472 pages
Précédemment édité aux éditions J’ai Lu dans leur collection Aventures et passions, Rosanne Bittner bénéficie d’un petit rafraîchissement et je dois dire que c’est plutôt agréable.
En ce moment, je traverse une mini période me rappelant les temps forts de mon adolescence. Après la redécouverte des mangas, je replonge tout droit dans l’ambiance « Autant en emporte le vent ».
Chicago, 1857. A quinze ans, Elsa Landers accompagne son père, un richissime entrepreneur, dans un périple à travers les plaines du Grand Ouest. Le but de cette expédition : reconnaître le trajet du futur transcontinental, le chemin de fer qui doit rallier l’Illinois à la Californie. Un projet démesuré… et périlleux : des tribus indiennes aux bandes de pillards en passant par les hordes de bêtes sauvages, Elsa est exposée aux pires dangers. Chargé d’assurer sa protection, Nick Travis éclaireur d’origine cheyenne, devra risquer plus d’une fois sa vie. Entre l’aventurier et la jeune fille, un lien étrange se noue. 1860. Elsa, à prèsent femme d’affaires, dirige avec poigne le chantier de son père et se voit courtisée par les meilleurs partis de Chicago. Lorsque la guerre civile éclate, elle reçoit la visite de Nick, en route pour le front. Et le trouble de ses quinze ans se mue en certitude : elle est amoureuse. Mais les combats, entre Nord et Sud, ainsi qu’un secret, de famille, s’apprêtent à dresser entre eux bien des obstacles…
À l’image du « Chant de la Louve » chroniqué il y a de cela déjà plusieurs années, ce livre est bien plus qu’une simple romance historique un peu mièvre.
Elsa est une riche héritière qui n’a qu’un seul but dans la vie : mener à bien le rêve de son père. À quinze ans, Elsa a traversé avec son père, son frère et à l’aide de Nick Travis, un éclaireur, les États pas encore unis d’est en ouest afin de repérer le meilleur tracé possible pour une éventuelle ligne de train transcontinental. La traversée n’a pas été de tout repos, semée d’embûches et de morts. Heureusement, le jeune Nick les a tous gardés sains et saufs. Dès cet instant, des sentiments amoureux sont nés entre Elsa et Nick. Leurs différences trop nombreuses les ont séparés, et chacun a mené sa vie de son côté. Mais le destin a toujours réussi à les réunir.
Les personnages de Nick et Elsa sont peut-être inventés de toutes pièces, mais Rosanne Bittner fait reposer son histoire sur des faits réels. Certains personnages ont réellement existé et ils ont joué un rôle dans la construction de la ligne transcontinentale. On peut donc croiser Abraham Lincoln pas tout à fait président ou Thomas Clark Durant, sénateur et investisseur dans la compagnie Union Pacific Railroad.
La vie des personnages est romancée, mais les faits historiques prédominent. On est donc tout à tour témoin du lobbying exercé par Elsa sur le congrès pour mener à bien la ligne de train, de la guerre de Sécession qui a déchiré l’Amérique du Nord, de l’assassinat de Lincoln et de la conquête de l’Ouest avec la résistance des tribus indiennes natives des contrées sauvages.
La romance entre Nick et Elsa n’est présente qu’en bruit de fond. Les obstacles sur leur chemin sont bien trop nombreux pour être bravés et il faut un temps considérable aux personnages pour venir à bout des difficultés. Les rêves, les promesses et les coutumes régissent en profondeur leur comportement.
Rosanne Bittner montre une nouvelle fois qu’elle maîtrise le sujet, les USA du XIXe siècle n’ont aucun secret pour elle.
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