Auteur : Jandy Nelson
Editeur : Gallimard
Collection : Scripto
Genre : Romance
Parution : 2010
Pages : 328
Lennie Walker, dix-sept ans, est fan de littérature et de musique. Elevée par sa grand-mère, Manou, douce excentrique, elle vit dans l’ombre de Bailey, sa soeur ainée, qu’elle adorait et qui vient de décéder d’un arrêt cardiaque à l’âge de dix-neuf ans. Tout s’est écroulé pour Lennie qui se retrouve doublement orpheline car elle n’a jamais connu sa mère, une hippie fofolle partie explorer le monde. Alors qu’elle tombe amoureuse de Joe, un nouvel élève du lycée charismatique et guitariste génial, Lennie se sent attirée par Toby, qui était le petit ami de sa soeur. Leur amour pour Bailey les attire irrésistiblement l’un vers l’autre.
Lennie vient de perdre sa sœur décédée d’un arrêt cardiaque à 19 ans. Alors qu’elle n’arrive pas à faire son deuil, un nouvel élève arrive au lycée : Joe. Il est beau, il est musicien, il est drôle et notre héroïne va commencer à éprouver des sentiments pour lui. Mais la culpabilité d’être heureuse dans un monde ou sa sœur ne peut plus l’être va empêcher Lennie de vivre sa vie pleinement.
Dans ce roman Jandy Nelson nous livre une histoire sensible et délicate sur un sujet difficile. Comment vivre après la perte d’un être cher? Lennie est une héroïne sensible et poétique que l’on ne peut qu’aimer même si néanmoins j’ai eu du mal parfois à comprendre son comportement. Elle va effectivement ressentir une attirance physique pour Toby, le copain de sa sœur décédée, et lui de même. J’ai trouvé cette relation un peu glauque même si au final l’auteur arrive plutôt bien à l’expliquer. Quand Toby essaie d’embrasser Lennie parce qu’elle ressemble à sa sœur, je trouvais ça un peu malsain…
Si l’histoire d’amour prend une place centrale dans cette histoire, j’ai préféré néanmoins les passages avec la famille de Lennie. Elle vit avec sa grand-mère et son oncle qui sont de véritables hippies ! Pour le coup c’est une famille très originale et je l’ai trouvé très attachante.
Si la sœur est décédée au début du roman, elle est tout de même un personnage central du roman car nous apprenons à la connaitre par le souvenir des protagonistes. J’ai beaucoup aimé le fait que du vivant de la sœur, Lennie vivait dans son ombre et qu’à sa mort elle sorte de cette ombre pour s’affirmer. Si le décès de la sœur est à la fois une perte, il est aussi une découverte et un élément déclencheur de la véritable identité de Lennie. C’est une réflexion que j’ai trouvé particulièrement bien abordé dans ce roman.
C’est donc un beau roman sur le deuil même si de grosses longueurs ainsi qu’une histoire d’amour un peu trop présente font que ce n’est pas un coup de cœur pour moi. Je le conseille tout de même pour la sensibilité du sujet et la douceur avec laquelle il est abordé.
7.5/10
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