Histoires de Zombies (Collectifs d'auteurs Lune écarlate)

Histoire de Zombies (Collectifs d'auteurs Lune écarlate)

En vente sur Lune écarlate

Timor est Illusio (Laurent Theres)

Auteurs :  Collectifs d'auteurs  

(Esther J. Hervy, Catherine Loiseau, Barnett Chevin, Estelle Valls de Gomis, Gulzar Joby, Pierre Gevart, Brunz Martin, Léo Lallot, Frank Roger, Jean Milleman, Nicolas Ancion, Mythic, Denis Labbé, Frédéric Livyns, Aurélie Mendonça, Alexandre Ratel)  

Edition : Lune Écarlate

Paru le : 31 Octobre 2015

418 pages numérique (epub)

Thèmes : Thriller/SFFF/Horreur/Recueil de nouvelles

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Attention certaines nouvelles sont pour un public averti !


Résumé :

« Décérébré, « chose », mangeur de cerveau ou d’humain, le zombie est devenu en 10 ans un personnage fantastique bénéficiant d’une incroyable cote de sympathie alors qu’il ne nous veut que du mal !

Vous en reprendrez bien un petit bout en compagnie de Nicolas Ancion, Barnett Chevin, Pierre Gévart, Esther J. Hervy, Gulzar Joby, Denis Labbé, Léo Lallot, Frédéric Livyns, Catherine Loiseau, Aurélie Mendonça, Jean Milleman, Mythic, Bruno Pochesci, Alexandre Ratel, Franck Roger et Estelle Valls de Gomis ? »  

Histoires de Zombies (Collectifs d'auteurs Lune écarlate)

Histoire de Zombies (Collectifs d'auteurs Lune écarlate)

15/20

Je remercie Nathy des éditions Lune Ecarlate pour m'avoir proposé ma lecture de ce recueil de nouvelles avec tout plein de petites bestioles qui mangent de l'humain !

« Si tu coupes la tête à une poule, elle continue à courir : elle est déjà morte, mais elle ne le sait pas encore. »

Nicolas Ancion : Un léger vent de panique

16 nouvelles composent ce recueil, 16 styles différents et tout autant d'imagination concernant les récits. Chacun à sa propre "vision", si j'ose dire, de ce que nous aurions a vivre un jour si les zombies venaient à apparaître sur terre.

London Apocalypse - Esther J. Hervy
Le sérum - Catherine Loiseau
Le sinistre journal d'Alfred Ritscher - Varnett Chevin
1977 - Estelle Valls de Gomis
Autour du lac - Gulzar Joby
Sven - Pierre Gévart
Mondo zombi - Bruno Pochesci
Récupération - Léo Lallot
Le triomphe - Frank Roger
Les amants de Sisyphe - Jean Milleman
Un léger vent de panique - Nicolas Ancion
Zombie ! Zombie ! - Mythic
Petit Papa errant - Denis Labbé
Zombio - Frédéric Livyns
L'Autre - Aurélie Mendonça
Pour l’éternité - Alexandre Rate

Je ne parlerais pas des 16, car je pense que mon avis sera bien trop long pour quiconque aura l'envie de découvrir ces histoires. (Et puis il faut savoir garder un peu de mystères) . Je vais donc écrire sur certaines d'entre elles.

Le sinistre journal d'Alfred Ritscher - Varnett Chevin 

Un groupe de scientifiques par en terrain inconnu pour effectuer des fouilles qui n'ont jamais été faites. "Nordaustlandet" (à vos souhaits!) recèle des trésors d'incompréhension et d'horreur.L'un d'eux découvre des pages écrites à la main, hâtivement, jusqu'à ce que les mots dévoilent un passé complètement fou. Et si ce passé n'était pas totalement mort ? Les hommes et leur folie, les hommes et leur soif de connaissance les poussant dans des retranchement sou l'humain n'est plus rien, juste un cobaye. L'auteur montre la cruauté au nom de la science.

« Pendant mon sommeil, je crois avoir rêvé de champs de bataille. Ils étaient parcourus d’hommes de toutes origines. Ils se cachaient avec fébrilité dans des forêts immenses et dans des forteresses inexpugnables. Ils avaient le regard effrayé et le visage déformé par des rictus de dégoût et d’épouvante. Ces soldats étaient à genoux ou allongés sur des sols inféconds. Leurs mains et leurs bras s’avançaient pour se protéger de l’assaut invincible de monstres. Et nous, nous marchions comme des légions, car nous étions nombreux. Notre fanfare était composée de nos braillements inhumains et de nos vociférations gutturales. Beaucoup de nos rangs défilaient claudicants tels des pantins désarticulés. D’autres, plus alertes, couraient comme s’ils sentaient les naseaux fumants du Diable à leurs trousses. Plus rien ne comptait pour nous. Ni dieu ni maître, hormis assouvir une faim insatiable. Les seules agapes qui trouvaient grâce à nos sens étaient la viande humaine. »

Les amants de Sisyphe - Jean Milleman :

Des hommes tentent de survivre alors que des Zombies sont tout autour d'eux. Un peu dans le style de "Walking Dead" d'ailleurs l'auteur dit lui-même s'en inspirer. L'histoire est simple et pourtant complexe dans le même temps. Les personnages sont attachants. Leurs émotions sont prenantes et l'envie de devenir ce qu'ils voient n'est pas si monstrueuses que cela. Finir bien ? Dans un sens oui et non, cela dépend de quel côté l'on se trouve. Tant qu'il y aura de l'amour, tant que ce dernier trouve un chemin, tout va bien, pas vrai ?


« La pandémie, quand elle survint, fut rapide et irrépressible... L’ironie de la chose – béni soit le dieu farceur qui préside à nos destinées – est que cela avait été décrit bien souvent auparavant sous la plume de quelques scénaristes et auteurs en mal de sensations fortes à dealer  : les zombies existaient bel et bien, désormais, et leur affection était incurable, tout comme l’issue forcément fatale de la contagion, généralement par morsure. Les morts marchaient et nous, pauvres humains en vie, fuyions devant eux.
Vous ai-je dit combien ce dieu farceur rit et se gaussa  ? Nous pensions que les zombies étaient morts, mais ils ne l’étaient pas en fait, ou alors pas complètement, ou alors pas définitivement. »


Petit Papa errant - Denis Labbé

C'est la belle nuit de Noël, les enfants vont... Bref, pas besoin de donner la chanson, tout le monde connaît les paroles. En cette nuit où les miracles pourraient exister dans ce monde de chaos, un homme et une petite fille affrontent le froid, la neige et les zombies pour survivre. Seront-ils encore là demain ? Voire même dans quelques heures ? Le principal est ce qu'ils vont partager durant ces quelques heures entre quatre murs et un toit au-dessus de la tête. Un peu de bonheur, un sentiment de paix intérieur malgré ce qui leur coure après. Une lecture fluide, trop rapide qui m'a donné envie d'en savoir plus sur ces deux personnages. L'histoire est vraiment touchante et la phrase un peu de bonheur dans ce monde de brute, prend toute son ampleur.

« Avant les événements du Struthof, je n’étais qu’un simple informaticien employé par une boîte de la région, qui essayait de vivre le plus normalement du monde. Sans femme ni enfant, sans attache familiale non plus, mon existence se déroulait d’une manière routinière : auto, boulot, dodo. Plus quelques sorties le week-end, histoire de ne pas rester seul toutes les nuits dans mon grand lit froid. Rien de brillant. Ni de répréhensible. Je vivais comme tout un chacun, inconscient de la menace qui sourdait à une poignée de kilomètres de mon domicile.
De toute manière, qui aurait pu prévoir une telle chose ? »
L'Autre - Aurélie Mendonça
Anna est leader d'une petite communauté qui ont réussi à se mettre à l'abri des zombies. Tout semble aller pour le mieux malgré les circonstances mais, une menace règne au sein de la communauté : l'ex-compagne du mari d'Anna.
La plume de l'auteure est fluide et nous transporte facilement. Elle nous offre une fin inattendue.

Un groupe d'hommes et de femmes, commandé par un petit brin de femme forte, indépendante et surtout sans émotion (enfin c'est ce qu'elle voudrait faire croire, mais chut, ne la vexons pas ) cherche à se mettre à l'abri. Même s'ils ont déjà de quoi les protéger (armement entre autre) ils recherchent toujours ce qui va devenir leur paradis. Un message lointain, une envie de trouver de quoi se reposer réellement... Un voyage se profile à l'horizon. La menace n'est pas toujours celle que l'on croit, c'est exactement ce que l'auteur nous démontre en allant loin dans cette histoire.

« — Allô ? Quelqu’un m’entend ?
— Allô ? Allô ? Il y a quelqu’un ?
— Papa ? Papa, c’est toi ?
— Est-ce qu’il y a quelqu’un ?!
— Oui, je suis là ! Maman aussi, elle a dit qu’elle allait nous sauver.
Je pris le talkie des mains de ma fille, le cœur lourd, et m’éloignai un peu d’elle pour qu’elle ne m’entende pas.
— C’est moi, dis-je simplement.
— Oh putain, tu es en vie. Je n’ai jamais eu aussi peur, je… »

Concernant d'autres, je dirais que je n'ai pas tout compris (probablement pas assez tordu mon esprit, pourtant, j'y croyais !) Ou encore je n'ai pas su m'intégrer dans l'histoire, parce que peut-être trop proche d'une réalité qui nous dépasserait, à moins que cela ne soit pas vraiment mes préférences.

Dans tous les cas, nous avons le choix dans ce recueil. Nous pouvons en aimer une et ne rien ressentir dans la suivante pour avoir envie d'entrer dans l'histoire suivante et botter les fesses à ceux qui le méritent ( et ce n'est pas forcément les rampants, les bouffeurs de cervelles qui sont toujours en cause) Ces derniers peuvent être de vrais roublards ou tout simplement attirés par la chair fraîche ! Quant aux "humains" qui sont encore dans le monde des vivants, ils sont comme la majorité des personnes : peureux, courageux, des survivants, des victimes, des chanceux, des pas-de-bol. Il ne s'agit pas uniquement de monstres apparus en un claquement de doigts. Expérience, mythe, trafic et bien d'autre encore sont à l'honneur.

Personnellement, je conseillerais de lire ce recueil en s'y prenant à plusieurs fois, car en lisant la totalité à la suite, je pense qu'une envie d'arrêter la lecture avant la fin se fera ressentir. Des monstres, des histoires où peu s'en sortent, où l'espoir n'est pas toujours qu'une lueur dans la nuit. Et puis il y a aussi l'autre côté de la barrière, que peuvent ressentir ces fameux zombies. Ont-ils une conscience ? Ressentent-ils quelque chose ?

 

En conclusion un mélange d'histoires qui est variés. La sensation de malaise prend le pas sur ce que le lecteur peut ressentir. Même si certains récits ne m'ont pas tous plu, l'écriture de chacun laisse planer les mots dans l'air donnant une envie de découvrir ce que ces auteurs ont pu écrire en dehors. 

 

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