La Belle et la Bête

La Belle et la Bête

Sortie : 22 mars 2017

Réalisation : Bill Condon

Avec Emma Watson et Dan Stevens

Fantastique, Musical, Romance

Ma note : 17/20

Mardi soir, je me suis rendue dans les salles obscures pour aller voir le très attendu remake de La Belle et la Bête. Si je ne connais pas encore la version réalisée par Jean Cocteau, j’avais été déçue de celle tournée avec Léa Seydoux et Vincent Cassel (2014). La Belle et la Bête n’étant pas mon Disney préféré, j’y suis allée par simple curiosité et parce que j’aime beaucoup Emma Watson. Autant vous l’avouer tout de go, j’ai été agréablement surprise ! Le film reste extrêmement fidèle au dessin animé (seules les paroles des chansons ont parfois été modifiées), et c’est toujours un détail que j’apprécie grandement. Un film cocooning à découvrir de toute urgence. Les bons sentiments à la sauce Disney sont là oui, mais de temps en temps il est tellement réconfortant de rêver et de se laisser transporter…

Belle est une jeune fille rêveuse, passionnée de littérature et en avance sur son temps. Son quotidien dans un petit village français se révèle pourtant tout sauf épanouissant. Afin de sauver son père, emprisonné dans le château d’une bête monstrueuse, Belle accepte de prendre sa place. Gardée captive, elle découvrira peu à peu que sous le masque de la Bête se cache un prince charmant victime d’une terrible malédiction.

Comme j’ai aimé ce film ! Dès la première scène, la magie opère. J’ai adhéré au choix du réalisateur qui nous transporte dans une atmosphère très XVIIIème siècle (fastueuse, qui fait justement référence aux apparences… souvent trompeuses, mais aussi au conte initial écrit par Mme de Villeneuve). Victime de son égoïsme, nous assistons à la scène où le prince se voit puni et transformé par une sorcière. Pour se sauver lui-même, et afin que ses domestiques (devenus objets du quotidien) retrouvent forme humaine, une seule solution : la Bête devra apprendre à ouvrir son cœur, et se faire aimer en retour.

La Belle et la Bête

Si la Bête aurait largement pu se montrer plus effrayante, j’ai apprécié voir la relation entre Belle et le Prince se construire peu à peu. Le réalisateur a également rajouté quelques éléments qui servent très bien l’intrigue (je pense aux passages relatant l’enfance de la Bête ou ceux nous présentant la mère de Belle). Nos personnages sont finalement deux grands solitaires, qui se retrouvent sur quelques points communs. Si je n’ai jamais été une grande fan du personnage de Belle dans le dessin animé, j’ai ici réussi à la trouver on ne peut plus intéressante. C’est une jeune femme intelligente, en avance sur son temps, qui refuse la facilité (épouser Gaston pour obtenir un meilleur confort de vie) pour suivre un unique principe : écouter son cœur. Très attachée à son père et à ceux qu’elle aime, on ne peut que la trouver émouvante tant elle met d’énergie à souhaiter le bonheur des siens.

Et cerise sur le gâteau : les personnages de Gaston et du Fou m’auront fait beaucoup rire. Si petite je ne les appréciais pas forcément, j’ai ici trouvé Gaston pour le moins détestable (mais risible par sa bêtise). Si le tout tombe facilement dans la caricature, j’ai donc souri à de nombreuses reprises et la chanson de Gaston reste tout simplement une petite pépite. Et des chansons, il y en a… Ma préférée reste indubitablement C’est la fête interprétée par Lumière et ses acolytes (Big Ben et Mrs Samovar).

La Belle et la Bête

La place privilégiée des morceaux musicaux pourrait donc être une critique à l’encontre de La Belle et la Bête. Mais pour moi, c’est justement ce qui fait tout son charme (en plus des jolies valeurs qui sont transmises via l’intrigue).

Je craignais un peu que le graphisme soit complètement raté (il faut dire qu’animer des objets du quotidien représentait un certain défi). Or à l’inverse, j’ai trouvé le tout bourré de charme. Si le spectateur n’évite pas l’aspect accumulation d’images de synthèse, j’ai réussi à passer outre au bout d’un moment. Ainsi, les scènes des pièces ou de l’extérieur du château sont sublimes.

En bref, j’ai trouvé à ce film un aspect cocooning et qu’est-ce que ça fait du bien ! La Belle et la Bête version film convient tout à fait aux enfants, puisque l’on reste sur du Disney et parce que la Bête n’est pas si effrayante que ça. Grâce à ce film, j’ai eu l’impression de redécouvrir totalement l’intrigue, dans le sens où petite de nombreux messages n’avaient pas dû faire écho en moi à ce moment là. Il ne me reste plus qu’à découvrir l’écrit initial rédigé par Mme de Villeneuve au XVIIIème siècle.

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