Les premiers mensuels (de vrais catalogues avec une pagination impressionnante) DC Rebirth/Urban Comics sont arrivés en kiosque. C'est toutefois vers l'offre librairie que nos regards vont se tourner ce lundi, avec la sortie des nouvelles aventures de Batman. Un numéro spécial Rebirth, et le premier arc narratif (I am Gotham) sont au menu de ce nouveau départ, qui joue la carte de la continuité, puisque le dessinateur, David Finch, est loin d'être un novice pour ce qui est du Dark Knight. Au scénario, par contre, Tom King sera t-il à la hauteur de Snyder et de ses prédécesseurs? Son travail sur Nightwing (Grayson) tend à prouver qu'on peut lui faire confiance.
Dans le numéro introductif, ce sont les dessins de Mikel Janin qui priment. Ils sont particulièrement beaux, les planches sont plastiquement soignées et fignolées pour ravir les amateurs de comics dynamiques et réalistes, et certaines scènes assez audacieuses et inventives (Batman en apnée dans l'eau gelée) pour que le lecteur attentif comprenne avoir affaire à un artiste en maturation constante. Les auteurs nous rappellent que dernièrement la fortune de Bruce Wayne a subi de terribles revers, mais avec un businessman comme Lucius Fox, tout finit par rentrer dans l'ordre. C'est d'ailleurs la règle dans les comics mainstream, tout change, évolue, et puis tout redevient comme avant. Est-ce pour cette raison que le vilain présent dans ce Rebirth est le Calendar Man, à savoir Julian Day? C'est en effet une jolie métaphore, que ce criminel qui représente le cycle des saisons. Il est ici l'incarnation véritable de ces transitions régulières, et son corps physique vieillit et mute selon que l'on passe de l'une à l'autre, et meurt à la fin de l'hiver, pour renaître au printemps. Dans le cadre d'un lifting généralisé qui porte le titre de Rebirth, c'est approprié.
Parmi les changements qui assurent la rupture, Batman endosse désormais un costume avec une subtile touche colorée en plus. Rien de spectaculaire, mais à mon sens ce n'est pas une mauvaise idée. A ses cotés nous trouvons Duke Thomas (vous avez lu We are robin?) qui subit une sorte d'apprentissage/entraînement à la dure, et parait destiné à un rôle de side-kick différent de ce que Batman a tenté jusque là.
Vous connaissez la différence fondamentale entre Batman et Superman? Derrière le masque et l'attitude, il n'y a qu'un homme. Bruce Wayne, surentraîné certes, mais un homme tout de même, pour défendre une ville, Gotham, où les pires cinglés semblent se donner régulièrement rendez-vous. Que se passerait-il si tout à coup deux nouveaux justiciers faisaient leur apparition, avec des pouvoirs assez similaires à ceux de Superman? Gotham, Gotham Girl, des novices, mais fort puissants, et motivés. Comment va réagir Batman? Va t-il les adouber, les aider, être jaloux, les affronter? Tom King dresse là un portrait asez classique, assez rapide et impromptu dans sa manière d'exister, mais qui a le mérite de remettre la croisade du Dark Knight sous une autre perspective. David Finch est excellent dans les récits aussi sombres où la ville tient un rôle fondamental, même si son habitude de grossir les ombres, les silhouettes, d'user d'un trait fort gras, a fini par lasser les détracteurs les plus exigeants. Bien entendu, rien ne va se passer comme prévu. Nous allons avoir droit aux origines touchantes des nouveaux héros, et aussi au début de la fin, avec la démonstration qu'un pouvoir immense, si manipulé ou dévoyé, peut devenir une malédiction.
Un premier tome qui se veut très accessible, pour n'importe quel lecteur. Qui ne marquera pas l'histoire décennale du personnage, mais qui est efficace dans son déroulé, dans sa manière de mettre en scène un duo inédit et potentiellement surpuissant, même si pour cela, le prix à payer est des plus terribles. On n'a rien sans rien, quand on veut s'élever au dessus de son humanité.
UniversComics 7j/7 sur Facebook : www.facebook.com/universcomics
A lire aussi :
DC Universe Rebirth : un pavé pour tout savoir
&version;
Vous connaissez la différence fondamentale entre Batman et Superman? Derrière le masque et l'attitude, il n'y a qu'un homme. Bruce Wayne, surentraîné certes, mais un homme tout de même, pour défendre une ville, Gotham, où les pires cinglés semblent se donner régulièrement rendez-vous. Que se passerait-il si tout à coup deux nouveaux justiciers faisaient leur apparition, avec des pouvoirs assez similaires à ceux de Superman? Gotham, Gotham Girl, des novices, mais fort puissants, et motivés. Comment va réagir Batman? Va t-il les adouber, les aider, être jaloux, les affronter? Tom King dresse là un portrait asez classique, assez rapide et impromptu dans sa manière d'exister, mais qui a le mérite de remettre la croisade du Dark Knight sous une autre perspective. David Finch est excellent dans les récits aussi sombres où la ville tient un rôle fondamental, même si son habitude de grossir les ombres, les silhouettes, d'user d'un trait fort gras, a fini par lasser les détracteurs les plus exigeants. Bien entendu, rien ne va se passer comme prévu. Nous allons avoir droit aux origines touchantes des nouveaux héros, et aussi au début de la fin, avec la démonstration qu'un pouvoir immense, si manipulé ou dévoyé, peut devenir une malédiction.
Un premier tome qui se veut très accessible, pour n'importe quel lecteur. Qui ne marquera pas l'histoire décennale du personnage, mais qui est efficace dans son déroulé, dans sa manière de mettre en scène un duo inédit et potentiellement surpuissant, même si pour cela, le prix à payer est des plus terribles. On n'a rien sans rien, quand on veut s'élever au dessus de son humanité.
UniversComics 7j/7 sur Facebook : www.facebook.com/universcomics
A lire aussi :
DC Universe Rebirth : un pavé pour tout savoir
&version;