530 pages
Il était temps! Temps de sortir Malefica de ma pile à lire. Ce roman traînait dans ma bibliothèque depuis sa sortie chez France Loisirs en 2015.
Après avoir lu plusieurs romances contemporaines de suite, j’ai eu envie de changement. Et c’est en faisant un petit tour justement à France Loisirs pour effectuer mon achat trimestriel que La voie du livre s’est rappelé à mon bon souvenir.
De plus, j’ai appris à cette occasion que la suite de la trilogie ne serait bientôt plus disponible en boutique. J’ai donc décidé de lire le premier tome avant d’acheter la suite.
Un thriller historique au coeur de la France du XVIIe siècle, où règnent les procès en sorcellerie et les révoltes populaires.
En l’an 1639, la France est aux prises avec les révoltes populaires, la famine et un clergé qui voit le Mal partout. On brûle comme sorcières toutes les femmes qui ont le malheur de ne pas correspondre au dogme catholique. Dans le petit village d’Abelès, Anneline Dujardin, sa mère Catherine et sa fille Jeanne, guérisseuses comme toutes leurs aïeules, coulent des jours paisibles jusqu’à ce que le nouveau curé lance l’Inquisition à leurs trousses.
Dans un hameau voisin, l’armurier François Morin voit sa femme et sa fillette sauvagement assassinées par un gabeleur et ses hommes. Il exerce une vengeance terrible et se retrouve hors-la-loi. Unis dans le malheur, dépositaires d’un mystérieux grimoire qui remet en question la légitimité de Louis XIII, Anneline et François tenteront d’échapper à l’inquisiteur, au prévôt de justice, aux mousquetaires du roi et au Cardinal de Richelieu. S’enclenche alors une frénétique chasse au trésor, dont l’issue déterminera le sort des deux trônes : celui du royaume de France et celui de Saint Pierre.
Dès les premières pages, j’ai été plongé dans l’ambiance du XVIIe siècle que j’ai toujours imaginé sale, bruyante et sans pitié. La France est divisée, elle est en guerre et la banqueroute menace. Les impôts pesant sur la population sont toujours plus importants et la manière de les récolter fort peu reluisante.
Loin de Paris, dans le duché du Berry, Anneline et François vont être amenés à se rencontrer. La première est guérisseuse de son état de mère en fille et de génération en génération, le second est armurier menant sa vengeance tambour battant. Ces deux personnages qui se croyaient favorisés par la vie et en sécurité dans leur petit village de campagne vont très vite déchanter.
Un nouveau curé vient d’arriver au village d’Abeles. En l’espace de quelques jours, il va attiser la haine des villageois envers cette guérisseuse aux allures de sorcières. Ce petit homme fourbe va mener l’inquisition à Abeles pour faire le procès d’Anneline. La descente aux enfers pour Anneline et sa famille va être brutale et sans fin. Heureusement que François n’ayant plus rien à perdre et à attendre de la vie va secourir Anneline et sa fille.
Hervé Gagnon n’a pas pris de gant pour décrire la réalité du XVIIe siècle. Le vocabulaire est dur, sans fioriture. Les scènes peuvent être très violentes, voire choquantes, et j’ai dû faire quelques pauses dans ma lecture afin de respirer.
Hervé Gagnon n’épargne pas ses personnages et les scènes de tortures, de massacres sont d’une extrême barbarie. Aucun détail n’est épargné au lecteur, mais le XVIIe siècle accable Anneline et François.
Hervé Gagnon a situé son intrigue sous le règne de Louis XIII, du Cardinal Richelieu et des mousquetaires, mais nous sommes loin de l’ambiance de cape et d’épée des romans d’Alexandre Dumas.
Je regrette que l’intrigue du thriller mette autant de temps à se mettre en place. Ce premier tome m’a quelque peu laissé sur ma faim. Toutefois, ce point négatif pourra se révéler positif dans le second tome qui pourra être axé uniquement sur la résolution du mystère du livre.
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