Et s’il ne vous restait plus qu’un jour à vivre? Que feriez-vous? Comment vous habilleriez-vous? Qui aimeriez-vous embrasser? Et surtout à quel sacrifice seriez-vous prête pour sauver votre vie?
Samantha Kingstone a tout pour elle: le petit copain le plus craquant du monde, trois meilleures amies géniales, et une côte de popularité illimitée.
Ce vendredi de février aurait dû être un jour comme les autres. Un jour parfait dans une vie de rêve. Mais ce vendredi de février est le dernier pour Sam. Pourtant elle va obtenir une deuxième chance. Ou plutôt sept chances. Sept jours pour démêler le mystère entourant sa mort. Sept occasions de découvrir la vraie valeur de tout ce qui l’entoure.
Ce vendredi est le dernier jour de la vie de Sam. Ou le premier?
Mon avis
Je remercie tout d’abord les éditions Hachette pour l’envoi de ce livre. C’est suite à son adaptation cinématographique que j’ai entendu parler de ce roman et j’ai donc voulu le lire avant de voir le film pour ne pas être influencée dans mon jugement. Certes, le concept n’est pas des plus innovants mais le résumé m’à suffisamment intriguée pour que je m’y intéresse de plus près. Ainsi, et bien que ça n’a pas été un coup de cœur, Before I fall de Lauren Oliver reste une très bonne découverte dans l’ensemble.
Nous suivons donc Samantha, une jeune adolescente qui partage son temps entre le lycée où elle jour d’une popularité sans limites, son petit ami Rob, l’archétype du beau sportif et sa bande de meilleures amies avec qui elle partage tout. Sam mène une vie insouciante jusqu’à ce fameux vendredi de Saint-Valentin où tout bascule. Sam va perdre la vie suite à un accident de voiture mais au lieu de mourir tout simplement, la jeune fille va revivre sept fois ses dernières 24h. Comment Sam va-t-elle réagir ? S’agit-il là d’une chance pour tout arranger ?
L’intrigue en soi est plutôt bien construite car bien que l’idée d’une boucle temporelle ait déjà été abordée dans d’autres ouvrages, l’auteur a su maîtriser son sujet de telle sorte que l’on ne se rend pas compte de l’aspect répétitif de l’histoire. En effet, le fait de revivre la même journée aux côtés de la protagoniste ne m’a pas semblé linéaire et prévisible malgré le sentiment de déjà-vu. Les modifications les plus anodines dans cette journée sans fin apportent leur lot de surprises et offre un aperçu des différentes conséquences résultant des actions de Sam. Ainsi, les journées se répètent mais ne se ressemblent pas.
Par ailleurs, Lauren Oliver aborde avec justesse des sujets assez délicats comme la mort, le suicide ou encore le rapport aux autres. On ne se rend pas toujours compte de l’impact que peuvent avoir nos paroles ou nos actes sur la vie d’une autre personne. L’auteur décrit ainsi le gouffre qui peut se créer entre les adolescents selon qu’ils soient populaires ou rejetés par leurs camarades. Cet âge ingrat où seules les apparences et le fait de faire partie de la majorité comptent. La différence n’a pas sa place et on a vite fait de devenir le vilain petit canard. Sam va apprendre apprendre ses dépens que son attitude jusque là a entraîné bien plus que sa propre mort mais va-t-elle se remettre en question pour autant ?
La plume de l’auteur est simple mais agréable et nous transporte du début à la fin à travers une flopée d’émotions. Seul petit bémol, la longueur des chapitres qui a quelque peu alourdi ma lecture au début. J’ai tendance à préférer les chapitres courts qui donnent plus de dynamisme à l’ensemble mais, dans le cas présent, ça n’a pas constitué un inconvénient majeur une fois que j’ai été immergée dans le récit.
J’avoue que je n’ai pas de suite accroché au personnage de Sam, d’autant plus que l’attitude de la jeune fille au départ m’a été totalement antipathique. En effet, Sam est ce qu’on pourrait qualifier de peste. Superficielle, égoïste et injustement méchante, elle avait tout pour me déplaire. Et pourtant, j’ai changé mon point de vue la concernant car, au fil des journées qu’elle revit, Sam aura une vraie prise de conscience qui la poussera à se remettre en question et revoir ses priorités dans la vie. Son évolution, bien que pas toujours très réfléchie, la fera mûrir et reconsidérer certains de ses choix. J’ai ainsi fini par m’y attacher et rien que pour cela, je salue l’auteur et sa capacité à modifier mon ressentiment de départ.
Pour ce qui est des autres personnages, ils ont chacun un rôle à jouer dans le récit. J’ai particulièrement été intriguée par deux personnages qui tirent leur épingle du jeu à mesure que les chapitres défilent mais je ne vous en dis pas plus. Par contre, je regrette que l’évolution de Sam n’ait pas déteint sur sa petite bande d’amies qui demeurent toujours les mêmes.
En bref, j’ai passé un bon moment de lecture malgré quelques longueurs au départ et le manque de sympathie que m’inspirait Sam. Lauren Oliver nous offre au final un roman qui fait réfléchir sans être ouvertement moralisateur. Je ne peux donc que vous conseiller de vous laisser tomber entre les pages de Before I fall.