Je vais essayer d'être honnête avec vous, donc pas question de porter aux nues ce premier numéro de X-Men Blue. Les mutants ont reçu une nouvelle chance et tous les titres de la famille X on été relancé sous le nom de code d'opération ResurrXion. On a vu la semaine dernière que les débuts de l'équipe gold sont plutôt sympathiques, mais aussi entachés d'une grosse polémique, qui a enflé sur Internet, amenant Marvel à licencier le dessinateur Ardian Syaf, pour des vignettes interprétées comme antisémites. On croise donc les doigts pour l'équipe blue, pour que rien de grave ne se produise; et en fait il y a peu de risques, car ce premier numéro est particulièrement inoffensif et peut se résumer en quelques lignes rapides. Pour faire court, disons que nous avons affaire là aux cinq X-Men des origines, dans leur version adolescente échouée à notre époque présente. La dynamique entre les jeunes mutants amène bien sûr une ambiance rafraîchissante dans ces pages, et certains reprocheront un manque de profondeur évident. L'équipe intervient en pleine mer Méditerranée sur un yacht de croisière, et a reçu pour mission d'intercepter Black Tom Cassidy. Le problème c'est que ce dernier n'a pas l'intention de se laisser faire et qu'il a dans sa poche un atout majeur, à savoir le monstrueux Juggernaut, le Fléau en français, qui est bien plus imposant et expérimenté que ces jeunots en train de l'attaquer. Bref, pour en venir à bout, il faudrait accepter l'idée de tricher un peu, et à la surprise générale vous allez voir que c'est ce qui va se produire. Le plus intéressant réside en toute fin d'épisode, avec une révélation sur qui se cache derrière la formation de cette équipe (mais Marvel avait déjà spoilé la chose...); heureusement que cette dernière page est là car le reste ne m'a pas plus emballé que cela. On peut dire que Cullen Bunn se contente du service minimum, avec un Jorge Molina qui est un peu trop irrégulier, mais parvient à insuffler beaucoup de mouvement. Alors bien sûr il y a une backup story à la fin de ce numéro. Tout d'abord elle est dessinée par l'italien Matteo Buffagni, que j'aime beaucoup et qui a gagné en réalisme. Et puis on y voit un personnage particulièrement intrigant, qui pourrait avoir une importance capitale à l'avenir. Je ne vous dis rien si ce n'est une onomatopée (snikt). L'idée est quand même tirée par les cheveux... à défaut d'être mauvais ou raté, le démarrage de X-Men Blue se fait donc en demi-teinte; le titre est censé évoquer les grandes heures des années 90, mais l'impression est qu'il y a encore énormément de chemin à parcourir. D'ailleurs, ces grandes heures reviendront-elles un jour? On peut légitimement en douter.
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