Autant vous le dire de suite j’ai adoré cette dystopie. J’en ai lu beaucoup, certaines sortent du lot et c’est clairement le cas de celle-ci.
Célestine et sa famille vivent dans un monde où tout doit être parfait, si vous êtes déclarés imparfaits vous êtes alors jugés par la Guilde (« la Guilde est un organisme public, censé enquêter sur les écarts de conduite ; elle gère les investigations concernant les individus accusés d’Imperfection – des citoyens ordinaires qui se sont rendus coupables de faux pas d’ordre moral ou éthique). Une fois déclarés coupables, ils sont marqués au fer rouge d’un I. Les imparfaits ont des restrictions de tout genre, un couvre-feu, etc.
« Pour qui a pris une mauvaise décision : la tempe. Pour qui a menti : la langue. Pour qui a commis un vol envers la société : la paume de la main droite. Pour qui s’est montré déloyal envers la Guilde : la poitrine, au niveau du cœur. Pour qui s’est écarté du droit chemin : la plante du pied droit. »
C’est un jour de fête chez la famille de Célestine, le jour de la terre, sont réunis : son père, sa mère, sa sœur Juniper, son frère Ewan, son petit ami Art qui n’est autre que le fils du juge de la guilde : Bosco Crevan, invité lui aussi ainsi que des voisins qui devraient arriver : les Tinder
La jeune fille est très logique, tout est blanc ou noir pour elle, sa vie est parfaite, son petit ami aussi, elle a des projets d’avenir avec lui bref : une vie de rêve.
Lors d’un trajet en bus elle va commettre une faute terrible, son humanité va prendre le dessus sur les règles, celui lui vaudra d’être jugée.
Je ne m’attendais pas à cette réaction de sa part c’est pourquoi je ne vous le raconte pas.
L’écriture est addictive, je n’ai pas pu lâcher ma lecture, Célestine devient sans le vouloir porte-parole, elle a ses opposants et ses partisans, elle va comprendre aussi très durement que tout n’est que question de pouvoir.
Elle va subir des choses horribles, l’auteure ne nous laisse aucun répit.
Les autres personnages sont parfaits, certains très charismatiques, notre héroïne est forte, pas badass mais elle ne plie pas, elle a sa volonté.
D’autres sont très bien décrits dans leur méchanceté que dans leur bonté, j’ai adoré Carrick, Cornelius son grand-père, une certaine journaliste qui finira par ouvrir les yeux.
L’auteure fait passer des messages, nous fait réfléchir, le marquage des imparfaits m’a fait penser aux traitements infligés aux juifs durant la Seconde guerre mondiale, mais ce n’est que mon avis.
La fin est horrible, car nous devons attendre la traduction du tome 2 pour pouvoir le lire alors que je n’ai qu’une envie c’est de me plonger dessus, ce premier tome qui met bien l’univers en place promet beaucoup pour la suite.
L’auteure que je ne connais que de nom (elle a écrit d'autres romans mais pas dans ce genre-ci) dit ceci dans ses remerciements, « J’ai écrit ce roman avec colère, avec amour, avec passion. Chaque mot et chaque sentiment viennent de mon cœur. S’il y a un message que j’aimerais transmettre, c’est le suivant : personne n’est parfait. Ne nous leurrons pas. N’ayons pas peur d’être imparfaits. Ne collons pas d’étiquettes aux gens, pour ensuite nous prétendre différents. Acceptons qu’il est humain d’être imparfait, et tâchons d’apprendre de nos erreurs, afin de ne pas les répéter. »
Vous y trouverez tout cela dans cette dystopie, j’ai tellement envie d’en dire plus, mais je ne voudrais pas vous gâcher la surprise.
Une très bonne dystopie avec une jeune fille de 17 ans, une héroïne forte, qui deviendra l’emblème malgré elle d’une société d’opprimé. A lire absolument
Destiny, tome 1 de Cecelia Ahern - Editions Hachette, collection Black Moon - Sorti le 17 mai - 300 pages, 18€