⚓ J'ai jeté l'encre avec « Comment j'ai tué sept personnes avec une agrafeuse » de Svetlana Kirilina

Par Cristy Sevla @LesMotsdeCristy

Monsieur Bienassis a un problème de conscience. Il va donc au commissariat pour se rendre. Il avoue avoir assassiné sept personnes avec une agrafeuse. Tout devrait rouler sur des roulettes pour le détective en charge de prendre son témoignage, car Monsieur Bienassis est très bavard, il souhaite raconter son histoire. Le problème c'est que Monsieur Bienassis est peut être trop bavard, et le détective pas très patient, cet interrogatoire ne va donc pas se passer tout à fait comme on pourrait l'imaginer.

La particularité de ce roman est qu'il uniquement composé de dialogue. Des dialogues complètement loufoques qui vont vous faire découvrir des personnages pas très nets dans un univers totalement déluré. Ainsi au cours des dialogues nous pouvons apprendre, entre autre, que des personnes travaillent à faire des arc-en-ciel (bah oui, il n'arrive pas tout seul comme par magie). Et parmi les personnages, je ne sais pas ce qui doit faire le plus peur : que nous avons potentiellement un tueur qui aime utiliser les agrafeuse ; que l'agent d'accueil du commissariat semble avoir un problème de bouteille ; que le médecin légiste semble avoir des cases en moins ; ou que le détective a une folle passion pour la dentelle...

Vous l'aurez peut-être compris, mais les conversations de nos personnages ne vont pas seulement se concentrer sur les aveux du tueur à l'agrafeuse. Dès qu'une conversation commence, elle finit toujours pas dévier, nous laissant perplexe devant ces personnages compléments dingues. Pourtant nous ne pouvons oublier ce qui a motivé la venue de Monsieur Bienassis, nous souhaitons savoir comment il a fait pour tué sept personnes à l'agrafeuse.

Je me suis régalée avec ces dialogues complètement barrées. Je suis juste un peu déçue de la conclusion, je m'imaginais quelques choses de plus loufoques... N'empêche que si vous souhaitez passer un bon moment burlesque, je vous recommande ce roman.