Auteur : Philémon Le Bellégard
Edition : Librinova
Nombre de pages : 237
Nous vivons la vie de Stendriëk Börgen (que d'ailleurs, j'ai beaucoup de mal à prononcer son prénom...), nous la "vivons" en quelque sorte. C'est la journaliste Anna James qui doit écrire sa vie. Pourquoi? Vous n'avez qu'à le lire.
Ma première impression après avoir refermé ce livre ? Dérangeant, glauque. Une lecture qui change beaucoup. On parle beaucoup d’art, de peinture et c’est plutôt original. On se pose beaucoup de question dès le début et on a le droit à nos réponses par la suite. L’intrigue ne tourne pas qu’autour du peintre, mais des trois personnages (J’en ai cité que deux ahahahaha). Je suis plutôt surprise par le contenu du livre que je croyais être tout autre. Le « syndrome de stockholm » est un état psychologique assez spécial et voir que l’auteur l’a dessiné en quelque sorte autrement, c’est une agréable surprise. Avec le titre vous pouvez voir à peu près la trame du livre mais vous allez être surpris en tournant les pages ! L’écriture est jolie, et de qualité. On sent que l’auteur a beaucoup travaillé dans ses recherches avec son vocabulaire et surtout sur l’univers qu’est l’art (pour les incultes comme moi, c’est enrichissant).
L’horreur, la cruauté, la folie humaine et on peut même parler d’euphorie de la part du
personnage tellement c’est poussé à leurs limites, je trouve. C’est limite une drogue pour lui que ça en fait presque peur. Pourtant, des dingues comme ça, il doit en exister ! L’art est une obsession, il veut se surpasser et créer un nouvel art propre à lui. Je pense qu’il a plutôt réussi. Après tout, nous sommes tous obsédés par quelque chose et on cherche à se surpasser soi-même.
C’est un thriller qui nous donne la chair de poule, qui peut parfois nous donner l’envie de vomir et de poser le livre pour se ressourcer dans une lecture moins glauque. J’ai l’habitude des films d’horreurs, du gore et je dois dire que ce livre m’a dérangé tout de même car contrairement à certains films d’horreur (Cette fois, il n’y a pas besoin de demander si y a quelqu’un chez soi, qu’elle vous tombe déjà dessus.), on peut tout à fait s’imaginer quelqu’un capable de cette folie. L’univers est
propre à sa couverture, ce livre est une colonne vertébrale qu’on parcourt chaque recoin avec plaisir.
Pour résumé tout ça, je dois dire que ce thriller psychologique est plutôt réussi, il est fascinant et vraiment original. L’auteur ne va pas de main morte pour nous faire frémir. Seriez-vous prêt( e) à découvrir l’art qui nous montre la douleur qu’éprouve son peintre ? Oserez-vous vous aventurer dans cet enfer ? Moi j’en suis sortie presque indemne !