- Colza Mécanique -K.B. HolmqvistÉd. Mirobole
L'année dernière, j'avais lu, en lecture commune avec Popcorn & Gibberish, le premier roman de K.B. Holmqvist, Aphrodite et vieilles dentelles, et c'était avec surprise, mais surtout avec un grand plaisir que je découvrais sa plume drôle et sans fard et ses personnages atypiques et profondément humains. Je remercie les éditions Mirobole de m'avoir contactée pour lire sa nouvelle parution (la fournée du jour, puisque ce roman parait aujourd'hui le 20 avril !) et je dois avouer que j'en attendais beaucoup ! L'autrice suédoise et ses deux héros a-t-elle réussi à séduire Titine une deuxième fois ?
Le résumé industriel
Restés célibataires, les deux frères Henning et Albert, 68 et 73 ans, habitent une maisonnette à la lisière d’un village de la campagne suédoise. Leur paisible routine est brisée net lorsque la maison d’à côté est transformée en centre de désintoxication pour femmes. Puis quand, à la suite d’un malentendu, des médias à l’imagination fertile lancent une rumeur incroyable : le champ de colza voisin serait un lieu de débarquement extraterrestre. Jeunes femmes vulnérables d’un côté, journalistes en délire de l’autre… Propulsés au cœur de la révolution villageoise, les deux vieux garçons vont devoir garder la tête froide.
L'avis du champ de maïs
Après les deux vieilles sœurs célibataires, ce sont les aventures rocambolesques de deux vieux frères colocataires que nous allons découvrir. Impossible de s'empêcher de faire la comparaison ! Comme les frangines, Henning et Albert sont copains comme cochon et mènent une petite vie simple, mais heureuse. Certains morceaux de leurs deux existences sont semblables (l'absence de toilettes à l'intérieur de leur maisonnette par exemple) et j'ai senti que l'autrice avait à cœur de nous raconter cette façon de vivre, dépouillée et désuète, en totale contradiction avec celles que nous vivons ici et maintenant (je suis désolée, mais moi, sans wifi et une chasse d'eau fonctionnelle, je me terre dans un coin et je pleure toutes les larmes de mon corps), mais que l'on peut pourtant, comme les personnages, apprécier.
Les deux hommes trouvent de grands bonheurs partout où ils posent les yeux (dans le sourire et le décolleté de la femme du châtelain...) et ont toutes sortes de petits plaisirs routiniers, comme leur tabac à chiquer. Mais, comme la vie ne veut jamais laisser personne tranquille, leur quotidien, et celui du village, va se retrouver bouleversé par deux événements concomitants : l'établissement d'un centre de désintoxication pour femmes dans la maison de leur enfance et la découverte d'un "crop circle" dans le champ devant chez eux... Petit point Wikipédia okazou : un "crop circle", ce sont des marques, généralement circulaires, dans un champ qui indiquerait le lieu d’atterrissage d'un vaisseau extraterrestre.
Encore une fois, la seule chose que je regrette, c'est l'absence de véritable fin, on sort de la vie des deux comparses aussi facilement que nous y sommes rentrés et on reste, sur le bord de la route, déjà tristes de ne pas avoir eu une chance de leur dire mieux au revoir... Mais pour les 240 premières pages, c'est que du bonheur en mots ! On rit, on s'attendrit, on s'offusque un peu, mais la promesse d'un moment loufoque est bel et bien tenue. Je suis bien curieuse de ce que sera capable de faire l'autrice dans son prochain roman, est-ce que réunir les deux fratries serait envisageables ? (laissez-moi rêver !)
En Bref
Les deux romans de K.B. Holmsqvist, Aphrodite et vieilles dentelles et ici Colza mécanique, possèdent de nombreuses similitudes, que ce soit dans leurs (nombreuses) qualités ou dans leurs (rares) défauts. Ce sont des petits romans courts, à déguster et à lire avec tendresse. J'imagine que vous l'avez compris, encore une fois, j'ai été séduite ! (moi qui ai peur des vieux bonshommes, c'est un comble !) Nous sommes encore une fois plongés dans un petit morceau de la longue vie de deux personnes âgées loin d'être grabataires et/ou séniles. Et bon sang, vu comme ça, des péripéties pareilles, ça doit être sacrément fatigant ! Mais ici, les "petits vieux" sont loin d'être montré comme des éléments inutiles de la société, au contraire, ils portent tout un morceau de l'ancienne Suède avec eux et possèdent encore une vitalité et une résilience incroyable. J'ai quitté mon Henning et mon Albert avec regret et je suis en train de monter un club de rencontre spécialement pour les caser avec Tilda et Elida, histoire de pimenter un peu le temps qui leur reste !
L'année dernière, j'avais lu, en lecture commune avec Popcorn & Gibberish, le premier roman de K.B. Holmqvist, Aphrodite et vieilles dentelles, et c'était avec surprise, mais surtout avec un grand plaisir que je découvrais sa plume drôle et sans fard et ses personnages atypiques et profondément humains. Je remercie les éditions Mirobole de m'avoir contactée pour lire sa nouvelle parution (la fournée du jour, puisque ce roman parait aujourd'hui le 20 avril !) et je dois avouer que j'en attendais beaucoup ! L'autrice suédoise et ses deux héros a-t-elle réussi à séduire Titine une deuxième fois ?
Le résumé industriel
Restés célibataires, les deux frères Henning et Albert, 68 et 73 ans, habitent une maisonnette à la lisière d’un village de la campagne suédoise. Leur paisible routine est brisée net lorsque la maison d’à côté est transformée en centre de désintoxication pour femmes. Puis quand, à la suite d’un malentendu, des médias à l’imagination fertile lancent une rumeur incroyable : le champ de colza voisin serait un lieu de débarquement extraterrestre. Jeunes femmes vulnérables d’un côté, journalistes en délire de l’autre… Propulsés au cœur de la révolution villageoise, les deux vieux garçons vont devoir garder la tête froide.
L'avis du champ de maïs
Après les deux vieilles sœurs célibataires, ce sont les aventures rocambolesques de deux vieux frères colocataires que nous allons découvrir. Impossible de s'empêcher de faire la comparaison ! Comme les frangines, Henning et Albert sont copains comme cochon et mènent une petite vie simple, mais heureuse. Certains morceaux de leurs deux existences sont semblables (l'absence de toilettes à l'intérieur de leur maisonnette par exemple) et j'ai senti que l'autrice avait à cœur de nous raconter cette façon de vivre, dépouillée et désuète, en totale contradiction avec celles que nous vivons ici et maintenant (je suis désolée, mais moi, sans wifi et une chasse d'eau fonctionnelle, je me terre dans un coin et je pleure toutes les larmes de mon corps), mais que l'on peut pourtant, comme les personnages, apprécier.
Les deux hommes trouvent de grands bonheurs partout où ils posent les yeux (dans le sourire et le décolleté de la femme du châtelain...) et ont toutes sortes de petits plaisirs routiniers, comme leur tabac à chiquer. Mais, comme la vie ne veut jamais laisser personne tranquille, leur quotidien, et celui du village, va se retrouver bouleversé par deux événements concomitants : l'établissement d'un centre de désintoxication pour femmes dans la maison de leur enfance et la découverte d'un "crop circle" dans le champ devant chez eux... Petit point Wikipédia okazou : un "crop circle", ce sont des marques, généralement circulaires, dans un champ qui indiquerait le lieu d’atterrissage d'un vaisseau extraterrestre.
Source : http://electra2zeiss.tonempire.net/t14703p75-crop-circles-2014
S'en suit une vague de quiproquo et d'incompréhension absolument improbable et c'est la révolution pour les deux frangins et pour toute la communauté. Bien sûr, je ne vais pas vous spoiler, ce serait dommage, mais sachez juste que c'est pour le moins cocasse ! K.B. Holmsqvist a un réel talent pour transformer un quotidien austère en aventure loufoque. Les personnages sont attachants (et encore, le terme est faible), Henning et Albert forment une entité à eux deux tout en ayant chacun leur petit caractère, les châtelains sont des êtres humains, sympathiques, qui traînent en vieux jogging chez eux et les commères du village possèdent une profondeur rare.Encore une fois, la seule chose que je regrette, c'est l'absence de véritable fin, on sort de la vie des deux comparses aussi facilement que nous y sommes rentrés et on reste, sur le bord de la route, déjà tristes de ne pas avoir eu une chance de leur dire mieux au revoir... Mais pour les 240 premières pages, c'est que du bonheur en mots ! On rit, on s'attendrit, on s'offusque un peu, mais la promesse d'un moment loufoque est bel et bien tenue. Je suis bien curieuse de ce que sera capable de faire l'autrice dans son prochain roman, est-ce que réunir les deux fratries serait envisageables ? (laissez-moi rêver !)
En Bref
Broco conseille !
Les deux romans de K.B. Holmsqvist, Aphrodite et vieilles dentelles et ici Colza mécanique, possèdent de nombreuses similitudes, que ce soit dans leurs (nombreuses) qualités ou dans leurs (rares) défauts. Ce sont des petits romans courts, à déguster et à lire avec tendresse. J'imagine que vous l'avez compris, encore une fois, j'ai été séduite ! (moi qui ai peur des vieux bonshommes, c'est un comble !) Nous sommes encore une fois plongés dans un petit morceau de la longue vie de deux personnes âgées loin d'être grabataires et/ou séniles. Et bon sang, vu comme ça, des péripéties pareilles, ça doit être sacrément fatigant ! Mais ici, les "petits vieux" sont loin d'être montré comme des éléments inutiles de la société, au contraire, ils portent tout un morceau de l'ancienne Suède avec eux et possèdent encore une vitalité et une résilience incroyable. J'ai quitté mon Henning et mon Albert avec regret et je suis en train de monter un club de rencontre spécialement pour les caser avec Tilda et Elida, histoire de pimenter un peu le temps qui leur reste !