Alex et Leslie Twisden mènent une vie radieuse : jobs en or, luxueux hôtel particulier en plein Manhattan et mariage passionnel. Ce qui leur manque en revanche, c’est un enfant, et après l’échec d’innombrables traitements, leur désir de progéniture vire à l’obsession. Dans une dernière tentative désespérée, le couple se rend en Slovénie afin d’essayer une procédure médicale très particulière. Et là, c’est le miracle… Dix ans plus tard, couvés et dorlotés mais vivant dans une maison habitée par les secrets, les jumeaux Alice et Adam se retrouvent chaque soir enfermés dans leur chambre, tandis que des bruits de plus en plus perturbants proviennent de celle de leurs parents. Un jour, ils décident de chercher à comprendre la vraie nature de ceux qui les élèvent. Leur découverte aura de quoi les épouvanter…

Le père saisit la main du bébé qui ressemble à une petite étoile, la porte à sa bouche et émet des miam miam miam sonores, comme s’il dévorait un mets des plus délicat. «Oooh, je pourrais te manger», dit le père, comme si c’était la chose la plus normale du monde, et que pratiquer le cannibalisme sur ses propres enfants était le signe ultime de l’affection. 

Ce qui m’a poussé à lire ce roman est que premièrement : j’avais vraiment envie de lire un roman angoissant et terrifiant. Le second point c’est la critique de mon auteur de l’horreur préféré, Stephen King : À la fois terrifiant et sombrement drôle, CONCEPTION est une pure partie de plaisir. Je me suis donc plongée dans ce roman avec l’espoir qu’il allait me faire frissonner autant que le King de l’épouvante, malheureusement, j’ai abandonné ma lecture à un peu plus de la moitié.

Alex et Leslie Twisden sont un couple épanoui, riche qui vit le parfait amour. La seule ombre noire à l’horizon est le fait qu’Alex désire un héritier plus que tout et malgré leurs moyens financiers importants, Leslie n’arrive pas à tomber enceinte. Grâce à une conversation avec une connaissance à Alex, le couple apprend qu’un certain Docteur Kis résidant en Slovénie a mis au point un sérum pour la fécondation qui fonctionne sur de nombreuses femmes. Ni une, ni deux, le couple décide de s’y rendre et quelques jours après leur retour de voyage, Leslie est enceinte de jumeaux. Dix années s’écoulent, les jumeaux Alice et Adam sont en bonne santé, mais quand la nuit tombe, ils se retrouvent enfermés dans leurs chambres. Adam soupçonne ses parents de faire des choses horribles la nuit et il est bien décidé à percer à jour leurs sombres secrets.

Dès le départ, le récit m’a emporté avec le couple dans l’incertitude et le désespoir que peuvent ressentir des parents qui cherchent à tout prix à construire une famille. Je me suis mise à leur place et j’ai ressenti beaucoup de compassion. Au fur et à mesure de l’histoire, à force d’enchaîner les résultats négatifs, ils en viennent à tester un sérum dans un pays étranger et dont ils ignorent la conception. J’ai été surprise de voir jusqu’où peut pousser les couples désespérés, leur désir d’avoir des enfants.

L’auteur décrit des scènes dignes d’un film d’horreur avec des personnages qui sont de moins en moins humains, des odeurs pestilentielles, une alimentation hors normes et une réelle atmosphère suffocante et répugnante. J’ai parfois ressenti du dégoût en lisant certains passages (ce qui est quelque part positif, car je m’y attendais). Malgré tout, l’auteur c’est, selon moi, éloigné du coeur de son récit pour décrire d’autres personnages et actions qui ne servaient à rien si ce n’est de me perdre en route. J’avais du mal à me situer dans l’histoire et je commençais à éprouver un désintérêt pour les personnages.

À la moitié du récit, je me suis rendu compte que je connaissais déjà la révélation sur l’identité du couple Alex et Leslie, puisqu’à un moment donné on nous le dévoile. Cette information arrive terriblement trop tôt, car elle est censée être dévoilée à la fin. En conséquence, je n’avais plus envie de continuer à lire ce roman et j’ai décidé de l’arrêter, j’avais l’impression de faire du surplace et de lire la suite pour me forcer à le terminer. J’espère que si vous le lisez, vous l’apprécierez.