Adam Warlock a arraché les gemmes du pouvoir à Thanos, et ce faisant, il est devenu l'être suprême de notre univers. Ceci est la conclusion du légendaire "Défi de Thanos", qui constitue encore, bien des années après, une des aventures cosmiques de référence de l'univers Marvel. Un tel pouvoir ne sied pas à un simple mortel (même fabriqué artificiellement dans un laborat oire d'avant garde) et il est vite convoqué par l'assemblée des principales déités cosmiques, afin de céder les gemmes. Mais Adam n'a pas l'intention de céder au chantage, et c'est lui qui décide avec qui partager ses incroyables facultés. Le groupe qu'il va mettre sur pieds est constitué de personnages mineurs mais tous aussi succulents les uns que les autres : Drax et Dragon Lune (cette dernière est sa fille, et elle a autrefois du tuer son géniteur, qui fort heureusement ne se rappelle de rien puisqu'il est devenu une brute sans cervelle), Pip et Gamora, et un autre "gardien" mystérieux dont l'identité était encore à découvrir au lancement du titre. C'est l'incapacité potentielle de ces individus à être à la hauteur de leur tâche, et les relations humaines conflictuelles qui en découlent, qui font le sel de cette série agréable et chargée en nostalgie : Warlock and the Infinity Watch. Les dessinateurs se succèdent malheureusement trop vite, et le style varie beaucoup d'un épisode à l'autre. Ainsi , la transition entre les deux premiers (Angel Medina) et les deux suivants (Rick Leonardi) est sous l'enseigne d'une variation radicale du trait et de l'ambiance. A l'époque tout cela était publié dans Titans, un de ces mensuels de la grande époque Lug/Semic que les plus jeunes n'ont pas connu. Et aujourd'hui, les lecteurs de la collection Marvel chez Hachette vont pouvoir mettre la main sur cette source de nostalgie.
Jim Starlin est malin et son panthéon cosmique est à lui seul une raison suffisante pour acheter cet album. Le pouvoir universel détenu par Adam Warlock est convié par pas mal de monde, dont Eternité, qui apparaît ici comme fort désagréable, et assez cupide. C'est le Tribunal Vivant qui est chargé de raisonner et d'émettre une sentence logique, qui va d'ailleurs provoquer bien des remous chez les déçus. Le scénariste semble avoir de la tendresse certaine pour les losers du groupe, ceux que rien ne destine à la carrière de sauveur de l'univers. Pip est un ivrogne patenté, assez sale et grivois, et Drax a pour premier réflexe d'avaler sa gemme comme un bonbon, lui qui est retombé en enfance avec un Qi proche de celui d'une fourmi. On retrouve aussi des personnages ou des antagonistes de longue date pour Adam Warlock, comme le Maître de l'évolution (et la Contre-Terre) et Man-Beast, initialement dissimulé sous une armure, qui engage un combat titanesque contre son ennemi.
Tout ceci est bien sûr fortement connoté années 90. La narration suit un schéma et un rythme qui n'est plus tout à fait en cours, mais permet de vite s'attacher aux membres du groupe d'Adam Warlock, et sans y crier garde, la série s'avère être, durant sa première année d'existence, une bonne petite récréation cosmique qui mérite largement d'être lue. Ceux qui n'ont encore jamais dévoré ces épisodes seraient donc bien inspirés d'aller voir en kiosque si ce volume de la collection Hachette n'y traînerait pas quelque part.
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Tous ces épisodes en VO dans un "Aftermath"
A lire aussi : Marvel Masterworks Adam Warlock, Tome 1
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