Un premier casse à treize ans et Tom a basculé dans la délinquance. Après un braquage, envoyé dans un centre de détention fermé pour mineurs, il ne veut toujours rien dire de ses blessures, de sa souffrance, de sa haine du monde adulte. De la vie, il ne connaît que la brutalité.
Jusqu'au jour où sa route croise celle de Cynthia, une adolescente en galère, comme lui. Ensemble, ils fuguent. Tom n'a qu'une idée : se venger de son beau-père. Lancés à leur recherche, Antoine et Nadira, deux éducateurs, ont un seul objectif : retrouver les deux adolescents, avant qu'ils ne commettent l'irréparable...
Comme dans un road movie, de la Normandie jusqu'à l'île d'Ouessant, Claude Couderc met en scène deux jeunes face à la violence de la vie.
Ça arrive de temps en temps malheureusement, j'ai eu une petite déception pour ce roman concis et sans réel intérêt à mon humble avis.
C'est un livre qui pourra plaire aux amateurs d'autobiographie ou témoignage, car pour moi, il est fait comme si c'en était un, bien que ce ne soit pas le cas. Et c'est d'ailleurs bien là le problème.
L'auteur a écrit un roman, mais pour moi il est bien trop incomplet pour qu'il puisse avoir ce nom. Pourtant, si ça avait été un témoignage, j'aurais davantage aimé, car le format est vraiment ressemblant. Là, la littérature en elle-même n'est pas assez présente. Peut-être est-ce dû au fait que l'auteur soit avant tout un journaliste ? Quoi qu'il en soit, je n'ai pas été conquise.
Le problème majeur réside dans la taille du roman, à peine deux cents pages, alors qu'il s'agit d'un sujet complexe et que l'auteur a fait le choix de ne pas approfondir plus que cela ses personnages, et même pire, il a décidé de jouer un peu trop avec les clichés.
Des jeunes gens rebelles et délinquants, car abusés pendant leur enfance par de gros porcs bedonnants et empestant la bière. Deux super jeunes éducateurs vont les sauver de toutes les situations...
Bref, vous l'aurez compris, pour moi, trop de bons sentiments d'un côté, et trop de psychologie de comptoir de l'autre.
Une plume qui ne m'a pas touchée
De plus, l'auteur fait le choix d'utiliser une plume assez vulgaire pour coller au vocabulaire des jeunes délinquants, et d'user d'une écriture assez crue quand il évoque les sévices sexuels que Tom subit.
Même si je comprends très bien cette décision, je préfère quand les auteurs gardent un style plus littéraire et plus doux. La lecture est fluide, pas de soucis là-dessus, mais je n'avais vraiment pas l'impression de lire un roman à proprement parler. On en revient encore au fait que ce style aurait été, je pense, plus adapté pour un témoignage.
Pourtant je n'ai pas passé un mauvais moment durant cette lecture, soyons clair, ça se lit vite et bien (environ deux heures de lecture) mais même si c'était agréable à lire, ce n'était pas ce que j'en attendais et c'était bien trop simple pour que j'apprécie réellement.
Voilà pourquoi mon avis aurait été différent si ça avait été un témoignage d'ailleurs ; un témoignage peut se permettre ce genre de lexique, ce style cru, cette brièveté, cette urgence à la rédaction, mais là je trouve que ça ne s'y prêtait pas.
Même si je n'ai pas été convaincue, peut-être que vous le serez si vous aimez les romans courts semblables à des témoignages.
Merci à Audrey chez LP Conseils et aux éditions de L'Archipel pour l'envoi de ce service-presse.
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