Lorsque Marie-Béatrice Ledent m’a proposé de lire son nouveau roman, « Inhumanitas », je n’ai pas hésité une seconde. J’avais énormément aimé son premier livre, « La douleur du silence », et je ne pouvais pas passer à côté de cette lecture !
L’histoire part d’une base plutôt simple : Henry, un petit garçon de sept ans, est très gravement malade. Pour donner à son fils une chance de vivre, l’Agent Fédéral Eric Daniels va devoir changer l’inacceptable. Si la Loi se dresse déjà en travers de sa route, c’est sans compter sur un étrange secret qui refait surface en même temps qu’un nom : Blake Nelson.
Je pensais avoir affaire, au départ, à une simple histoire d’enfant malade qui compterait son lot de miracles et de leçons de vie sur la maladie. Et même si j’aurais sûrement apprécié ma lecture dans ce cas précis (seulement d’une manière différente), j’ai vite pris conscience que ma lecture serait tout autre !
Pour commencer, je le dis honnêtement ; j’ai mis un ou deux chapitres pour rentrer dans l’histoire. Mais une fois que c’était fait, je n’avais qu’une envie : trouver un moment de libre pour poursuivre ma lecture et connaître la suite ! J’étais scotchée par les rebondissements que nous proposent l’auteur, et j’ai trouvé que les personnages et leurs décisions étaient vraiment imprévisibles. Il faut dire que je m’attendais toujours à voir l’humanité ressortir de sa taverne et illuminer cette triste histoire… Et chaque fois, mes espoirs étaient déçus et ma lecture n’en était que plus succulente et impatiente ! L’auteur n’est pas complaisante, elle ne ménage pas ses personnages, et on s’imprègne des revendications de ce père furieux contre un système mal foutu et inhumain.
L’auteur nous amène là où on ne veut pas aller, mais c’est pour la bonne cause. Parce qu’en lisant les dernières lignes de ce très bon roman, je n’avais qu’un mot à la bouche : « Putain ! ». Excusez ma vulgarité mais il était très dur à retenir celui-là, après une telle claque !
Quelle place la morale doit-elle avoir dans les choix que nous faisons ? La vie d’un enfant vaut-elle tous les sacrifices ? Faut-il pardonner un acte humain et désespéré sous prétexte qu’il n’est qu’humain, justement ? Pourquoi la justice est-il si injuste et imperméable à toutes les souffrances et les enjeux vitaux de ceux qu’elle prétend protéger ? Les personnes mauvaises, qui ne ressentent aucune culpabilité, existent-elles dont vraiment ? Qui est le gentil, qui est le méchant, quel choix est le meilleur ? On se perd dans nos questions, on change d’avis, on s’interroge. On comprend ce père et on espère d’un système dénué de sentiments qu’il comprenne des actes dictés par le plus vif sentiment qui existe : l’amour de parents pour leur enfant. En vain ? Je vous laisse le découvrir…
Soyez sûrs de ne pas être indifférent à cette histoire ! J’ai été tenue en haleine par l’auteur et je sais qu’elle a réellement fait les bons choix de narration et d’écriture. Des choix qui poussent le lecteur à réfléchir et à réagir. C’est la tête et le cœur pleins de questions que j’ai achevé ma lecture (mais j’en aurais bien repris un peu) ! La plus grande question qui nous trotte en tête étant : jusqu’où serions-nous allés à sa place ?
L’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?
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