- Criminal Loft -Armelle CarbonelÉd. Fleur Sauvage(aussi dispo en format poche aux éditions Milady)
Avec tous ces livres doux et romantiques que je lis et chronique en ce moment, on va finir par croire que je suis un petit cœur de beurre, ce qui serait un comble, vu que mes lectures de prédilection sont d'ordinaire plus sombres et bien dégoulinantes de tripes (pardon, j'espère que vous n'étiez pas en train de manger). Pour me rattraper et soigner ma réputation meurtrie, j'ai tenu à vous présenter aujourd'hui un thriller lu il y a quelques semaines déjà, pas un coup de cœur hélas, mais un ovni dans son genre.
Secret Résumé Story
États-Unis. Kentucky. Sanatorium de Waverly Hills. Ils sont huit. Six hommes, deux femmes, condamnés à la peine capitale et sélectionnés pour participer au reality show le plus brûlant qui ait jamais existé : « CRIMINAL LOFT » !
Chaque semaine, les votes du public élimineront un candidat afin qu’il reprenne sa place dans le couloir de la mort. Un seul d’entre eux recouvrera la liberté… Mais lorsque huit dangereux criminels se retrouvent prisonniers du lieu-dit «le plus hanté des États-Unis», l’aventure tourne au cauchemar... Quelles terribles épreuves leur réservent les créateurs du loft ? Jusqu’où iront-ils pour prouver qu’ils méritent de vivre ?
La ferme des avis célèbres
Lorsque Loft Story est apparu sur nos écrans, j'avais 13 ans et si l'émission en tant que telle m'avait vite lassée (les gens qui s'ennuient toute la journée, très peu pour moi), je me souviens avoir été passionnée par ce qu'elle signifiait. Mon côté Nostradamus sentait bien qu'on tenait là quelque chose dont on n'était pas près de se débarrasser. Depuis, dès qu'il est question, dans un roman ou une série, de télé-réalité "dystopique", ça me rend très curieuse (les fans de Doctor Who se souviennent de cet épisode où les candidats de Big Brother se font LITTÉRALEMENT éliminer après des votes contre eux...). Le postulat de départ de Criminal Loft avait donc tout pour me plaire : de la télé-réalité bien trash + des psychopathes bien tarés = combo gagnant pour Titine (Broco s'excuse, il est parti se cacher sous le canapé).
Dans ce loft-ci, point de piscine mais un vieil hôpital psychiatrique abandonné et à la réputation douteuse, un vrai épisode de Supernatural en devenir, je vous assure. Nous allons rencontrer un par un tous les candidats à l'émission à travers les portraits face caméra habituels dans ce genre d'émission. Ce démarrage rend les choses un petit peu longuettes, les participants se présentant chacun leur tour, sans avoir le droit de parler de leur(s) crime(s) et, croyez-moi, comme ils sont 8, ça dure... Premier bémol, mais pas le dernier, hélas.
Parmi ces 8 meurtriers, c'est John, le narrateur, que nous allons suivre plus particulièrement. Psy de profession et dépeceur par passion, il possède un regard critique et intelligent sur les événements que n'ont pas ses camarades. Mais, comme le monsieur n'est pas dans le couloir de la mort pour faire du tourisme, nous avons aussi une vue directe sur ses sombres pulsions carnassières. Il est très intéressant à suivre mais malheureusement, ce genre de narration, uniquement centré sur un personnage, ne m'a pas paru la plus judicieuse pour ce type de récit, j'ai souvent eu l'impression de passer à côté de beaucoup de choses et les autres protagonistes m'ont semblé manquer de profondeur.
La petite touche de fantastique ajoutée n'est pas non plus, à mon sens, franchement bien amenée (et crédible, c'est important d'être crédible, en fantastique). Si j'étais prête à croire à tout ce que ce lieu hanté et presque diabolique (bon sang, un ancien hôpital psy, il y a quand même de quoi faire !) pouvait me raconter, j'ai été déçue par le rendu de la chose (et par la fin aussi)... MAIS, parce qu'il n'y a pas que des points négatifs à ce bouquin, loin de là, j'ai été plutôt séduite par l'ambiance, l'atmosphère générale, qu'Armelle Carbonel distille, petit à petit dans son roman. Glauque à souhait, sombre et pesante, si vous êtes plutôt sensible, vous allez en avoir pour vos frais. Malheureusement, contrairement aux apparences, Titine a le cœur bien accroché.
En Bref
Malgré son très bon postulat de départ, mon enthousiasme est retombé comme une chaussette sale. Je n'ai pas adhéré au style (pourtant très lisible) de l'autrice et j'en suis navrée. Néanmoins, il faut avouer qu'Armelle Carbonel sait ménager ses effets et que j'ai eu bien du mal à lâcher ce bouquin avant la fin. Ma déception tient peut-être aussi du fait qu'avec une quatrième de couverture pareille, j'en attendais beaucoup, sans doute trop. Je n'ai pas arrêté de me demander ce que Stephen King (oui oui, toujours lui) aurait fait avec un point de départ équivalent, des personnages plus profonds peut-être, des situations plus crédibles mais pourtant plus effrayantes ? Je ne peux qu'imaginer !
Avec tous ces livres doux et romantiques que je lis et chronique en ce moment, on va finir par croire que je suis un petit cœur de beurre, ce qui serait un comble, vu que mes lectures de prédilection sont d'ordinaire plus sombres et bien dégoulinantes de tripes (pardon, j'espère que vous n'étiez pas en train de manger). Pour me rattraper et soigner ma réputation meurtrie, j'ai tenu à vous présenter aujourd'hui un thriller lu il y a quelques semaines déjà, pas un coup de cœur hélas, mais un ovni dans son genre.
Secret Résumé Story
États-Unis. Kentucky. Sanatorium de Waverly Hills. Ils sont huit. Six hommes, deux femmes, condamnés à la peine capitale et sélectionnés pour participer au reality show le plus brûlant qui ait jamais existé : « CRIMINAL LOFT » !
Chaque semaine, les votes du public élimineront un candidat afin qu’il reprenne sa place dans le couloir de la mort. Un seul d’entre eux recouvrera la liberté… Mais lorsque huit dangereux criminels se retrouvent prisonniers du lieu-dit «le plus hanté des États-Unis», l’aventure tourne au cauchemar... Quelles terribles épreuves leur réservent les créateurs du loft ? Jusqu’où iront-ils pour prouver qu’ils méritent de vivre ?
La ferme des avis célèbres
Lorsque Loft Story est apparu sur nos écrans, j'avais 13 ans et si l'émission en tant que telle m'avait vite lassée (les gens qui s'ennuient toute la journée, très peu pour moi), je me souviens avoir été passionnée par ce qu'elle signifiait. Mon côté Nostradamus sentait bien qu'on tenait là quelque chose dont on n'était pas près de se débarrasser. Depuis, dès qu'il est question, dans un roman ou une série, de télé-réalité "dystopique", ça me rend très curieuse (les fans de Doctor Who se souviennent de cet épisode où les candidats de Big Brother se font LITTÉRALEMENT éliminer après des votes contre eux...). Le postulat de départ de Criminal Loft avait donc tout pour me plaire : de la télé-réalité bien trash + des psychopathes bien tarés = combo gagnant pour Titine (Broco s'excuse, il est parti se cacher sous le canapé).
Dans ce loft-ci, point de piscine mais un vieil hôpital psychiatrique abandonné et à la réputation douteuse, un vrai épisode de Supernatural en devenir, je vous assure. Nous allons rencontrer un par un tous les candidats à l'émission à travers les portraits face caméra habituels dans ce genre d'émission. Ce démarrage rend les choses un petit peu longuettes, les participants se présentant chacun leur tour, sans avoir le droit de parler de leur(s) crime(s) et, croyez-moi, comme ils sont 8, ça dure... Premier bémol, mais pas le dernier, hélas.
Parmi ces 8 meurtriers, c'est John, le narrateur, que nous allons suivre plus particulièrement. Psy de profession et dépeceur par passion, il possède un regard critique et intelligent sur les événements que n'ont pas ses camarades. Mais, comme le monsieur n'est pas dans le couloir de la mort pour faire du tourisme, nous avons aussi une vue directe sur ses sombres pulsions carnassières. Il est très intéressant à suivre mais malheureusement, ce genre de narration, uniquement centré sur un personnage, ne m'a pas paru la plus judicieuse pour ce type de récit, j'ai souvent eu l'impression de passer à côté de beaucoup de choses et les autres protagonistes m'ont semblé manquer de profondeur.
La petite touche de fantastique ajoutée n'est pas non plus, à mon sens, franchement bien amenée (et crédible, c'est important d'être crédible, en fantastique). Si j'étais prête à croire à tout ce que ce lieu hanté et presque diabolique (bon sang, un ancien hôpital psy, il y a quand même de quoi faire !) pouvait me raconter, j'ai été déçue par le rendu de la chose (et par la fin aussi)... MAIS, parce qu'il n'y a pas que des points négatifs à ce bouquin, loin de là, j'ai été plutôt séduite par l'ambiance, l'atmosphère générale, qu'Armelle Carbonel distille, petit à petit dans son roman. Glauque à souhait, sombre et pesante, si vous êtes plutôt sensible, vous allez en avoir pour vos frais. Malheureusement, contrairement aux apparences, Titine a le cœur bien accroché.
En Bref
Mouais...
Malgré son très bon postulat de départ, mon enthousiasme est retombé comme une chaussette sale. Je n'ai pas adhéré au style (pourtant très lisible) de l'autrice et j'en suis navrée. Néanmoins, il faut avouer qu'Armelle Carbonel sait ménager ses effets et que j'ai eu bien du mal à lâcher ce bouquin avant la fin. Ma déception tient peut-être aussi du fait qu'avec une quatrième de couverture pareille, j'en attendais beaucoup, sans doute trop. Je n'ai pas arrêté de me demander ce que Stephen King (oui oui, toujours lui) aurait fait avec un point de départ équivalent, des personnages plus profonds peut-être, des situations plus crédibles mais pourtant plus effrayantes ? Je ne peux qu'imaginer !