Le nombre de parutions québécoises printanières qui me fait envie est plutôt modeste et je ne m'en plains pas! Comme j'aime le penser, ce n'est pas tant la quantité qui compte, mais bien la qualité. Et qualité, il y a ici.
L’AUTRE JEANNE – MARIE LAROCQUE – VLB
Montréal, 1988. Jeanne Fournier sort de centre d'accueil et rêve d'écriture et d'évasion. Sur un coup de tête, elle envoie un manuscrit autobiographique à une maison d'édition et s'enfuit en Europe, seule et sans bagage. Le mur de Berlin est encore debout, l'auto-stop est à la mode, les cellulaires et les réseaux sociaux n'existent pas: se couper du monde est encore possible. Dans ce roman qui mêle le journal de voyage à un récit familial lucide et touchant, Marie Larocque nous entraîne à la rencontre d'une galerie de personnages étranges et attachants, parfois cruels, mais toujours humains et furieusement romanesques.
L’ÂME DES HORLOGES – DAVID MITCHELL – ALTO
Parution simultanée en France et en Belgique aux éditions de l'Olivier.UN PARC POUR LES VIVANTS – SÉBASTIEN LA ROQUE – CHEVAL D’AOÛT
EN CES BOIS PROFONDS – FRANÇOIS LÉVESQUE – TÊTE PREMIÈRE
En attendant Russell, le premier roman de François Lévesque, m'avais fait une forte impression. J'attendais son nouveau roman avec impatience. Enfin, il arrive!
Une jeune femme issue d’une union incestueuse doit se rendre avec sa mère sur les lieux de sa conception. Suite au décès de la grand-mère, les seules «survivantes» d’une secte qui a beaucoup fait parler d’elle à Rivière-aux-Hiboux et dont la plupart des membres sont morts plusieurs années auparavant dans un suicide collectif sont les héritiers de la maison où tout a commencé.
En ces bois profonds est une descente infernale dans les méandres de la folie, de laquelle cette jeune narratrice cherchera à tout prix à trouver le sens. Ainsi se dévoileront les détails d’une histoire familiale où les croyances l’ont emporté sur la raison, ponctuée de la légende autochtone du lac Misiginebig et des aspirations messianique d’un certain Nicolas Jones, guérisseur patenté et gourou. Investie d’une quête, l’adolescente ne pourra que plonger elle aussi dans cette folie qui, après tout, coule dans son sang… François Lévesque poursuit la même recherche stylistique expérimentée dans En attendant Russell (jeux sur la répétition, phrases courtes et scindées, aux limites de la poésie), mais dans un récit des plus noirs, un thriller rural aux atmosphères inquiétantes et aux retournements sinistres, et qui se veut également une forme d’hommage à celles qu’il nomme ses «marraines gothiques»: Marie-Claire Blais et Anne Hébert. L’auteur prouve une fois de plus sa grande maîtrise de l’écriture des ambiances et de l’environnement dans un récit bien ficelé qui trace les minces lignes de la limite entre lucidité et démence.L’OISEAU COLETTE – ISABELLE ARSENAULT – LA PASTÈQUE
Pauvre Colette, récemment déménagée dans un nouveau quartier, sa mère lui refuse un animal de compagnie. Mais lorsqu’elle cherchera à se faire de nouveaux amis, ce sera grâce à une perruche… imaginaire! Ce livre est le premier d’une série mettant en vedette les personnages de la bande du Mile-End. Chaque livre apportera de nouvelles aventures, de nouvelles couleurs et des univers propres à la personnalité de chacun.