Au dessin, Francis Portela est clair, concis, agréable. Pas d'effets spéciaux ou d'innovations éclatantes, tout est fait pour privilégier lisibilité et clarté. Avec aussi la participation de Marguerite Sauvage, qui s'occupe de plusieurs pages qui dévient de la réalité de l'intrigue, des excursus oniriques qui nous permettent de se sentir plus proches encore de cette geekette qui nous ressemble peut-être.
Au final, nous avons là un album assez attachant, mais dénué d'enjeux majeurs. C'est une tranche de vie, un portrait de jeune fille maladroite et qui cherche sa place, avec en prime des pouvoirs, mais pas vraiment une sortie super-héroïque classique. Faith puise ses forces dans le filon girly actuel (Miss Marvel, Captain Marvel) tout en mettant en avant l'humanité de son personnage, laissant ses facultés à l'arrière-plan, et ne cachant aucune rondeur (la chair entre à grand peine dans le costume). A défaut d'être un tome 1 inoubliable, il y a du capital sympathie évident, et qui plus est Bliss Comics le propose à dix euros, ce qui pourrait justifier l'achat. A ce prix, on peut tenter.
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