La quatrième :
Juliette prend le métro tous les jours à la même heure. La ligne 6, le métro aérien. Ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est observer, autour d’elle, ceux qui lisent. La vieille dame, le collectionneur d’éditions rares, l’étudiante en mathématiques, la jeune fille qui pleure à la page 247.
Elle les regarde avec curiosité et tendresse, comme si leurs lectures, leurs passions, la diversité de leurs existences pouvaient donner de la couleur à la sienne, si monotone, si prévisible.
Jusqu’au jour où Juliette décide de descendre deux stations avant son arrêt habituel, et de se rendre à son travail en coupant par une rue inconnue ; un pas de côté qui va changer toute sa vie.
.......................................................
Voici un court roman (moins de 200 pages) qui me tentait beaucoup, et que j'ai eu l'occasion d'emprunter au boulot. Lu en une soirée (et quelques trajets en train !), je l'ai dévoré avec plaisir, comme une jolie gourmandise, tout en légèreté.
Surfant sur la vague à la fois de "feel good books" et de ces romans qui mettent en scène les librairies, ou la lecture, le roman a un petit côté "cocon". Juliette, solitaire, se réfugie dans la lecture et rêve sa vie qu'elle trouve bien monotone. Sa curiosité face aux autres lecteurs du quotidien, et les rencontres qui en découlent, vont bouleverser sa petite routine et élargir ses horizons.
J'ai aimé me laisser embarquer dans cette jolie histoire, tout en ayant un petit regret, celui de rester un peu en surface. L'histoire aurait pu être approfondie, à mon sens, de même que les personnages.
Un roman léger, agréable et très vite lu, qui questionne sur les changements de vie, la place des livres dans nos existences, et le tout enrobé dans une jolie histoire, mais qui m'a laissé un goût de trop peu.
"La fille qui lisait dans le métro", Christine Féret-Fleury, Denoël, 2017