La Dernière des Stanfield de Marc Levy

Par Marine Et Camille @puydeslivres

Parution le 20 avril 2017

Editions Robert Laffont/Versilio

Ma vie a changé un matin alors que j'ouvrais mon courrier. Une lettre anonyme m'apprenait que ma mère avait commis un crime trente-cinq ans plus tôt.
L'auteur de cette lettre me donnait rendez-vous dans un bar de pêcheurs sur le port de Baltimore et m'ordonnait de ne parler de cette histoire à personne.
J'avais enterré Maman à Londres au début du printemps ; l'été s'achevait et j'étais encore loin d'avoir fait mon deuil.
Qu'auriez-vous fait à ma place ?
Probablement la même erreur que moi.
Eleanor-Rigby est journaliste au magazine National Geographic, elle vit à Londres.
Un matin, en rentrant de voyage, elle reçoit une lettre anonyme lui apprenant que sa mère a eu un passé criminel.
George-Harrison est ébéniste, il vit dans les Cantons-de-l'Est au Québec.
Un matin, il reçoit une lettre anonyme accusant sa mère des mêmes faits.
Eleanor-Rigby et George-Harrison ne se connaissent pas.
L'auteur des lettres leur donne à chacun rendez-vous dans un bar de pêcheurs sur le port de Baltimore.
Quel est le lien qui les unit ?
Quel crime leurs mères ont-elles commis ?
Qui est le corbeau et quelles sont ses intentions ?
Au c ur d'un mystère qui hante trois générations, La Dernière des Stanfield nous entraîne de la France occupée à l'été 44, à Baltimore dans la liberté des années 80, jusqu'à Londres et Montréal de nos jours.

Je remercie Danielle et les éditions Versilio/ Robert Laffont pour leur confiance et l'envoi de ce livre.
est un auteur que j'ai peu lu jusqu'ici mais je savais en ouvrant son livre que j'allais passer un agréable moment. Et je ne me suis pas trompée. La dernière des Stanfield est un roman que l'on ne peut pas reposer un fois commencé. J'ai été emportée par cette belle histoire que j'ai lu avec en fond sonore l'album rouge des Beatles.
Eleonor-Rigby passe la plupart de son temps à voyager aux quatre coins de la planète pour son travail. Quand elle a du temps libre, elle le passe dans sa famille, auprès de son père Ray, de sa sœur cadette Maggie et de son frère jumeau Michel.
Une lettre anonyme va révéler à Eleonor que sa mère, récemment décédée, aurait été l'auteure d'un crime commis 35 ans plus tôt. Si elle veut en savoir plus, Eleonor doit se rendre dans un café de Baltimore, en Amérique. Sa curiosité va l'emporter. Arrivée sur place, elle va faire la connaissance de Georges-Harrison . Venu tout droit du Québec, il a lui aussi reçu une lettre anonyme l'informant que si il voulait connaître l'identité de son père, il devait se rendre dans un café de Baltimore.
Eleonor-Rigby et Georges-Harrison vont s'allier pour percer les mystères qui entourent les origines de leur parent respectif.
Je ne vais pas approfondir la description de l'histoire, le résumé est très ( trop ? ) parlant.
a mené d'une main de maître son histoire. La dernière des Stanfield est une histoire de famille avec ses secrets bien gardés. La quête d' Eleonor-Rigby et Georges-Harrison va lever le voile sur le passé trouble qui entoure leurs parents.
m'a fait voir du pays et m'a fait remonter le temps avec la galerie de personnages qui composent La dernière des Stanfield . Tous n'ont pas su me toucher mais a réussi à les rendre intéressants à défaut d'être attachants en nous racontant leur histoire.
La dernière des Stanfield m'a captivé du début à la fin. Je suis allée de surprise en surprise pendant ma lecture. J'ai adoré être prise au dépourvu face aux révélations faites par . Les pages se sont tournées sans que je ne m'en rende compte. Je me suis totalement laissée emportée par cette histoire familiale et par ses secrets qui même des décennies après continuent de faire parler d'eux.
Je suis heureuse d'avoir pu découvrir ce beau roman de . Cette lecture m'a donnée envie de lire prochainement un autre roman de cet auteur en espérant ressentir le même plaisir lors de ma lecture.

"C'est son milieu qu'elle évoquait, ces gens à qui la vie avait tout donné. Ceux qui, de par leur rang, se servent là où les autres demandent, jouissent là où les autres espèrent. Ces clans, dont les membres, certains de leur supériorité, méprisent pour mieux susciter l'envie et l'admiration. Rejeter pour séduire et se faire désirer, quoi de plus malicieux ? C'était pour ne plus leur ressembler qu'elle avait changé de vie, de quartier, de look, jusqu'à sacrifier sa belle chevelure pour adopter une coupe à la garçonne. L'air du temps fleurait bon la liberté, Sally-Anne avait cessé d'embrasser les garçons pour embrasser de nobles causes. Son pays qui se targuait d'être celui des libertés avait pratiqué l'esclavage, auquel avait succédé la ségrégation, et seize ans après la promulgation des lois de 1964, les mentalités n'avaient guère évolué."