Bill

Bill

En poussant la porte du 4671 Delafield Avenue, Bill Wendal ne sait pas encore ce qu'il va faire. Il n'a que cette rage en lui. Les souvenirs enfouis de son enfance dans les Hamptons, qui ressurgissent devant la une du journal télévisé.
L'adrénaline le porte, et les événements s'entremêlent jusqu'à faire bien plus que remuer le passé ...

"J'ai souffert pendant que tu t'amusais [...] j'étais déjà adulte , je ne vivais plus" Page 54

Je crois que c'est bien la première fois qu'un roman me donne autant de difficulté à le lire. Et ce n'est pas dans le sens que le roman est mauvais. Il est tellement réaliste dans ses scènes, que je dois faire des pauses régulièrement pour digérer ce que je viens de lire.
C'est un roman d'une rare violence. J'ai eu de nombreux malaises tout au long des chapitres.

L'auteur réussi à cumuler les scènes d'atrocités les une après les autres. Il arrive à montrer la cruauté d'un homme mais aussi ses blessures, ses souffrances...On le déteste ce Bill, mais on a de la peine aussi, on souffre pour lui.... et ensuite on se souvient des premiers chapitres et de cette cruauté... Ses blessures permettent t'elles ses actes ?! On découvre, l'atrocité des souffres-douleurs à l'école, avec des personnages sans scrupules. Les victimes d'aujourd'hui sont-elles vraiment si innocentes ?! Au fil des pages, nos émotions sont mises à rudes épreuves. On ne sait plus qui faut il plaindre, de qui faut il condamner.
Pour ne pas vous dévoiler quoique ce soit de l'histoire, je ne vais pas parler des personnages qu'on peut rencontrer au cours du roman. Je prendrais trop de risque en dévoilant leur personnalité, car la fin de ce roman m'a déboussolé, je n'en reviens toujours pas. J'aurai pu voir venir les choses, mais l'auteur a réussi à cacher son jeu...
En refermant "Bill", je suis retournée, malade... j'ai la nausée et je n'ai qu'une envie c'est de pleurer et crier POURQUOI ?! Merci Chris Loseus pour la découverte de ce roman aussi cruel soit-il. Ce roman, j'espère permettra aussi d'ouvrir les yeux aux personnes aveugles qui jugent sur les apparences.

"Je n'avais pas le droit d'être comme vous ! [...] Je ne demandais rien... Juste être comme vous ! " Page 55


Vous pouvez découvrir ma chronique sur "Chatsworth Creek" en cliquant sur la photo.

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