- Caraval -Stéphanie GarberÉd. Bayard
De quoi ça parle donc ?
Depuis qu'elle a dix ans, Scarlett envoie des lettres au maître de Caraval, Légende, pour qu'il vienne donner son extraordinaire spectacle sur son île. Alors qu'elle a dix-sept ans et qu'elle est sur le point de se marier avec un inconnu, le maître de Caraval lui répond enfin. Il l'invite, elle et sa sœur Donatella à venir sur l’île des songes pour voir le spectacle... Mais leur père, un homme tyrannique, refuse qu'elles s'y rendent. Aidées par Julian, un marin, elles s'échappent. Mais quand le bateau accoste sur l'île des Songes, Donatella a disparu, enlevée par Légende. Scarlett découvre que le but du jeu cette année est de retrouver sa sœur. Le gagnant verra son souhait le plus cher exaucé. Prête à tout pour sauver sa sœur, Scarlett accepte de participer, aidée par Julian. La jeune fille découvre alors un monde magnifique, empreint de magie. Pour recevoir le premier indice de leur quête, les participants doivent accepter les règles du jeu en signant un contrat de leur sang. Scarlett a beau savoir que tout ce qui se passe à Caraval n'est qu'un jeu, elle se retrouve bientôt empêtrée dans un univers à cheval entre rêve et réalité. Elle ne doit surtout pas se laisser emporter par la magie, sous peine de perdre la tête... Finalement, dans ce monde, Scarlett n'est sûre que d'une chose : si elle ne retrouve pas sa sœur avant que les cinq nuits du jeu soient écoulées, celle-ci disparaîtra pour toujours…
Et qu'en pense Titine ?
D'abord, Titine tient à s'excuser par avance si elle se plante dans le titre à un moment ou à un autre, parce que Caraval, ça ressemble trop à carnaval pour être honnête et qu'elle n'arrête pas de se gourer, comme la cruche qu'elle est.
C'est légèrement sur le qui-vive que j'ai commencé ce roman. Tout le tapage autour m'a rendue méfiante et je craignais fortement la déception. Pourtant, dès les premières pages, Caraval m'a totalement et irrémédiablement ensorcelé. L'univers magique et mystérieux mis en place par Stéphanie Garber m'a tout simplement époustouflé (vous êtes prêt pour l'avalanche de superlatifs ?).
Après une plongée dans ce qui ressemble beaucoup à un conte de fées classique, deux jeunes sœurs coupées du monde, orphelines de mère et affublées d'un père copie conforme de Barbe-Bleue, s'échappent (plus ou moins à l'insu de son plein grè pour l'une d'entre elles) pour rejoindre le mythique Caraval, célèbre jeu énigmatique qui se déplace de pays en pays. Quelques jours de bonheur avant de reprendre une vie normale pour l'une, Scarlett, pas franchement emballée à l'idée de manquer son mariage prochain avec un comte et une chance de démarrer une nouvelle vie, loin des sévices de son tortionnaire de père pour l'autre, Donnatella.
Les deux sœurs, différentes, se complètent et s'aiment sans mesure aucune. Scarlett est sage, posée et réfléchie, presque ennuyeuse quand commence le récit et Donnatella (ou Tella), la plus jeune, est fantasque, rebelle, embrasse des garçons dans des caves et rêve d'ailleurs. Cliché, me direz-vous ? Peut-être mais en apprenant à les connaitre et en les voyant évoluer (surtout Scarlett, puisque Tella disparaît assez rapidement du décor, toute enlevée par Légende qu'elle est), on s'attache beaucoup aux deux demoiselles. Julian, personnage masculin beau gosse par excellence, reporte la palme de la girouette. Le garçon passe de la gentillesse à la froideur (et inversement) en moins de temps qu'il en faut pour dire brocoli et, si sa personnalité difficile à cerner peut être agaçante, elle ajoute au reste de l'intrigue, où chacun n'est peut-être pas celui que l'on croit.
Mais au-delà de ces savoureux caractères, c'est l'univers créé par Stephanie Garder qui tient lieu de personnage principal. Dès les premières pages, et encore plus lorsque l'on pénètre véritablement dans Caraval, la magie du décor vous prend par la main et vous embarque. Les descriptions foisonnent, riches et fluides, et nous plongent dans ce fabuleux jeu d'illusion, où, tel un bal vénitien, tout le monde avance masqué. L'autrice n'hésite pas à user de nombreux adjectifs sensoriels pour poser les émotions et le ressenti de Scarlett, qui découvre tout cela en même temps que nous, et c'est avec un malin plaisir que nous essayons de démêler le vrai du faux avec elle. Chose peu aisée puisque tout dans ce monde se targue d'être une illusion. Ou pas. Ou si. Ou peut-être. Bref, on ne sait pas, on se doute, on pense savoir et on se trompe. Légende, espèce de Monsieur Loyal de haut vol, dieu invisible mais toujours là, trompe sans cesse ceux qui pensent s'approcher de la vérité. Et plus l'intrigue avance, plus les illusions et les épreuves deviennent malsaines et glaçantes et plus le vernis brillant de l'onirique jeu perd de sa superbe et vire au gentillet sordide (ça reste tout public, ne vous fiez pas à mes hyperboles).
En Bref
Comme vous le voyez, j'ai perdu très rapidement mon objectivité en route avec ce roman. L'ayant commencé un peu avant mes comparses de lecture commune, je n'ai pas cessé de leur demander quand elles avaient l'intention de s'y mettre, tellement je voulais qu'elles se plongent elles aussi dans cet univers magique. Je n'ai aussi pas pu m'empêcher de penser à un autre roman Le cirque des rêves. Avec une thématique commune et ressemblante, l'un m'a laissé de marbre et l'autre m'a enchanté. Caraval est pour moi ce que Le cirque des rêves aurait dû être. Magique, sombre, coloré, enchanteur et effrayant... C'est donc avec joie que je vous annonce la naissance de mon premier GROS coup de cœur de l'année 2017, l'attente fut longue et laborieuse mais Broco et moi sommes ravis de le rencontrer enfin. Il parait qu'il va y avoir une suite, je dois vous avouer que je ne sais pas comment je vais faire pour patienter jusqu'à cette date de sortie inconnue. Je ne suis que frustration et désappointement. Mais, MAZETTE, que c'était bien !
Parfois, les Petits Pédestres ont besoin de vacances loin de Gemmell et de ses viriles batailles. Mais ce n'est pas pour autant que vos fières voyageuses se laissent aller à quelques siestes et bonnes ripailles. Ne résistant jamais à une quête dangereuse, c'est plein d'allant qu'elles sont parties affronter Légende et son énigmatique Caraval. Pretty Rose Mary nous l'avait tellement vendu, cette quête ne pouvait se solder que par une glorieuse réussite. Et grâce aux dieux de la lecture et du saucisson, le périple s'est plutôt bien passé.
Vous pourrez retrouver les chroniques des autres membres des Petits Pédestres sur leurs blogs respectifs, mais aussi en cliquant vigoureusement ci-dessous :De quoi ça parle donc ?
Depuis qu'elle a dix ans, Scarlett envoie des lettres au maître de Caraval, Légende, pour qu'il vienne donner son extraordinaire spectacle sur son île. Alors qu'elle a dix-sept ans et qu'elle est sur le point de se marier avec un inconnu, le maître de Caraval lui répond enfin. Il l'invite, elle et sa sœur Donatella à venir sur l’île des songes pour voir le spectacle... Mais leur père, un homme tyrannique, refuse qu'elles s'y rendent. Aidées par Julian, un marin, elles s'échappent. Mais quand le bateau accoste sur l'île des Songes, Donatella a disparu, enlevée par Légende. Scarlett découvre que le but du jeu cette année est de retrouver sa sœur. Le gagnant verra son souhait le plus cher exaucé. Prête à tout pour sauver sa sœur, Scarlett accepte de participer, aidée par Julian. La jeune fille découvre alors un monde magnifique, empreint de magie. Pour recevoir le premier indice de leur quête, les participants doivent accepter les règles du jeu en signant un contrat de leur sang. Scarlett a beau savoir que tout ce qui se passe à Caraval n'est qu'un jeu, elle se retrouve bientôt empêtrée dans un univers à cheval entre rêve et réalité. Elle ne doit surtout pas se laisser emporter par la magie, sous peine de perdre la tête... Finalement, dans ce monde, Scarlett n'est sûre que d'une chose : si elle ne retrouve pas sa sœur avant que les cinq nuits du jeu soient écoulées, celle-ci disparaîtra pour toujours…
Et qu'en pense Titine ?
D'abord, Titine tient à s'excuser par avance si elle se plante dans le titre à un moment ou à un autre, parce que Caraval, ça ressemble trop à carnaval pour être honnête et qu'elle n'arrête pas de se gourer, comme la cruche qu'elle est.
C'est légèrement sur le qui-vive que j'ai commencé ce roman. Tout le tapage autour m'a rendue méfiante et je craignais fortement la déception. Pourtant, dès les premières pages, Caraval m'a totalement et irrémédiablement ensorcelé. L'univers magique et mystérieux mis en place par Stéphanie Garber m'a tout simplement époustouflé (vous êtes prêt pour l'avalanche de superlatifs ?).
Après une plongée dans ce qui ressemble beaucoup à un conte de fées classique, deux jeunes sœurs coupées du monde, orphelines de mère et affublées d'un père copie conforme de Barbe-Bleue, s'échappent (plus ou moins à l'insu de son plein grè pour l'une d'entre elles) pour rejoindre le mythique Caraval, célèbre jeu énigmatique qui se déplace de pays en pays. Quelques jours de bonheur avant de reprendre une vie normale pour l'une, Scarlett, pas franchement emballée à l'idée de manquer son mariage prochain avec un comte et une chance de démarrer une nouvelle vie, loin des sévices de son tortionnaire de père pour l'autre, Donnatella.
Les deux sœurs, différentes, se complètent et s'aiment sans mesure aucune. Scarlett est sage, posée et réfléchie, presque ennuyeuse quand commence le récit et Donnatella (ou Tella), la plus jeune, est fantasque, rebelle, embrasse des garçons dans des caves et rêve d'ailleurs. Cliché, me direz-vous ? Peut-être mais en apprenant à les connaitre et en les voyant évoluer (surtout Scarlett, puisque Tella disparaît assez rapidement du décor, toute enlevée par Légende qu'elle est), on s'attache beaucoup aux deux demoiselles. Julian, personnage masculin beau gosse par excellence, reporte la palme de la girouette. Le garçon passe de la gentillesse à la froideur (et inversement) en moins de temps qu'il en faut pour dire brocoli et, si sa personnalité difficile à cerner peut être agaçante, elle ajoute au reste de l'intrigue, où chacun n'est peut-être pas celui que l'on croit.
Mais au-delà de ces savoureux caractères, c'est l'univers créé par Stephanie Garder qui tient lieu de personnage principal. Dès les premières pages, et encore plus lorsque l'on pénètre véritablement dans Caraval, la magie du décor vous prend par la main et vous embarque. Les descriptions foisonnent, riches et fluides, et nous plongent dans ce fabuleux jeu d'illusion, où, tel un bal vénitien, tout le monde avance masqué. L'autrice n'hésite pas à user de nombreux adjectifs sensoriels pour poser les émotions et le ressenti de Scarlett, qui découvre tout cela en même temps que nous, et c'est avec un malin plaisir que nous essayons de démêler le vrai du faux avec elle. Chose peu aisée puisque tout dans ce monde se targue d'être une illusion. Ou pas. Ou si. Ou peut-être. Bref, on ne sait pas, on se doute, on pense savoir et on se trompe. Légende, espèce de Monsieur Loyal de haut vol, dieu invisible mais toujours là, trompe sans cesse ceux qui pensent s'approcher de la vérité. Et plus l'intrigue avance, plus les illusions et les épreuves deviennent malsaines et glaçantes et plus le vernis brillant de l'onirique jeu perd de sa superbe et vire au gentillet sordide (ça reste tout public, ne vous fiez pas à mes hyperboles).
En Bref
♥5/5♥
Comme vous le voyez, j'ai perdu très rapidement mon objectivité en route avec ce roman. L'ayant commencé un peu avant mes comparses de lecture commune, je n'ai pas cessé de leur demander quand elles avaient l'intention de s'y mettre, tellement je voulais qu'elles se plongent elles aussi dans cet univers magique. Je n'ai aussi pas pu m'empêcher de penser à un autre roman Le cirque des rêves. Avec une thématique commune et ressemblante, l'un m'a laissé de marbre et l'autre m'a enchanté. Caraval est pour moi ce que Le cirque des rêves aurait dû être. Magique, sombre, coloré, enchanteur et effrayant... C'est donc avec joie que je vous annonce la naissance de mon premier GROS coup de cœur de l'année 2017, l'attente fut longue et laborieuse mais Broco et moi sommes ravis de le rencontrer enfin. Il parait qu'il va y avoir une suite, je dois vous avouer que je ne sais pas comment je vais faire pour patienter jusqu'à cette date de sortie inconnue. Je ne suis que frustration et désappointement. Mais, MAZETTE, que c'était bien !