Mon avis: Contes de Toujours est, comme son nom l'indique, un recueil de contes intemporels. Les contes sélectionnés viennent des quatre coins du monde, même si la plupart sont des contes européens.
On y retrouve les grands classiques, tels que Le Petit Chaperon Rouge, La Belle Au Bois Dormant, La Princesse et La Grenouille, ou encore Boucle d'Or Et Les Trois Ours, Le Vilain Petit Canard, Les Habits Neufs De L'Empereur et Les Elfes Et Le Cordonnier.
Mais on y trouve aussi une fable de la Fontaine, l'histoire du Géant Egoïste qui nous vient des pays nordiques (et que je trouve très triste), l'histoire du Bonhomme De Pain D'Epice, ou encore le conte russe du Grand Gros Navet, que j'ai toujours adorée. Un autre favori est l'hisoire du Couvre-Pieds Magique, ainsi que Pix Pax Pox (rien que le titre de ce conte est une promesse en soi!).
Ces contes ont bercé mon enfance et je dois dire qu'avant de rouvrir ce livre à l'âge adulte, je n'en n'avais jamais eu une lecture critique. Avec mes yeux d'adulte et surtout de maman, certaines choses me restent un peu en travers de la gorge.
Par exemple, le loup est forcément méchant - alors que depuis que mademoiselle est née, je m'évertue à faire en sorte qu'elle considère le loup comme un animal comme les autres, ni gentil ni méchant. Le loup mange les petits cochons, ainsi que la grand-mère et le petit chaperon rouge.
Analogie avec le requin, vu dans La Petite Sirène chez sa meilleure copine (oui, le Disney): " le requin est méchant maman ". Donc me voilà à expliquer la différence entre les herbivore et les carnivores à ma fille de trois ans, en espérant qu'elle aura capté que le cycle de la vie est tel qu'on doit se manger entre nous pour vivre (oui je cite Le Roi Lion!).
Tout ça pour que Mademoiselle comprenne que le loup n'est qu'un loup. Alors effectivement le loup est souvent une métaphore du prédateur sexuel... Toujours est-il qu'à trois ans, je trouve ça un peu tôt pour une métaphore filée, et pas juste pour les loups. Donc pour l'instant on saute les histoires de loups, surtout que la plupart des contes " classiques " étaient, à l'origine, destinés aux adultes et non aux enfants.
En revanche, il a y pas mal d'histoires un peu drôles ou mêmes loufoques, comme celle du Vilain Bébé et de l'Elephant, ou les histoires de Compère Lapin.
Il faut maintenant que je passe au point fort de ce livre: les illustrations. L'objet-livre est magnifique. Il s'agit d'une édition collector/de luxe, et ça se voit. Le livre est en grand format, donnant la part belle aux illustrations qui sont entremêleés au texte.
Bien sur il y a des planches sur une page entière, mais la plupart des illustrations sont disséminées ici et là, égrainées au fil du texte, venant illustrer un détail. Je pense par exemple à la montage de fruits que la grenouille, dans La Princesse et La Grenouille, mange. Ou aux lézards qui serviront de laquais à Cendrillon. La mise en page a été pensée avec soin.
Les illustrations sont somptueuses. C'est le seul mot qui me vient à l'esprit. Elles sont réalisées au pinceau et fourmillent de détails.
Ma soeur et moi avions pour habitude de grimper sur le lit du haut de nos lits superposés pour regarder les images d'au dessus, pendant que notre maman nous lisait l'histoire, assise sur le rebord du lit du bas. D'ailleurs une fois ma soeur m'a un peu trop poussée car elle ne voyait soit-disant pas les images/je prenais toute la place, et je suis tombée tête la première sur le pif!
Je n'ai pas réussi à trouver trace de cet album sur internet. J'ai fouillé et retourné tous les résultats que mon pote Ecosia (une alternative écolo à Google qui plante des arbres à chaque fois que vous faites une recherche) m'a proposé, mais rien. Que dalle. Moi qui récolte normallement mes illustrations de chroniques sur le net, j'ai fait choux blanc et ai donc dû m'armer de mon appareil photo pour vous faire découvrir ma madeleine de Proust des contes de fées 😉
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Ce livre est présenté dans le cadre du challenge Avril en Album du blog Pilalire.