Elisa est franco-mongole. Son père français, épris de la Mongolie, y a rencontré sa mère Dulmaa. Elisa est née et a vécu ses premières années au pays de Gengis Khan, entourée de ses grands-parents Ovoo et Emee.
Mais vers ses dix ans, Dulmaa s’est volatilisée sans prévenir. Les jours puis les mois ont passé, Elisa et son père ont fini par rentrer en France.
Lorsque son père meurt, 10 ans plus tard, la jeune femme veut honorer la promesse qu’elle lui a faite de retourner sur la terre mongole. Elle part donc, seule, à la rencontre de son pays d’origine et à la recherche de sa mère.
Elle est d’emblée confrontée au choc des cultures. En Mongolie les parents, et encore plus la mère, sont sacrée et c’est un affront ne serait-ce que de les interroger. Alors que sa grand-mère se ferme, que ses questions restent sans réponse, Tselmeg sa tante lui propose de l’accompagner à la découverte du pays. Tandis qu’Ovoo, son grand-père, vient à elle sans réponse non plus mais avec son sourire et sa chaleur, pour l’encourager.
Elisa part en train, en 4×4, et finalement seule à cheval à travers la steppe. Tselmeg a dû repartir à Oulan-Bator, Ovoo étrangement l’accompagne, lui rendant visite épisodiquement.
Aux confins de la Mongolie et de la Russie, sur la piste de sa mère partie en retraite dans un monastère, Elisa est enlevée par un mongol sauvage et violent. Commence alors une lutte pour la survie. Elisa va devoir aller au bout de ses forces, au bout d’elle-même et de ses convictions, pour s’en sortir.
Cette épreuve, qui fait d’elle une autre, va lui permettre de comprendre, et de faire sienne, l’âme de ce pays et de trouver, enfin, la paix.
J’ai beaucoup apprécié ce roman quasi initiatique, qui m’a permis d’appréhender la culture mongole, aux codes si éloignés de nos repères occidentaux. Ce pays m’attire depuis longtemps et, à travers l’écriture fluide et sans doute tout l’amour de l’auteur, j’ai aimé le découvrir en profondeur.
Une très belle découverte, un coup de coeur même.
Hubert François est né en 1971. Il vit entre la France – où il est psychologue – et la Mongolie qu’il sillonne en tous sens. Il y a rencontré sa femme avec qui il a deux filles franco-mongoles.
Dulmaa est son premier roman.
Dulmaa a été publié aux éditions Thierry Marchaisse en janvier 2016 (19€).
Livre lu dans le cadre du Prix des lecteurs nantais 2017.
Morceaux choisis :
« Nous ne sommes pas voués à reproduire ce que nous avons subi ; nous y puisons plutôt, avec hypocrisie, de quoi justifier nos lâchetés. »
« D’où viennent ces attaches que l’on traîne comme des boulets, auxquelles on ne parvient pas à renoncer ? »
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