table, c’est un laisser-passer pour le plaisir, mais aussi pour l’imprévu… rien n’est jamais banal !
Mon avis :
Après avoir fini une biographie sur Heath Ledger j’étais assez triste et j’avais besoin d’un remontant alors je me suis tournée vers ce livre qui avait l’air sympa et rafraichissant, mais qui en fait est énervant, inintéressant et avec une héroïne pénible, et vu que cela fait un moment que je n’ai pas fait de chronique bien vulgaire, là vous allez être servi !
Comment vous résumer ce truc !? Prenez Bridget Jones, accentuez encore plus les gaffes qu’elle peut faire pour les rendre pathétique au possible, enlevez tout l’humour et tout le côté attachant, ajoutez la jalousie maladive qui lui fait croire que sa meilleure amie va lui chourer son mec (quelle jolie relation pleine de confiance, on en mangerait… ou vomirait !) et collez lui un meilleur pote gay qui est là juste parce qu’une héroïne clichée DOIT avoir un ami gay et pour qu’elle puisse regretter de ne pas pouvoir le choper parce qu’il n’est pas du même bord !
Je n’ai pas évoqué l’histoire ? Normal y en a pas !
Enfin je suis un peu de mauvaise foi, il y a une histoire, Charlotte qui a trente ans est célibataire et sans enfant (mon Dieu quelle tragédie, case toi vite et sers toi de ton utérus femme, sinon tu ne sers à rien…) mais (PAR BONHEUR !) un homme a daigné s’intéresser à elle et il ne faut pas le laisser filer surtout, cela ne fait qu’un mois qu’il sont ensemble mais elle le sait : c’est le bon, THE ONE, L’ÉTOILE DE SES NUITS ET LE PUTAIN DE SOLEIL DE SES JOURS, et blabla… si cela vous rappelle quelque chose c’est normal c’est à peu près l’histoire qu’on voit dans tous les comédies romantiques moisies et dans la moitié des bouquins de chick-lit pourris, le genre d’histoire qui a été mâchée, remâchée, digérée, et chiée pour nous être resservie avec un filet de citron dessus pour masquer l’odeur (oui l’image n’est pas des plus poétiques mais j’avais prévenu que je serai vulgaire !)
Qui plus est, j’en ai franchement ras les ovaires que les auteurs de chick-lit et de ce qui s’en rapproche mettent forcément en scène une héroïne obsédée par l’idée de trouver l’amour et qui se transforme en loque parce son nouveau petit-ami ne la demande pas en mariage au bout de trois jours, mais bordel t’es célibataire ? Eh ben bienvenue au club, on est des tas à se passer de quelqu’un pour nous tenir chaud la nuit mais à côté de cela on a une vie, du travail, des études, des loisirs, une vie sociale (sauf moi parce que je n’aime pas les gens), on ne passe pas notre temps à chouiner, et j’en ai ma claque de ces héroïnes qui sont de vraies gourdasses et qui ne se définissent que par leur absence de vie amoureuse, je pourrais citer plein de jolies romances qui ont de quoi toucher et faire vibrer mais c’est parce que ces romances là sont bien construites, avec des personnages creusés, et pas ces foutus clichés tout droit sortis d’un téléfilm de l’après-midi avec lesquels on ressent que dalle.
En plus je dis que Charlotte cherche l’amour mais ce n’est même pas le grand amour, elle prend presque le premier venu et au bout d’un mois elle est convaincue que c’est l’homme de sa vie et guidée par ses magazines féminins (à la con) elle prépare un superbe repas, parce que forcément pour attraper un homme dans ses filets il faut le laisser mettre les pieds sous la table et raconter ses gros bobos de la journée pendant que Madame fait la popote (il a écrit en quelle année ce truc ? En 2011 ?! Ah j’aurais dit les années 50 moi…)
Et que dire des autres personnages et des pseudo relations qu’entretient Charlotte avec eux, il y a donc Ugo qui est le gay de service et qui n’est que cela en fait parce que pas besoin de lui donner une personnalité, parce que c’est tout à fait acceptable de réduire les non-hétéros à leur orientation sexuelle hein (bizarrement les hétéros ne sont jamais définis que par leur sexualité, c’est étrange non ?!…), Aïcha la meilleure amie de Charlotte, mais j’en doute vu la jalousie à son égard que ce soit niveau physique parce que Aïcha est une bombasse vu qu’elle a des gros seins et que Charlotte est plate (accroche-toi deux melons au torse et tu verras si c’est confortable, connasse) ou vis à vis de Max, le mec de Charlotte, parce qu’il ne faudrait pas qu’Aïcha lui pique, forcément deux nanas se battent quand il y a un homme dans la pièce, l’amitié féminine c’est une légende … Tsss.
Quand à Max, je n’ai jamais vu un mec aussi fadasse et interchangeable et Charlotte continue de s’enfoncer dans la débilité la plus totale avec lui en se faisant passer pour ce qu’elle n’est pas, parce que l’important ce n’est pas d’être soi-même mais de se donner une image toute parfaite pour pouvoir se caser… Quelle belle idée de merde.
Niveau style c’est tout aussi insupportable, alors je veux bien passer l’éponge sur les mots (voir les bouts de phrases) en anglais, parce qu’on est au Québec et qu’il me semble courant de le faire (mais je ne suis pas spécialiste donc reprenez moi si je dis n’importe quoi ou payez moi un billet pour Montréal que je vérifie moi même :D) mais alors tous les personnages qui disent sans arrêt « Chum » (« mec » en verlan) ça me les brise, encore plus quand on voit que les personnages ont a la trentaine, là j’avais l’impression de suivre des ados, des ados bien casse-burnes !
Je ne vais pas m’éterniser sur ce livre, je crois que j’ai suffisamment abusé de sarcasmes et de jurons pour que vous compreniez que j’ai détesté cette lecture, que c’est avec ce genre de titres que je ne m’amuse plus du tout avec les histoires « destinées aux filles » et que je ne me reconnais absolument pas dans ce genre de personnage.
Et si vous avez envie de lire ce titre pour le côté cuisine, passez votre chemin, c’est survolé, et c’est juste là pour que l’héroïne fasse encore plus de conneries et abuse encore un peu plus de l’alcool !
Ma note :