Bonjour,
A l’occasion de la fête des mères, je vous propose de découvrir la chronique de Contre-visite de Marie Didier. Ce sera sûrement un des articles les plus personnels que j’ai écris jusqu’à présent sur mon blog.
Tout au long de ma lecture je me suis dit j’aurai peut-être dû faire pareil : ouvrir un cahier et écrire pour prendre de la distance, ne pas tout prendre de plein fouet. Mais voilà, je ne l’ai pas fait. Un regret…non, juste un constat !
4ème de couverture
La contre-visite du docteur Marie Didier, ce n’est pas la vérification d’un médecin ultra-scrupuleux ou d’un major soupçonneux. La journée de » visite » a été longue et parfois dure entre l’hôpital, le cabinet de banlieue, le dispensaire, le bidonville où vivent les gitans. Elle se demande toujours si elle a su comprendre la souffrance, atténuer la tristesse d’être seul, le malheur d’être deux et de ne plus s’aimer.Ce n’est pas une » superwoman » en blanc, et quand elle rentre le soir, comme n’importe quel médecin, elle arrive souvent fatiguée. Alors, avec et contre sa lassitude, Marie Didier ouvre ce cahier d’une contre-visite intérieure. Elle fait comparaître avec ironie et douceur les visages rencontrés pendant la journée, les Français moyens qui ont si peu de moyens, les Algériens qui en ont encore moins, les familles tsiganes chassées par la police, les vieilles gens trop solitaires. Elle écoute à nouveau leurs confidences déchirantes ou parfois cocasses, leurs aveux surprenants ou leurs plaintes inattendues.Elle fait comparaître aussi sans indulgence le docteur Marie Didier pour regarder se défaire l’image reconnue du médecin dévoué et sans faille, pour accueillir la force, la lumière dont certains de ses patients sauront lui faire don sans même qu’ils le sachent, pour chercher avec eux et pour eux, avec elle et pour elle, le geste exact.A-t-elle su écouter ? A-t-elle su répondre ?Oui, sans doute. Parce que ce journal des jours ordinaires de la vie, des gens ordinaires est un livre pas ordinaire. Un livre éclairé d’une lumière juste, celle de la compassion sans misérabilisme, de l’observation sans voyeurisme et de l’intelligence du cœur.
Mon avis
Je me suis demandée tout au long de ma lecture quel médecin était Marie Didier…mais au fond cela n’a aucune importance. Comme dans ma profession, elle côtoie les plus faibles, les exclus de la société (ou presque).
Tous les jours on se demande si ce qu’on fait ou dit leur a apporté quelque chose, même de manière temporaire.
Certaines rencontres sont dures, on se sent démunis… et cette incapacité à répondre aux attentes des personnes nous prend de plein fouet, nous interroge sur eux (qui semblent ne pas vouloir entendre ce que nous leur disons), mais aussi sur nous (nos capacités d’écoute, d’empathie).
Et puis, il y a les personnes qui nous redonnent foi en ce que nous faisons tout simplement parce qu’elles sont là et qu’elles expriment clairement qu’elles ont « besoin » de nous. Oh pas pour vivre (où survivre) mais tout simplement pour avoir l’impression d’exister pour quelqu’un, d’être entendu. Et c’est pour elles que nous ne pouvons pas nous permettre d’être las, fatigués, déprimés….sinon elles nous le feront sentir.
Je viens de relire ma chronique et je constate que je ne vous parle pas vraiment du livre, enfin pas directement. Marie Didier nous raconte tout ce dont je vous ai parlé plus haut, de toutes ses rencontres qui l’usent physiquement mais aussi psychologiquement. Elle nous parle aussi de celles qui la poussent à continuer de prendre son métier à cœur. Elle se raconte et les raconte.
Conclusion
Je ne pense pas que ce témoignage aura le même impact pour tous les lecteurs, mais pour ma part, maintenant que j’ai arrêter de travailler, d’une certaine manière il m’a redonner envie d’y retourner mais en essayant de prendre plus de distance… alors pour le prochain boulot, écrire…pourquoi pas !
Bonne lecture ! ❤
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