584 pages
De Rainbow Rowell, je n’avais lu que « Fangirl » qui à l’époque a été un joli coup de coeur. « Fangirl » raconte l’histoire d’une jeune femme Cath, obnubilée par une saga fantastique de roman intitulé « Simon Snow ». Pour ne jamais quitter cet univers qu’elle aime tant et qui représente toute son adolescence, Cath se lance dans l’écriture d’une fanfiction. « Carry On » n’est pas à proprement parlé la fanfiction qu’écrit Cath mais il serait le 8e tome de la saga dont s’inspire Cath.
J’espère que vous m’avez suivi jusque là!
En aucun cas, vous avez besoin d’avoir lu Fangirl pour lire « Carry On ».
Simon Snow déteste cette rentrée. Sa petite amie rompt avec lui ; son professeur préféré l’évite ; et Baz, son insupportable colocataire et ennemi juré, a disparu. Qu’il se trouve à l’école de magie de Watford ne change pas grand-chose. Simon n’a rien, mais vraiment rien de l’Élu. Et pourtant, il faut avancer, car la vie continue…
Ma lecture de « Fangirl » remonte à août 2015. Cela fait déjà un bail, mais le souvenir qu’il m’en reste est ultra positif. J’avais donc par voie de conséquence très envie de découvrir « Carry On ». Ce roman est librement inspiré d’un héros orphelin doté d’un grand pouvoir magique et élu par une prophétie pour vaincre le grand méchant. Vous reconnaîtrez aisément l’allusion à Harry Potter.
« Carry On » représente pour moi ce qu’aurait dû être Harry Potter en matière de couple. Dès le quatrième tome d’Harry Potter, j’ai imaginé notre héros à lunettes gay en couple le plus souvent avec Draco, lorsque cela n’était pas avec Severus – pitié éviter de me lancer des tomates. À cette époque, j’avais 14 ou 15 ans et l’idée ne m’a jamais quitté ensuite. Savoir que Simon tomberait amoureux de Baz, sa némésis, représentait la concrétisation d’un souhait prononcé il y a plus de 10 ans. C’est d’ailleurs pour voir ce souhait exaucé que je me suis lancée à l’époque dans le monde vaste et infini de la fanfiction.
Ce nouveau roman fantastique – et non fantasy comme j’ai pu le voir sur de nombreux sites – de Rainbow Rowell commence doucement, même très lentement. Le lecteur reste dans l’inaction au moins sur les deux cents premières pages. Il faut donc se montrer patient face à un effet de longueur, de langueur qui s’installe. J’avais déjà pu remarquer dans « Fangirl » que l’auteure prenait le temps d’implanter ses personnages dans leur univers avant de les faire évoluer. Ici, l’effet est encore plus accentué du fait de la mise en place de l’univers fantastique. « Carry On » devrait être le 8e tome d’une saga, on aurait déjà dû connaître les codes et les règles régissant l’univers. Indubitablement, c’est le point faible du roman, mais si vous avez tenu durant ces quelques longueurs vous serez agréablement surpris par la suite des événements – enfin, je l’espère !
Ce roman m’a rendu nostalgique. Après ma lecture, j’avais l’envie irrésistible de me connecter au site fanfiction.net et lire tout mon soûl des fictions Drarry. Cependant, je sais très bien que si je mets les pieds sur le site, quinze jours après j’y suis encore!
J’ai hésité pendant un moment avant de choisir la note que j’allais attribuer au roman. J’ai adoré l’histoire de Simon, Baz et Penny, mais elle a pris un temps considérable à se mettre en place. Et Baz m’a beaucoup trop manqué dans la première moitié du roman! Je n’avais absolument pas envie de quitter ces personnages attachants à la destinée héroïque et qui ne sont pas exempts de défauts. Je n’ai peut-être pas eu de coup de coeur pour ce roman, mais une chose est sûre, je ne suis pas prête à l’oublier.
La morale de cette histoire est intéressante. Elle nous enseigne que notre pire ennemi est souvent nous même.
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