Mon parcours scolaires, mes échecs, mes réussites, mes projets

Bonsoir,
Je vous parle de cet article depuis des mois et il est ENFIN là ! Il aura fallu un cours très ennuyeux pour je commence à le rédiger ( comment ça, c'est pas sérieux ? ). Il m'a pris du temps, il n'était pas simple à écrire, vous comprendrez pourquoi en le lisant.
J'ai un parcours légèrement atypique ( à mes yeux seulement ) si on peut dire et cet article m'angoisse un peu par rapport à me proches. Je vais vous partager des choses qu'ils vont découvrir en même temps que vous et j'espère donc un peu de tolérance.
Mon début de scolarité n'est pas fascinant. Du CP à la fin de cinquième, rien de bien spécial. J'ai toujours eu de résultats brillants et j'adorais l'école. Cependant à l'entrée en quatrième ma vie a changé, et pas pour le meilleur malheureusement.
Je suis entrée en classe européenne, l'élite aux yeux de mon collège un peu trop pro-riches. Et j'ai commencé à me faire isoler. J'étais toujours à part. On était trente et j'avais seulement deux amis alors que je connaissais la moitié de la classe depuis le CP. J'ai été martyrisée pendant deux ans : insultes, violence psychologique et même parfois, violences physiques. On se moquait de moi, alors qu'il n'y avait pas de quoi, sauf qu'à ce moment là, je pensais que c'était de ma faute, que j'étais différente et inférieure. Je leur en voudrai toute ma vie car ça a eu des conséquences sur celle que je suis aujourd'hui... J'avais encore de bons résultats, mais je détestais aller à l'école.
Et en troisième, ça a empiré ! Ma prof d'anglais s'y est mise ! Une prof ? Comme si j'avais besoin de ça... Elle me trouvait nulle et ne gênait pas pour me le faire comprendre, généralement devant toute la classe. Au bout de quelques mois, j'ai craqué, j'allais à l'infirmerie le mardi à 15 heures afin d'échapper à mes deux heures d'anglais consécutives. Je prétendais avoir des migraines, des maux de ventres, des problèmes de familles... Si vous saviez tout ce que j'ai inventé comme excuses, c'était impressionnant. Jusqu'au jour où la CPE a prévenu ma mère en lui disant qu'il y avait sûrement un problème et qu'il faudrait qu'elle le règle... Comme si c'était sa faute !
Après ça, je me suis réveillée, j'ai commencé à me rebeller. J'ai profité du cours de handball pour casser le nez de Mathieu qui me répétait tous les jours que j'étais nulle et ça m'a fait du bien ! Plus qu'à lui en tout cas... J'ai jeté les affaires de Lilian par terre en plein contrôle de français parce qu'il me donnait des coups de règles et de compas dans le dos et ça m'a fait du bien ! J'ai tant bien que mal finit le collège ; j'ai eu mon brevet mention Bien à 15.89 de moyenne et je suis partie au lycée pour ce que j'espérais un nouveau départ.
Mon année de seconde n'était pas glorieuse non plus . J'ai eu l'idée idiote de vouloir continuer l'européenne donc je me suis retrouvée avec plusieurs élèves du collège. Si je n'étais plus harcelée et martyrisée ( merci ! ), j'étais quand même assez seule. J'ai donc arrêté l'européenne à la fin de la seconde.
Et mes deux dernières années de lycée ont été géniales ! J'avais de nouveau confiance en moi, j'étais assez "populaire", j'avais plein d'amis et je m'éclatais en filière scientifique, option latin ( si je vous jure, j'adorais ça et ça me maaaanque ). Et pourtant, entre la seconde et la première, rien n'avait changé, j'étais toujours la même fille, juste un peu plus brisée et apeurée, mais je suis tombée sur les bonnes personnes qui font pour certains encore partie de ma vie et que je ne pourrais jamais remercier de m'avoir sauvée !
Après un bac S, obtenu sans trop forcer, je suis rentrée en prépa véto sur Toulouse à trois quart d'heure de chez moi. J'étais terriblement excitée, je voulais faire ce métier depuis toute petite. Une passion que j'avais eu petite et du coup, je n'avais pas cherché plus loin. Et la prépa a été une nouvelle désillusion. J'ai très mal vécue ces années là, j'ai fait une dépression dont je n'ai pas parlé à grand monde. Je suis devenue une championne dans l'art de faire semblant. Mes parents pensaient que je m'éclatais, que j'avais trouvé ma voie, mais rien n'était plus faux... A la fin, je n'allais plus beaucoup en cours, je pleurais et regardais des séries. Je détestais ma vie et la personne que je devenais.
Grâce à meilleure amie, rencontrée grâce à ces années cauchemars ( #petitbonheur ), je me suis sortie de ce cycle infernal. Je suis allée voir un conseiller d'orientation, j'ai réfléchi à mon avenir, à ce que j'aimais et c'est l'anglais qui s'est démarqué. Ironique, mais vrai !
Après avoir pleuré toutes les larmes de mon cors à cause d'une prof d'anglais, voilà que je voulais devenir traductrice ! Et l'année dernière je l'ai croisé dans le cadre d'un exposé que j'ai fait en anglais dans un musée devant ses élèves et j'ai pu lui montrer qu'elle avait échoué. J'aime l'anglais, je suis bonne et je n'ai pas raté ma vie. Et depuis que je lui ai dit ce que j'avais sur le cœur, je suis libérée, délivrée ( #Reinedesneiges )
Je suis donc rentrée à Albi et j'ai entamé une licence d'anglais et "continué la bio juste pour mes parents". L'idée d'être traductrice s'est évanouie cependant car il me fallait trois langues et que je voulais surtout pas reprendre l'espagnol ... Alors tant pis, je suis pleine de ressources, j'ai fait des stages pour trouver ma voie. J'ai fait un stage en lycée avec la seule prof d'anglais qui en première a réussi à me passionner, à me donner envie de donner le meilleur de moi-même et j'ai été "major" de promo cette année là (juste en anglais, mais c'est déjà ça). et pendant ce stage, j'ai eu un déclic, j'avais envie de parler anglais toute ma vie et je trouve que l'enseignement manque de gens biens ! Il faut dire que y'en a marre de ces profs qui passent leur vie à se plaindre ! Bien sûr, c'est un métier difficile psychologiquement, mais on est relativement bien payé, on a presque quatre mois de vacances par an et si vous voulez pas vous faire chi**, changez vos cours régulièrement , innover, je suis sûre que si vous vous y prenez bien ce métier peut rester aussi passionnant qu'au premier jour. Si je compte parmi tous les profs que j'ai eu, ils n'étaient pas une majorité comme ça, mais je les admirais et je les admire encore et j'espère aussi douée et appréciée qu'eux dans quelques années. J'aimerais aussi pouvoir à mon échelle, lutter contre le harcèlement scolaire qui est un fléau qui ne sévit que trop.
J'ai postulé dans un master MEEF qui prépare aux concours de l'enseignement et prendre cette décision m'a fait me sentir tellement bien. Me voilà au mois de septembre, repartie sur Toulouse avec certaines appréhensions, notamment une peur maladive de retomber dans la dépression dont j'ai eu tant de mal à me sortir (si tant est que j'en sois vraiment sortie...).
Mais au final, j'ai découvert un master génial, des gens adorables, des profs investis et la quasi certitude d'avoir trouvé ma voie. L'année de préparation au concours du CAPES, il faut le dire, c'est une année atroce, seulement sept mois pour être prêts à passer un concours qui n'excède pas les 30% de réussite, c'est loin d'être simple. Comme vous l'avez vu, j'ai délaissé la lecture, même quand j'avais le temps, j'avais souvent la flemme... Mais je ne le regrette pas, j'ai passé mes écrits hier et aujourd'hui, deux épreuves de cinq heures, qui se sont plutôt bien passées. Donc maintenant, je dois croiser les doigts pour être admissible et aller aux oraux à Orléans en juin.
En tout cas, n'oubliez jamais que quoi qu'il se passe dans vos études ou dans votre carrière, vous êtes la clef de votre réussite et de votre bien-être. Et faites-les choses qui vous plaisent à vous et pas à vos proches !
Ensuite, j'ai plein de projets. D'abord, j'attends patiemment les résultats de mon CAPES, que j'ai pour projet de réussir ! Et donc si c'est le cas, l'année prochaine je serai prof stagiaire dans le coin et après le plan de folie, le but ultime, c'est de demander un décalage d'un an avant de devenir prof afin de partir vivre en Irlande ♣ Je pensais à être assistante mais j'hésite aussi avec fille au pair, c'est sûr que ce n'est pas le même salaire et que j'aurais moins de temps libre, 30H au pair contre 12H de cours, ça demande réflexion mais je me dis que si je dois enseigner toute ma vie autant vivre autrement une dernière année.
Et ensuite, j'aimerais vivre et être prof de français à l'étranger pendant un ou deux ans avant de rentrer en France. Cette dernière étape n'est vraiment pas sûre, tout dépend de comment va évoluer ma vie dans les deux prochaines années.
Voilà, vous savez désormais énormément de choses sur moi ! Cet article est très (trop ?) long, j'espère que vous êtes encore là. Si c'est le cas, merci ♥
Si vous voulez des précisions sur mes études supérieures ou autres, n'hésitez pas à me laisser un commentaire, ça me ferait plaisir d'avoir des retours. Et n'hésitez pas si les articles un peu plus personnels, comme celui-ci, vous intéressent car j'en ai un autre en tête !