Eau Turquoise le deuxième tome du Cycle d'Ardalia d'Alan Spade raconte la suite des aventures de Pelmen et ses compagnons de route suite à leur découverte dans le premier livre des menaces présentes le long de la Grande Déchirure. L'auteur ne tergiverse par beaucoup et nous reprenons exactement là où nous avions laissé nos héros c'est-à-dire en chemin vers les contrées en danger qui doivent être alertées.
Encore une fois, Alan Spade instille avec parcimonie suffisamment d'actions, de suspens pour que les pages se tournent très facilement. Le groupe de messagers va vivre une séparation nous permettant de suivre leurs périples sur plusieurs tableaux. Ainsi les problèmes qui surviennent sont forcément plus variés, les contrées et les populations rencontrées sont forcément plus nombreuses.
J'ai énormément apprécié découvrir de plus près ce peuple de l'Eau, les Malians. Leurs coutumes, leurs relations entre eux, leur quotidien se clarifient. J'ai vraiment dévoré ces passages et il est agréable de voir des mystères se lever avec ce peuple étrange. J'ai eu parfois plus de peine à suivre les pérégrinations de Pelmen et de Xuven cependant. J'ai eu l'impression de moins apprendre dans la majorité du livre à leurs côtés. Pelmen évolue vite et avec facilité ce qui m'a parfois déconcertée (point qui faisait partie de mes appréhensions avant même de commencer la série). La fin les concernant dans Eau Turquoise laisse heureusement entrevoir de belles perspectives pour la suite et nous laisse curieux d'un bouleversement important qui devrait avoir des conséquences sur le contexte des Enfants d'Aoles au moins.
Je suis assez déçue que des descriptions ou des explications sur les mots nés de l'imaginaire de l'auteur ne soient toujours pas présents ; j'abordais déjà ce point dans ma chronique sur le premier tome et j'en reste au même constat.
En conclusion, les aventures des héros du Cycle d'Ardalia avancent à leur rythme, le lot d'embûches parsemant leur route instille de nombreuses émotions pour des protagonistes pour lesquels un minimum d'attachement s'est déjà développé. Cet ouvrage porte bien son nom car nous sommes véritablement dans la découverte plus aboutie du peuple de l'Eau Turquoise, les Malians, un vrai plaisir à la lecture pour cette population curieuse, raffinée, évoluée... J'espère que le prochain tome continuera en ce sens et que les défauts relevés sur les deux premiers livres s'atténueront.
- Maison d'édition : Editions Emmanuel Guillot
- Nombre de pages : 391 pages
- 4ème de couverture : Le long de la Grande Déchirure et au coeur du volcan Ixal, Valsshyk l'Immolé s'agite. Les créatures corrompues par ses miasmes purulents se font chaque jour plus nombreuses. Entre les murs ardents de Sinista luisent les glaives, haches et lances d'ambreroche d'une armée de réprouvés. Le jour s'approche où le nexus retenant encore le Dieu sombre s'effondrera. Alors, les nylevs surgiront des abysses... Messagers du destin, Pelmen, Xuven, Teleg, Elisan-Finella et Lominan s'empressent. Hélas ! Bientôt éclatent des dissensions et les chemins se séparent. Qui, des enfants d'Aoles ou de Malia, parviendra à avertir le monde du péril ? Au moment d'affronter les serviteurs du Feu sacré, le souffle d'Aoles et le pouvoir de l'Eau turquoise suffiront-ils ?
- Y-a-t-il une suite? : C'est une trilogie et un prélude existe aussi abordant la genèse des civilisations d'Ardalia.