Editions Presses de la Cité
Manon maquille les cadavres, Ariel maquille les voitures. Elle est thanatopractrice, il est délinquant. Ils sont frère et soeur. Un jour, l'une des combines d'Ariel tourne mal et Manon se retrouve complice malgré elle. Lorsque les assassinats les plus sordides s'accumulent autour d'eux, traçant un jeu de piste sanglant vers une secte satanique, le capitaine Raynal s'intéresse à leur cas. Commence alors une traque qui brouillera les limites entre alliés et prédateurs et mettra à l'épreuve les liens du sang.
Je remercie les éditions Presse de la Cité et NetGalley pour leur confiance.
Sire Cédric est un auteur que j'ai découvert il y a quelques années et que j'affectionne tout particulièrement. Si je n'ai pas encore eu le plaisir de lire tous ses livres, je peux vous assurer que ceux qui sont passés entre mes mains ne m'ont pas laissé insensible. Les classer dans la catégorie des thriller et parfois de livre d'horreur n'est pas dû un excès de zèle. Ses histoires sont toutes uniques et pourtant liées par ce petit quelque chose qui fait que l'on reconnaît le coup de plume de Sire Cédric m'ont fait frémir d'effroi mais aussi de plaisir. Le plaisir d'avoir peur.
Ariel et Manon sont frère et sœur mais à part ce lien fraternel rien ne les relie. Manon mène une vie rangée et exerce le métier de thanatopractrice. Au contraire d'elle, Ariel enchaîne les méfaits et les mauvaises fréquentations.
Mis à la porte par sa petite amie, Ariel va trouver refuge chez sa sœur. Cet hébergement d'une nuit va marqué le début de la descente aux enfers d'Ariel et Manon. Le " suicide " du voisin de Manon va être l'élément déclencheur d'une longue série de décès et d'une course contre la montre pour le frère et la sœur. Les combines douteuses d' Ariel vont attirer l'attention d'un groupe de fanatismes qui encensent l'enfer et ses démons.
Livrés à eux même, Manon va trouver de l'aide en la personne du capitaine Raynal, le seul qui semble apte à écouter et à croire à leur histoire.
Les pièces du puzzle se dévoilent au fil des pages qui se tournent et s'imbriquent petit à petit en laissant sur leur passage de nombreuses trace de sang. L'écriture efficace et directe de Sire Cédric offre une histoire sans aucunes longueurs ni temps de repos que ce soit pour ses personnages ou le lecteur. Dès les premières pages, j'ai été captivée par l'histoire d' Ariel et Manon. Leur force vient du fait qu'ils sont profondément humains, avec leurs qualités, leurs défauts et le caractère qui leur est propre. Les croiser au détour d'une rue Montpellieraine ne m'aurait pas étonné. Sire Cédric décrit des personnages " lambda ", ce qui encore une fois renforce la crédibilité de l'histoire.
Du feu de l'enfer m'a tenu en haleine du début à la fin. Je n'ai rien vu venir et quand les pièces du puzzle s'assemblaient, j'étais totalement abasourdie par les réponses qui comblaient mes interrogations. J'ai retenu mon souffle à maintes reprise lors de ma lecture et ce que j'ai le plus apprécié de de pouvoir suivre les traces de Manon et d' Ariel, de pouvoir mettre des images sur les lieux qu'ils ont foulé.
Jusqu'au bout Sire Cédric joue avec les nerfs de son lecteur et même une fois la dernière page tournée, il continue à retenir son son intérêt.
Encore une fois Sire Cédric signe un thriller efficace, sanglant et éprouvant pour ses personnages et ses lecteurs. Je suis totalement conquise par ma lecture et j'en redemande encore ! Mais je vais laisser passer un petit peu de temps car si je veux être honnête, Du feu de l'enfer n'est pas à lire quand vous êtes seul(e) chez vous ni quand il fait nuit noire dehors. On ne sait jamais, les démons rôdent...
Du feu de l'enfer, le dernier roman de Sire Cédric , en plus d'être excellent à deux particularités dont une qui m'a fait l'apprécier encore plus. La première, c'est que contrairement à ses précédentes histoires, Du feu de l'enfer est entièrement ancré dans notre monde. La petite touche qui faisait osciller le lecteur entre surnaturel et réalité n'y est pas. Cela n'enlève en rien en qualité à ce nouveau thriller. Je dirais même au contraire car l'histoire est on ne peut plus réelle et ça fait froid dans le dos.
La seconde particularité vient du fait que l'histoire se passe dans l'Hérault, dans la ville de Montpellier et ses alentours. Ville où j'ai grandi et où j'habite. En lisant l'histoire de Manon et d'Ariel et en découvrant l'enfer dans lequel ils vont être immergés, j'ai pu visualiser l'environnement qui les entourait et ça m'a d'autant plus captivé. Et je ne vous ai pas encore parlé du métier de thanatopractrice de Manon. Ma formation professionnelle dans le funéraire m'a amené à évoluer autour de ces professionnels de la mort et à les voir exercer leur profession. Autant vous dire que les mots qui composent Du feu de l'enfer se sont imagés dans mon esprit.
" Manon savait qu'on arrêtait pas les cauchemars.
Ni maintenant, ni jamais.
Essayer de les affronter ne faisait que les rendre plus forts.
Essayer de remonter leur piste ne pouvait que ramener aux territoires insaisissables de l'âme et à la nuit absolue, insondable, dont ils étaient issus.
Insidieux.
Instoppables.
"