Dan Slott et les pontes de Marvel (Tom Brevoort, Stephen Wacker...) s'était au départ réunis pour programmer le futur de Spider-Man. L'idée était de créer une sorte de gros blockbuster décomplexé qui puisse secouer tout l'univers du tisseur, avec également des conséquences sur les titres mineurs, des personnages secondaires à exploiter dans un corpus plus grand. Au passage, les comic shops ayant commandé 150 % de copies supplémentaires du numéro 666 de The amazing Spider-Man avaient la possibilité de proposer aux clients une cover personnalisée, avec au moins 500 exemplaires de chacune. Slott a fait globalement du bon travail, il est parvenu à donner une voix et de l'importance à presque tous les pions étalés sur le plateau, de Julia Carpenter à Mary-Jane Watson, en passant par Kaine. Peter Parker lui en perd un peu son latin, et il n'est pas prêt, clairement, à voir évoluer autour de lui une horde de citoyens possédant ses pouvoirs. On sent même que ça l'ennuie, sur la forme. Au dessin ce sont de véritables pointures modernes qui opèrent. Humberto Ramos, en initié de la série, dont le style tranchant peut dérouter ou rebuter, mais qui n'a pas son pareil pour la construction des planches, joue habilement avec les plans proposés, sait les dynamiser en continu. Et les italiens Stefano Caselli (propre, limpide) et Giuseppe Camuncoli (une synthèse parfaite des deux premiers?) qui font partie de ce que l'école transalpine sait offrir de meilleur en ce moment. Le tout aboutit dans un climax qu'il n'est pas simple de prévoir au départ, et constitue une très bonne récréation, un comic-book à pop-corn à lire sur le hamac des vacances. Si vous êtes passés à coté de cette histoire et que vous aimez le mainstream qui s'assume sans rougir, Spider-Island a de fortes chances de vous sourire.
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