Alors lorsque j'ai découvert des livres de La Famille Souris dans notre magasin de jouets préféré, je n'ai pas hésité! J'ai pris celui sur le rituel du coucher le soir, car ç'est un peu problématique des fois. Autant joindre l'utile à l'agréable!
L'hsitoire: la famille souris est composée de 14 membres: papa, maman, grand-père, grand-mère, et les dix enfants. Ils vivent au creux d'un arbre.
Les ombres s'alongent et c'est le soir. Les adultes reviennent du travail ou finissent leurs tâches. La famille s'organise pour prendre son bain, tandis que d'autres préparent le repas du soir. On mange tous ensemble, et puis on discute après le repas. Enfin les enfants se mettent en pyjama, et maman raconte une histoire. Lorsque tout le monde est au lit, Grand-Mère entonne une berceuse, et les petites souris s'endorment. Maman et Grand-Mère peuvent enfin se reposer et vont prendre leur bain.
Mon avis: Quelle poésie dans les dessins! Les illustrations occupent pratiquement l'entièreté des doubles pages. Une phrase simple, en bas de page, explique ce qui se passe. Mais on peut passer très longtemps à examiner chaque illustration avec l'enfant, à lui faire découvrir tel ou tel détail.
L'auteur est japonais, on a donc pas mal d'éléments culturels qui diffèrent, comme le bain (au Japon on commence par se savonner et se rincer hors du bain, comme pour une douche, et puis on partage un grand baquet de bois empli d'eau chaude avec plusieurs membres de la famille) par exemple, mais cela n'empêche aps du tout l'identification.
Le décors est celui d'une famille rurale traditionelle japonaise. La vie simple de la campagne, près de la Terre et du ryhtme de la nature, y est dépeinte.
Etape par étape, le rituel du soir est décrit: on rentre à la maison, on prend son bain, on prend son repas du soir, on se met en pyjama, histoire, berceuse, dodo! Tous les enfants s'y retrouveront.
J'ai eu les dents qui ont un peu grincé car à la fin, Grand-Mère et Maman sont les dernières à prendre leur bain. Mais en y réfléchissant, Papa et Grand-Père ont pris leur bain avec les enfants alros que les femmes préparaient le repas du soir. M'enfin ça relègue encore un peu les femmes en cuisine tout ça. C'est la seule chose qui m'a peut-être un peu embêtée, mais globalement j'adore ce livre.
Je pense en prendre d'autres à Mademoiselle dans le futur, car elle aime beaucoup ces perosnnages, ainsi que les illustrations simples et classiques, qui rappellent beaucoup celles de Beatrix Potter.
En France, il est surtout connu pour la merveilleuse série " La famille Souris " : Une nouvelle maison pour la famille Souris, Le train des souris, La famille Souris et le potiron, La famille Souris et la mare aux libellules ...
Kazuo Iwamura vit avec sa famille à Mashiko, à une centaine de kilomètres au nord de Tokyo. C'est là, au milieu des bois, qu'il trouve l'inspiration, le décor et les personnages de ses albums. Kazuo Iwamura a reçu l'insigne de Chevalier des Arts et Lettres en décembre 2014.
Produits dérivés: tous les autres albums de La Famille Souris, bien sur!
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Pour aller plus loin: lisez ci-dessous la très juste anaylse du travail de Iwamura, par Sophie Chérer (Extrait de l'Album des Albums, l'école des loisirs, 1997)
TRAVAIL, FAMILLE, PARTIE DE PLAISIR Que ceux qui poussent les hauts cris dès qu'on prononce devant eux les mots " dessins animés japonais " révisent leur jugement. Car Kazuo Iwamura, le doux, le tendre, le lumineux, le bucolique illustrateur des séries " Les Souris " et " La Famille Souris " a fait ses débuts dans la vie active en tant que dessinateur pour les émissions enfantines de la chaîne japonaise NHK. Certes c'était hier. Et certes, il en est sorti, mais sans pour autant être devenu une brute épaisse assoiffée de sang et de cervelles d'enfants.
Après un court passage par le design dans l'industrie cosmétique, Iwamura se consacre dorénavant à la création de livres pour enfants. Il vit depuis une vingtaine d'années à une centaine de kilomètres au nord de Tokyo, en plein milieu des bois, avec sa famille nombreuse. Une situation qui rappelle celles des " Souris " (sept enfants) et de la " Famille Souris " (dix), sauf que lui n'en a que...cinq !
C'est une famille idéale que la famille Souris. Une famille traditionnelle : grands- parents, parents et enfants vivent sous le même toit. Une famille japonaise : l'aîné des enfants est appelé Grand Frère, la cadette Petite Sœur, Grand-Père et Grand-Mère ont les yeux bridés quand ils sourient. Une famille qui sait tout faire : bâtir son logis (" Une nouvelle maison pour la famille souris "), fabriquer des luges et des jeux de société (" L'hiver de la famille Souris "), récolter des provisions (" La famille Souris et la racine géante ", " Le petit déjeuner de la famille souris). Une famille toujours unie qui a le génie de transformer en parties de plaisir les pires corvées de la vie quotidienne et de métamorphoser le moindre repas, le moment le plus banal en fêtes merveilleuses (" Le petit déjeuner ", " Le pique-nique ", " La lessive ", " La fête d'automne de la famille Souris ", " La famille Souris dîne au clair de lune ", " La famille Souris se couche "). Tous ensemble on cuisine et on déguste, on travaille et on joue, on chante, on raconte, on se promène et on jouit du bonheur de vivre en pleine nature.
En promenant son pinceau à hauteur de museau, en remplissant ses pages de détails de la forêt (avec juste une ligne de blanc d'un centimètre pour le texte d'une ligne en bas de page), Kazuo Iwamura nous offre des symphonies de couleurs, des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches, et tous les oiseaux, tous les insectes qui peuplent les sous-bois.
Son amour de la nature éclate encore dans " Le Piano des bois ", l'histoire d'une petite fille qui vient jouer du piano sur une simple souche d'arbre coupé, bientôt rejointe par un orchestre entier d'animaux. On sort de ces albums avec des gourmandises de baies, des soifs de torrents clairs, des envies conquérantes de cabanes et de randonnées, et dans les oreilles, avec les chants d'oiseaux, le doux vacarme des grandes familles dont tous les connaisseurs en voie de disparition savent bien qu'il n'est jamais une cacophonie.