L'année dernière, je me noyais sous les chatons et je lisais le tome 1 de Zodiaque. Cette année, je ne me noie dans rien du tout, les chatons ont grandi et ont quitté le nid (et je n'en suis toujours pas vraiment remise) et j'ai lu le tome 2 de Zodiaque. La vie est formidable. Imprévisible même. Par contre, il y a des choses à ne pas faire comme, par exemple, changer une équipe qui gagne. J'ai commencé la lecture de la trilogie Zodiaque avec , la trilogie Zodiaque avec , je terminerais. La vie est formidable mais il est de bon goût de définir ses priorités !
(Et pourquoi je ressasse autant le fameux épisode "Chatons" à chaque fois que je parle de Zodiaque ? Réponse en toute fin d'article, préparez-vous à affronter une attaque Choupitrognon de niveau 30 !)
Comme d'habitude avec les suites de série, faites gaffe aux spoilers (même si j'essaye toujours de minimiser les risques !).
Rhoma Grace a été abandonnée par le Zodiaque, qui refuse de croire à l'existence d' Ochus et de la treizième Maison. Déchue de sa fonction de Gardienne du Cancer, elle trouve refuge dans la constellation du Capricorne. Mais si elle semble prête à vivre une vie ordinaire, les étoiles lui envoient de nouveaux signes alarmants. Marad, une cellule terroriste, mieux organisée et équipée que les douze Maisons réunies, sème le chaos dans la galaxie et menace de frapper un grand coup.
Prête à tout pour rétablir l'équilibre entre les signes, Rhoma se lance dans une nouvelle quête au travers des constellations inexplorées. Car Ochus n'est pas encore vaincu. La guerre contre le treizième signe ne fait que commencer... et en l'affrontant, la jeune fille pourrait bien découvrir que rien de ce qu'elle croit réel ne l'est.
Ben oui, l'avis du Capricorne. Parce que je suis capricorne, voilà. C'est bête comme un chou-fleur. Parfois, pas besoin de chercher loin pour trouver des idées de titres, ils viennent à vous, tous seuls, comme des grands.
La grande force de ce roman, c'est son univers, construit autour des signes du Zodiaque et de leurs incidences sur la personnalité de tout un groupe de personnes. Cet élément, que j'avais beaucoup aimé dans le tome 1 est toujours bien présent et toujours agréable (l'effet de surprise et de découverte en moins).
Toutefois, j'ai eu BEAUCOUP de mal à avancer dans ma lecture. L'entrée en matière, qui dure jusqu'aux trois quarts du bouquin environ, est d' une longueur à faire peur et à donner des envies d'abandon (on dit merci à la lecture commune). Rhoma est triste, Rhoma ne sait pas quoi faire, Rhoma est incomprise, Rhoma, Rhoma, Rhoma... Voilà, un peu relou, la demoiselle. Du coup, personne n'avance. Les personnages ne font que reculer, parce que personne ne croit véritablement en la menace annoncée par l'héroïne et pour nous, la lecture donne l'impression de durer un siècle et de, une fois ce siècle passé, être reparti pour une nouvelle boucle.
Oui, j'y vais sacrément fort mais que voulez-vous. C'était long et ça tourne en rond. Résultat, j'ai avancé dans ma lecture à tous petits pas, page après page, doucement, et avec la sensation de lire toujours la même chose ( Rhoma Rhom Rhoma).
Passés les fameux trois quarts, ça s'améliore d'un coup. Un événement arrive et botte les fesses de tout le monde. Et là, d'un coup, d'un seul, on retrouve le rythme du premier tome, les péripéties s'enchaînent, il se passe des choses et j'ai presque eu envie de crier HALLELUJAH dans mon salon.
Hélas, comme une bonne chose n'arrive jamais sans son lot de déconvenues, la bête noire des romans young adult est aussi apparue sauvagement : le triangle amoureux. Ouaip. C'est nul. Ça n'a pas d'intérêt et si celui-ci avait un deuxième prénom, on l'appellerait "Monsieur Triangle Amoureux, Manque de Subtilité". Et c'est vraiment dommage. Va falloir m'expliquer un jour si c'est vraiment à cause de Twilight tout ça ou si ça vient d'autre chose parce que là, c'est vraiment plus possible.
D'ailleurs, maintenant que j'y pense "Manque de subtilité" pourrait être le deuxième prénom / sous-titres du roman : les méchants sont vraiment méchants, les gentils sont très gentils. En fait, s'il n'y avait pas de morts et de violence, j'aurais envie de dire que c'est un roman TRÈS (trop) jeunesse.
J'ai vraiment du mal à me positionner pour ce roman. Je suis contente de l'avoir lu, certes, mais ce fut une petite torture au tout début. On sent le tome de transition, on sent la volonté de faire une trilogie alors qu'en fait, on a juste assez de matière pour écrire deux tomes. Maintenant, malgré mon ennui de la première partie, je lirais avec plaisir la suite et fin. L'intrigue principale, ce fameux treizième signe pas gentil, est très intéressante et j'ai vraiment envie d'avoir le mot de la fin. Il n'y a plus qu'à espérer que Romina Russell arrive à construire quelque chose d'un peu plus subtil, d'un peu plus original qu'un énième retournement de situation amoureuse.
Maintenant, chose promise, chose due : la photo du premier tome, celle de ma chronique, avec un magnifique rouquin...