Le livre du vendredi: L’Académie de l’Ether

Le livre du vendredi: L’Académie de l’Ether

Grand siècle, tome 1 : L’Académie de l’Ether

de Johan Heliot

Affamés, sans le sou et maintenant orphelins, Pierre et sa fratrie sont obligés de quitter la Lorraine pour Paris dans l’espoir d’une vie meilleure. Au même moment, une étrange météorite tombée en pleine mer est repêchée par un navire de l’armée du jeune roi Louis XIV. L’ambitieux Lieutenant Rocher compte bien faire de cette découverte l’outils de sa gloire mais le mystérieux caillou venu des cieux a d’autres projets.

Un millier de mercis aux éditions Mnémos pour ce partenariat! J’avais adoré La Trilogie de la Lune du même auteur et j’ai été heureuse comme à Noël de recevoir L’Académie de l’Ether!

Et je vous avoue que ce sentiment à perdurer jusqu’à la dernière page de ce nouvel opus! Je l’ai dévoré en trois jours! Heliot nous embarque de nouveau dans une aventure qui promet d’être grandiose!

On repart sur l’idée d’une rencontre entre une intelligence extra-terrestre et les terriens mais cette fois à l’époque du Roi-Soleil où la science-fiction n’existe pas du tout. Et ce choix est tout à fait pertinent de la part de l’auteur car c’est au XVIIème siècle que la religion et les sciences se dissocient vraiment. Cette époque est celle de l’astronomie et de la physique moderne: un terrain de jeu infini pour un auteur qui manipule l’uchronie! Mais c’est aussi un choix jubilatoire pour le lecteur qui se retrouve à imaginer le Paris des Mousquetaires traversé par des machines nées de l’hybridation d’un savoir venu d’ailleurs et de la technologie disponible à cette époque.

S’il est plus sombre que dans la Triologie de la Lune, le style de Johan Heliot est toujours aussi poétique: un vocabulaire riche, des phrases mélodieuses et fluides, c’est aussi pour cela qu’on lit ce roman très vite: les pages se tournent toutes seules.

Fidèle à lui-même, l’auteur met de nouveau en scène des personnages illustres, réels ou imaginaires, qu’il est très agréable de voir interagir. Mais on nous raconte aussi la vie des petites gens, des ouvriers ordinaires, des brigands de la Cours des Miracles: un équilibre très bien pensé. De plus, le mélange des références littéraires, scientifiques et historiques donnent une vraie densité au récit et confirme la qualité du travail de l’auteur et mon affection pour son oeuvre.

Vous l’avez compris, ce premier tome m’a enchantée et il me tarde de continuer cette trilogie qui promet d’offrir une vision de l’Histoire et de l’Homme inédite que seule l’uchronie est capable de créer.

Je compte cette lecture pour le challenge Littérature de l’Imaginaire!

Le livre du vendredi: L’Académie de l’Ether

Marion

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