Dillon aux dessins nous fait plaisir, car on voit clairement qu'il s'applique et sort des planches qui comptent parmi les plus claires et précises qu'il a produites ces dernières années. Ce sont des épisodes qui respecte pleinement le cahier des charges, mais qui manque peut-être encore de cette folie propre à un auteur comme Garth Ennis (soupirs...). Les visages sont inexpressifs, volontairement, et on devine dans ce masque figé de Castle toute la froideur d'un homme qui n'a plus guère de liens avec les sentiments du commun des mortels. Sauf qu'en cours de route, cela peut encore changer.. Un dernier hommage pleinement réussi donc à l'artiste, décédé brusquement l'an passé des suites d'une maladie, et qui a marqué de son empreinte la carrière éditoriale de notre justicier à la tête de mort. Dont la nouvelle série, chez Panini, joue la carte du classicisme désespéré, et cela fonctionne bien, et plonge le lecteur dans une aventure noire et sordide, qui ne nous fait pas aimer le genre (in)humain.
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