Ceux qui comme moi sont de la génération des Lug/Semic ont tous été amoureux, un jour ou l'autre, de la célèbre Jean Grey. Marvel Girl ou Phénix, comment ne pas l'aimer? Et puis Marvel a tué, encore et encore le personnage, pour de bon en définitive. Jean n'est pas revenue, et semble destinée à rester défunte, ce qui n'est pas une mince affaire dans un comic-book. Le subterfuge a toutefois été trouvé; ramener dans le temps présent la Jean d'autrefois, encore jeune adolescente (en même temps que ses camarades premiers X-Men) et lui faire vivre des aventures en décalage complet avec son époque, lui donner une seconde chance de s'émanciper de son existence précédente. Si ce concept contient en soi un fort potentiel, il n'a pas toujours été exploité correctement ces mois derniers, aussi la série consacrée à Jean (dans le cadre de Resurrxion) est-elle surveillée de près. Top ou flop, elle risque de ne pas laisser de marbre. D'emblée, Dennis Hopeless rappelle les grandes heures de l'ainée, avec des scènes mythiques redessinées par Victor Ibanez, histoire de nous faire comprendre que ce parcours, cette vie achevée que la jeune fille apprend à découvrir sans l'avoir vécue, est en fait un cauchemar, un acte de rejet, pour la Jean avide de vivre et de se forger sa propre destinée. Elle n'a pas de chance, même quand elle décide de s'accorder un petit repas tranquille au Japon, histoire de décrocher quelques heures de ses frasques américaines, c'est pour voir sur sa route le Wrecking Crew dans toute sa splendeur, qui sème la pagaille après un cambriolage, à coup de barre à mine et de boulet. Le rapport de force n'est pas si démesuré que cela, car la rouquine possède des pouvoirs télékinésiques de premier ordre, et elle est capable de faire passer un sale moment à ces losers surpuissants. Tout en prêtant attention aux dommages collatéraux, et en attendant du renfort, Jean nous montre qu'elle est loin d'être sans défense, mais elle ne peut rien quand une étrange voix résonne dans son esprit, et qu'une apparition lui glace le sang... Je ne vous dévoile pas le twist de ce premier numéro, mais un simple coup d'oeil aux couvertures des suivants, et un minimum de raisonnement, vont vous mettre sur la piste de ce qui va suivre.
Victor Ibanez s'en sort très bien aux dessins, avec un encrage assez appuyé et une attention évidente aux expressions, aux petits détails qui rendent attachants l'ensemble, alternant le dynamisme des affrontements avec un soin des anatomies, du décor japonais. C'est plaisant à regarder, et le seul petit défaut qu'on peut pointer du doigt est le combat entre Jean et ses opposants, qui s'étale sur les 3/4 du numéro, eclipsant ainsi les véritables enjeux pendant le plus clair du temps. Du coup le véritable démaragge advient dans les dernières vignettes, et la série dévoilera sa direction choisie le mois prochain. Notre curiosité étant attisée, on suivra les développements à venir.
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