Vous avez aimé le premier film? Il y a de fortes chances que vous appréciez beaucoup le second. Qui toutefois va encore plus loin dans sa démarche de désacralisation du genre, poussé par une soif d'entertainement post moderne. Je m'explique. L'humour et la dérision étaient au départ les ingrédients essentiels pour dépeindre les aventures rocambolesques de ces gentils losers hétérogènes à travers le cosmos. Ici le concept est poussé à son paroxysme, au point que en de nombreux moments du film, on tombe dans la parodie pure et simple, de surcroît clairement assumée. Les Gardiens sont maintenant devenus une équipe, pratiquement une famille. Chaque personnage est fort différent de son voisin, mais on comprend qu'ils se serrent les coudes, et tiennent les uns aux autres, dès la bataille rangée de l'ouverture. Avec en prime un baby Groot qui fait de l'oeil au merchandising, se révèle mignon tout plein et drôle, mais très loin de l'arbre humain si touchant qui avait été une révélation la première fois. James Gunn en a fait une sorte d'enfant légitime de toute la bande, qui le protège et le supporte, tandis que les dynamiques internes aux Gardiens paraissent établies, définies. On passe le film à attendre ce qui se produit à la toute fin, et Gunn ne déçoit pas ces attentes, donnant exactement au spectateur ce qu'il pense avoir deviné d'emblée. S'il faut identifier un vrai problème, c'est que maintenant qu'il a trouvé la bonne formule pour identifier le groupe, le réalisateur brise cette union dans le récit en soi, en isolant les Gardiens sur deux planètes distinctes (dont Ego) et les faisant réciter leurs propres problèmes, leurs propres trajectoires, à tour de rôle. Star-Lord, Gamora, Nebula (même elle) ont chacun cet espace personnel où ils vont pouvoir susciter l'empathie, alors que la narration se concentre sur des éléments du passé ou psychologiques, pour mieux cerner le vide ou les motivations qui attisent les manques et les espoirs. Au diable l'équipe, à qui on réserve une orgie d'effets spéciaux et un grand final spectaculaire où tout le monde se fait mater par la colère et la mégalomanie d'Ego (je tairai bien entendu comment la situation se renverse...). Tout ceci avec des allusions continues aux années 80 cette fois, qui servent de running-gag culturel à un film qui se veut cool et se moque de son absence de profondeur.
La bande-son est cette fois moins importante et pertinente que dans le premier volume, et les moments les plus décalées, liés au contexte culturel des eighties, voient l'apparition dans le récit, puis de manière directe, de David Hasselhoff, l'acteur culte de la série K-2000, ou une scène délirante (peut-être too much) où le Pac-Man de notre enfance pointe le bout de son nez. C'est peut-être là une des clés de la volonté de Gunn, retrouver cette naïveté et cette distanciation au réel qui faisait du divertissement d'alors une grosse machine ignorant les règles du réalisme tragique et de la sinistrose. En jeter à la figure, tout le temps (bien peu de temps morts cette fois encore, on ne s'ennuie pas) et s'émerveiller sans penser trop.
En bout de course, ce second volume est un récit généalogique intéressant. La relation qui unit Peter à son père absent et fantasmé est le point faible par lequel le groupe tout entier se retrouve mis en danger. Tout le reste s'orchestre autour de ce centre de gravité, que ce soit la propension de Rocket à se comporter comme un égocentrique antipathique et malhonnête, ou les difficultés rencontrées par Gamora (mais Star-Lord parvient à pénétrer, hum...son coeur) et Nebula, qui ont eu en Thanos un géniteur encombrant et génocidaire. Le manque d'affection, d'attention, de repères simplement, contribuent à tisser des liens entre ces personnages paumés, qui d'ailleurs font la rencontre d'une charmante empathe capable de lire ce qu'ils ressentent, d'en modifier la teneur ou de l'emphatiser. Bref, les Gardiens s'unissent par les failles, par les défaillances généalogiques e familiales. C'est plein de bons sentiments, ça explose de partout, àa plaisante même face à l'extinction de toute vie qui menace, bref c'est un sacré grand écart que ce film, qui donne le pèche et se révèle électrisant d'un bout à l'autre, tout en se moquant sournoisement de l'époque, du dramatique. Coté Marvel Fan Boy, à signaler une Mantis assez réussie et délicieusement naïve, qui colle bien au ton choisi par ce long-métrage. Un Ego père de Peter Quill qui se justifie totalement par les besoins du récit, même si la conclusion inévitable du rapport père/fils était cousue de fil blanc. 5 scènes bonus à la fin, certaines inutiles, d'autres nous faisant saliver (Adam Warlock!) Un Youndu badass comme jamais, qui assume même à un certain point le rôle principal et permet la happy end salvatrice qui ouvre la voie royale au volume 3. Bref il y en a pour tous les goûts. Et toute la famille. Le grand space opera Disney/Marvel vous tend les bras, du cinéma super-héroïque pop-corn à consommer le sourire aux lèvres dans les salles obscures, au risque de dégoûter les fins gourmets.
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A lire aussi : Les Gardiens de la Galaxie, le comic-book
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En bout de course, ce second volume est un récit généalogique intéressant. La relation qui unit Peter à son père absent et fantasmé est le point faible par lequel le groupe tout entier se retrouve mis en danger. Tout le reste s'orchestre autour de ce centre de gravité, que ce soit la propension de Rocket à se comporter comme un égocentrique antipathique et malhonnête, ou les difficultés rencontrées par Gamora (mais Star-Lord parvient à pénétrer, hum...son coeur) et Nebula, qui ont eu en Thanos un géniteur encombrant et génocidaire. Le manque d'affection, d'attention, de repères simplement, contribuent à tisser des liens entre ces personnages paumés, qui d'ailleurs font la rencontre d'une charmante empathe capable de lire ce qu'ils ressentent, d'en modifier la teneur ou de l'emphatiser. Bref, les Gardiens s'unissent par les failles, par les défaillances généalogiques e familiales. C'est plein de bons sentiments, ça explose de partout, àa plaisante même face à l'extinction de toute vie qui menace, bref c'est un sacré grand écart que ce film, qui donne le pèche et se révèle électrisant d'un bout à l'autre, tout en se moquant sournoisement de l'époque, du dramatique. Coté Marvel Fan Boy, à signaler une Mantis assez réussie et délicieusement naïve, qui colle bien au ton choisi par ce long-métrage. Un Ego père de Peter Quill qui se justifie totalement par les besoins du récit, même si la conclusion inévitable du rapport père/fils était cousue de fil blanc. 5 scènes bonus à la fin, certaines inutiles, d'autres nous faisant saliver (Adam Warlock!) Un Youndu badass comme jamais, qui assume même à un certain point le rôle principal et permet la happy end salvatrice qui ouvre la voie royale au volume 3. Bref il y en a pour tous les goûts. Et toute la famille. Le grand space opera Disney/Marvel vous tend les bras, du cinéma super-héroïque pop-corn à consommer le sourire aux lèvres dans les salles obscures, au risque de dégoûter les fins gourmets.
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