Hello mes croq’mots !
Me revoilà avec un nouvel « Auteur à l’honneur », rendez-vous mensuel que je tente de mettre en place avec vous ! Alors n’hésitez plus et rejoignez-nous Pour commencer, je vous rappelle le principe :
L’idée est que chaque mois, on se fasse découvrir un auteur qui nous tient à cœur. Étant tous des lecteurs d’horizons différents, cela permet aux uns et aux autres d’explorer d’autres univers qui nous tentent ! Pour participer, rien de plus simple :
une photo de l’auteur
une bref biographie de lui
Et enfin, deux ou trois livres que vous avez aimés et pourquoi !
Pour finir, vous n’avez plus qu’à me laisser un commentaire et j’ajouterai votre article au mien
Alors à vos claviers !
Je tiens également à mettre en avance une chronique réalisée par Madame Lit, elle y présente chaque mois des écrivains qui lui tiennent à cœur depuis Janvier 2017. Une mine d’or, n’hésitez pas et cliquez ici pour un accès direct à cette catégorie
Let’s go !
Né en 1965, Frédéric Beigbeder est un personnage assez controversé, de la catégorie des auteurs et des personnes que l’on aime ou que l’on déteste. Une personnalité tranchée, provocatrice qui n’hésite pas à mettre un coup de pied dans la fourmilière, mais aussi particulièrement sensible, ses écrits résonne pour moi comme un cri de colère dans une mise à nu souvent extrême et extraordinaire par sa rareté. Parfois dérangeant ou même malsain pour certains, il n’en reste pas moins un écrivain à talent qui laisse une trace dans les esprits. Un écho de cette société individualiste, malade et vide de sens pour beaucoup – riches ou pauvres, moches ou beaux, petits ou grands, minces ou gros.
Grand fêtard évidemment à ses heures perdus, il est également chroniqueur littéraire et mondain dans ces débuts (Euh… ou peut-être chroniqueur à ses heures perdus et grand fêtard dés le début… Qu’en sait-on?… Mais c’est un détail). Il écrit son premier roman en 1990 « Mémoire d’un jeune homme dérangé » et sera par la suite embauché comme rédacteur/concepteur dans une agence de pub. Ce qui nous vaudra, le magnifique « 99 Francs » et sa suite plus récente « L’idéal » (2016). Il crée un prix appelé « Le Prix de flore » en 1994 qui récompense chaque année un jeune auteur. La récompense ? 6000 Euros et le droit de se faire servir chaque jour pendant un an du « Pouilly-fuissé » au « Café Flore », comble de superficialité le verre est gravé au nom du lauréat. Un prix qui lui ressemble bien.
Aujourd’hui, il est écrivain, animateur télé, réalisateur, critique littéraire au « Figaro Magazine », rédacteur en chef du magazine « Lui » et certainement toujours aussi fêtard. Bah oui quoi… Pourquoi changer une équipe qui gagne ?
Les trois livres que je vous recommande sont (pour n’en citer que trois) :
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« L’amour dure trois ans » est le premier livre que j’ai lu de lui. Roman d’inspiration auto-biographique (comme beaucoup de sa main), on y suit les déboires amoureux de Marc Marronnier avec ironie, désillusion et une certaine fatalité. Un roman d’amour moderne qui dresse le portrait des relations humaines telles qu’elles sont aujourd’hui et non plus comme elles ont pu l’être pour nos grands-parents. On voit l’amour naître, puis le mariage, la séparation et ensuite la rencontre avec une autre personne, bien sûr on échappe pas à la vie mondaine, au sexe et à la superficialité. J’ai adoré ce livre, parfois cruel mais diaboliquement véridique.
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« Un roman français » à été un coup de cœur pour moi. C’est encore une semi-auto-biographie qui mélange drogue, fête, prison et retour à l’enfance. L’auteur dit de ce roman : « C’est le premier livre que j’aurai du écrire » et je suis d’accord avec lui, je dirais même que c’est le premier livre à lire de lui. On y trouve toujours un cynisme délicieux et un regard objectif des évènements, mais ce qu’il y a de différent ici, c’est que l’auteur se livre presque totalement. Une part de ce masque du dandy qui s’en fout à craqué et laisse percevoir autre chose. Je me suis souvent retrouvée dans ses lignes lorsqu’il revient sur son enfance et forcément, cela à du jouer dans mon coup de cœur… En bref, pour le petit résumé, après avoir sniffé une ligne de coke sur un capot de voiture, il se fait embarquer et sa garde à vue lui permettra d’explorer son enfance qu’il avait occulté. Une sorte de thérapie à livre ouvert.
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« Windows on the World » est d’un autre genre, c’est pour cela que j’ai choisi de le mettre dans le top 3. C’est un roman, ce qui est assez rare dans les écrits de l’auteur. Mais un sacré crochet du droit. Roman au nom éponyme du restaurant situé au dernier étage du World Trade Center, on y suit les derniers instants des personnes ayant vécus le 11 septembre 2001. Le personnage central étant un père accompagné de ses deux enfants. Je vous laisse imaginer la suite. C’est un roman tragique mais finalement une belle façon de rendre hommage aux victimes. Un roman qui malheureusement, dans notre société actuelle, ne laissera personne indifférent.