Le Roman
Auteur : Julien Valat
Titre : Vagabonds - Tome 2: OMNI
Édition : Auto-Édition
Année de parution originale : 2017
Genre : Fantastique
Nombre de Pages : 293
Résumé : «J’étais effrayé, terrorisé par le fait de devenir un monstre. Toute cette puissance que l’on me faisait miroiter, qui attirait Max autant que Justin, cette aura d’exception dont on m’avait déjà couronné alors que je ne maîtrisais rien... Tout ça m’angoissait! (...) Comment allais-je réagir lorsque je saurai parfaitement dompter chacune de mes facultés? Lorsque je pourrai ordonner, séduire, capter les pensées, transmettre des émotions, et même simplement me protéger des Ultras et les détecter autour de moi. Quand je serai capable de tout cela, allais-je garder la tête froide? Cette idée m’inquiétait et me bloquait, sans aucun doute. Ma seule certitude était de pouvoir compter sur ma mère et sur Kyle pour me tenir les pieds ancrés au sol.»
Acheter le Roman sur AmazonL'auteur
Nom : Julien Valat
Nombre de Romans : 2
Courte Bio : Français d'origine et Québécois de coeur. Blogueur à mes heures. Nomade digital. C'est quoi être un «Nomade digital» ? C'est se balader. Vivre où on veut. Travailler grâce à Internet. C'est explorer le monde. Bosser. Faire des rencontres. Manger des mets locaux. Écrire aussi. Évidemment. En prendre plein les yeux. Affoler ses papilles. Se mettre en déséquilibre volontaire. Oser.
La Chronique
Comme promis, on se retrouve aujourd’hui avec la chronique d’un roman que j’attendais avec impatiente, la suite de Vagabonds que j’avais beaucoup aimé. Alors, qu’ai-je pensé de ce deuxième tome ?
(Je tiens aussi à m’excuser auprès de l’auteur, j’avais prévu une chronique pour la sortie du roman et même si je l’avais bel et bien terminée, je n’ai pas pu la poster…)
Je dois dire que j’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver l’univers et les personnages de Vagabonds auxquels je m’étais attaché.
Comme pour le premier tome, j’ai eu du mal à voir où l’auteur voulait en venir et à dire vrai, ça fait du bien d’être surpris aussi souvent dans un roman, surtout qu’au bout du compte, on s’aperçoit que tout est logique et que tout était prévu d’avance. Chapeau bas Julien, je me suis vraiment senti comme en plein milieu de montagnes à la lecture de ton roman.
J’ai encore une fois adoré ce côté un peu indécis entre le bien et le mal, l’auteur nous baladant entre les deux et nous prouvant que le monde n’est ni noir, ni blanc, mais tout simplement gris (ou même tout un arc-en-ciel de couleurs, pourquoi pas ?)
Comme dans Iliot de Baptiste Piriou, les critiques ou autres petites piques adressé à notre monde réel et à notre société sont réalisés avec beaucoup de subtilité, c’est très efficace et ça nous fait bien comprendre les choses.
Autre petit point, les chapitres sont courts, efficaces et j’adore ça !
La fin est une nouvelle fois surprenante et l’épilogue nous envoie un magnifique message d’espoir qui met du baume au coeur.
Avec ce deuxième tome, je peux vous assurer que je suis grand fan de la plume de Julien Valat, d’une fluidité étonnante et qui vous fait rentrer dans l’histoire sans même avoir besoin d’y penser. C’est très agréable et rend la lecture facile et addictive.
Pour conclure, un second tome encore plus réussi que le premier et qui est pour moi un coup de coeur. Tout est présent dans ce roman pour passer un super moment, humour, action, émotion, romance et j’en passe, sans oublier pas mal de pistes de réflexion qui, vous commencez à le savoir, sont très importantes pour moi. Julien Valat peut être assuré de ma fidélité à ses romans passés et futurs.
La Note
Les Citations
Casque vissé sur la tête, lunettes de soleil sur le nez, musique à fond dans les oreilles, je me prenais pour un routard avalant les kilomètres sur sa Harley Davidson. À ce détail près que ma monture n’était qu’un gentil scooter orange qui tirait un peu la langue lorsque la pente était trop abrupte. Sur l’échelle de la classe québécoise, je me situais plutôt au niveau du « c’est donc ben cute » que du « esti qu’il est hot ».
−Pour être honnête, je pense que je n’aurais jamais une « vie normale », appuyai-je. Mais au moins, je serais heureux si je pouvais utiliser mes dons pour aider les autres et construire un monde meilleur… Sur cette réflexion altruiste et un peu trop édulcorée, je marquai une pause. −Merde, sérieux ! lâchai-je. C’est tellement ringard ce que je viens de dire ! J’ai cru me transformer en hippie !
−En tant que mère, je devrais te dire de suivre ton cœur, mais honnêtement, ce genre de conseil ne vaut rien ! En réalité, tu ne pourras jamais être sûr de rien. Quel que soit le chemin, il faudra que tu composes avec les conséquences négatives que tu n’avais pas prévues. Alors, fais les choix qui t’empêcheront d’avoir des regrets. Ce sont les regrets qui nous consument avec l’âge…
Rares étaient les villes autour du monde qui pouvaient se targuer d’avoir sur moi le même effet apaisant et salvateur que la métropole québécoise. Bangkok, Barcelone, Taipei... Plus que de simples conglomérats de verre et de béton, ces quelques villes me touchaient par leur humanité, leur énergie et leur ouverture. Je les appelais mes coups de foudre urbains, parce qu’à chaque fois que j’étais venu leur rendre visite, je m’y étais senti immédiatement accepté. Je pouvais m’y égarer volontairement sans jamais être perdu pour autant. S’égarer sans se perdre. Le meilleur moyen de se défaire de tous les poids qui nous plombent au quotidien, et de déterminer quel chemin emprunter face à ces croisements que la vie s’amuse à nous présenter de temps en temps.
Puis les façons de garder le silence sur ces sujets sont les mêmes que pour n’importe quel autre secret d’État depuis des générations. La guerre du Vietnam. La zone 51. Tchernobyl. Et aussi toutes les missions effectuées par la Fondation, tu es bien placé pour savoir ce que c’est !
C’était leur stratégie, tu comprends ? Pour la faire élire par le peuple français. Car les idées de repli sur soi, de conservatisme, des immigrés responsables de tous nos maux, c’est exactement ce qui fait vibrer la plus grande majorité des Infras. Ce sont des êtres peureux, qui ne voient pas plus loin que leurs nombrils. Et le pire c’est qu’on ne peut pas vraiment leur en vouloir, c’est génétique, c’est leur espèce qui est ainsi.
Les autres clients du café devaient nous prendre pour des illuminés. On riait, on se souriait, on haussait les sourcils, comme si nous étions pris dans une conversation palpitante. Tout simplement parce que nous étions effectivement au beau milieu d’une conversation palpitante ! Mais ceux qui nous observaient ne devaient voir que deux jeunes gens qui se fixaient, les yeux dans les yeux, sans dire un seul mot depuis une bonne vingtaine de minutes. Nous devions assurément passer pour le couple le plus bizarre du quartier ! Mais je n’en avais absolument rien à faire, car c’était de loin l’échange le plus exceptionnel que j’avais eu dans ma vie.