Overlord, Tome 1 : Le roi mort-vivant de Kugane Maruyama et So-bin – Un antihéros et des femmes badass !

Par Laura Darcy @MlleDarcySky
Editions Ofelbe (Light Novel) – Année 2017
544 pages

Vous avez peut-être déjà entendu parler de la maison d’édition Ofelbe qui a ouvert ses portes en 2015 afin d’offrir au public français la traduction de Light Novel. Le light novel est une forme de roman japonais destiné à la jeunesse où le récit textuel à plus de place que l’illustration. Les éditions Ofelbe ont traduit des sagas à succès comme Log Horizon, Sword Art Onlineque l’on peut retrouver en anime sur Netflix – et Spice and Wolf.
Depuis quelques mois, je redécouvre doucement le vaste univers des mangas et c’est tout naturellement que j’ai été intrigué par le format Light Novel beaucoup plus consistant pour une dévoreuse de mots comme moi!
Je remercie les éditions Ofelbe pour leur gentillesse, leur disponibilité et pour l’envoi de ce service presse.

Nous sommes en l’an 2138. Yggdrasil, le célèbre jeu de rôle en ligne est sur le point de fermer. Momonga, nécromancien Mort-Vivant, chef de la puisante guilde « Ainz Ooal Gown », attend seul l’arrêt du jeu. Cependant, l’heure de la fermeture passée, Momonga n’est pas deconnecté et se retrouve propulsé dans un monde inconnu. Prisonnier, le seigneur maléfique part à la découverte de terres hostiles. Pour survivre, une seule solution s’impose à lui : conquérir le monde.

La vie de Momonga n’est pas des plus trépidante. Employé de bureau, il subit un travail qui ne le rend pas heureux. Pour échapper à la réalité, Momonga passe son temps libre sur le MMORPG Yggdrasil. Dans ce monde virtuel, Momonga est un Overlord nécromancien et chef d’une des guildes les plus puissantes du jeu. Après plusieurs années, Yggdrasil est sur le point de fermer. Momonga se connecte une toute dernière fois pour se remémorer ses aventures, mais à l’heure où le serveur se déconnecte, Momonga est propulsé dans Yggdrasil. Lui qui croyait connaître le jeu sur le bout des ongles, il va devoir tester les limites de ses pouvoirs dans le but ultime de conquérir le monde.

Ce premier light novel d’Overlord contient en réalité deux tomes : Le Roi Mort-vivant et le Guerrier noir. Si la première partie m’a paru traîner en longueur, la seconde partie beaucoup plus dynamique m’a scotché au récit de Momonga et de sa quête de pouvoir.

Momonga n’est pas un héros comme on a l’habitude d’en croiser. Humain dans une vie passée, une vie qu’il a très vite oubliée au profit de son nouveau statut, Momonga n’a pas l’empathie attendue. C’est un chef froid, loin d’être politiquement correct, qui contrôle son monde d’une main de maître. Son seul but est d’acquérir du pouvoir afin de préserver le tombeau de Nazarick.
J’ai apprécié également que Momonga n’ai pas comme mission de sauver une princesse en détresse. Les femmes du roman ne sont pas des filles en détresse. Elles sont sexys, elles ont du pouvoir et l’exercent à tout bout de champ.
Je regrette néanmoins que les enjeux du récit ne soient pas plus important. Bien que les règles entre le MMORPG et Yggdrasil sont différentes, Momonga est sûre de sa puissance. Il ne craint donc pas les monstres qui peuplent Yggdrasil et les grands méchants.

Je suis totalement novice en dark fantasy et encore plus en light novel. J’ignore si c’est une caractéristique du genre, mais il est parfois difficile de se projeter dans le monde d’Yggdrasil tant Kugane Maruyama s’emploie à décrire chaque élément du jeu comme les différents monstres peuplant Yggdrasil ou encore le niveau de magie requis pour effectuer des sorts. C’est un roman de fantasy très technique. Or ma mémoire de poisson rouge a été submergée par tant de détails qui ne me paraissaient que peu pertinents. Les descriptions sont trop nombreuses à mon goût ce qui entraîne de longues pauses descriptives entre deux scènes d’action qui donne de l’énergie au récit.

La fin du roman se termine sur un joli cliffhanger qui relance une nouvelle intrigue. Ces deux tomes sont construits comme des épisodes de série TV du genre procédural. Les deux tomes se suivent grâce à un fil rouge, mais les intrigues sont bien séparées. J’ai aimé retrouver l’humour potache souvent utilisé dans les mangas pour montrer que le héros n’est pas tout puissant, mais aussi humain.

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