The Lovely Bones (La Nostalgie de l'Ange) est un livre qui ne laisse pas indifférent. Il a fait beaucoup de bruit à sa sortie en 2002 et a ensuite été adapté au cinéma en 2010. Lorsque je l'ai vu chez cette dame anglaise qui désencombrait sa bibliothèque, je n'ai pas hésité une seconde.
Il m'a fallu longtemps pour le lire, car la première phrase est assez difficile à encaisser. Mais je l'ai finalement dévoré en deux nuits, et ça valait bien des heures de sommeil en moins.
Résumé et avis en bref: Suzanne Salmon, dite Susie, est violée et assassinée par son voisin, dans un champ de maïs, l'année de ses quatorze ans, en 1973. L'âme de Susie s'échappe de son corps, pour arriver au Paradis, d'où elle va suivre le quotidien de sa famille et de ses amis, leur manière d'appréhender le deuil, et leur évolution au fil des années. Susie elle-même, au Paradis, devra faire le deuil de sa vie.
C'est un livre poignant, sur un sujet difficile, mais écrit de telle manière qu'il est aussi plein de vie, d'humour et de sagesse. Beaucoup de suspense aussi. Bref, un cocktail réussi, adictif, sur un sujet pas facile à traiter. Une réussite.
Les jaquettes: mon édition est bleue ciel, avec le bracelet de Suzanne. Le bleu ciel évoque le ciel, évidemment... le Paradis de Susie. Son bracelet, dont on suit les pérégrinations tout au long du livre, et qui n'est jamais trouvé par personne qui en comprennent l'importance, est un élément clé du livre.
Une autre édition en anglais, bleue ciel aussi, montre des nuages, et " sur Terre ", un champ de maïs et la silhouette d'une adolescente. Ca colle aussi tout à fait, même si c'est un peu moins poétique.
Les éditions en chinois montrent une petite fille de dos, qui observe une maison depuis une trouée dans les nuages. Une évocation du belvédère depuis lequel Susie observe le monde qu'elle a quitté. j'aime beaucoup. Le titre en chinois est Le Monde de Susie, un titre assez généraliste, mais compte tenu de la difficulté à traduire " lovely bones " et du contenu du livre, je trouve que c'est un titre assez juste.
En espagnol, on a un vase devant une fenêtre, ou un portrait noir et blanc surimposé à un ciel nuageux. Ces illustrations ne me parlent pas plus que cela. La traduction du titre est Depuis Mon Ciel, un titre que j'aime beaucoup. En portugais: Une vie interrompue, ce qui est un peu réducteur, et un portrait de fillette en noir et blanc.
En russe, le titre original est gardé tel quel: Les Os Charmants. Si ça passe bien en russe, tant mieux!! J'aime beaucoup l'illustration, qui montre une jeune fille dans un paysage hivernal, regardant dans une boule de cristal.
Enfin, en français, je tire mon chapeau pour l'effort de traduction du titre, vraiment très bien trouvé: La Nostalgie de l'Ange. Cela colle parfaitement au contenu du livre. les illustrations, par contre, ne sont pas transcendantes.
Mon avis: C'est un récit puissant que nous livre Alice Sebold. En lisant le résumé, on pourrait avoir l'impression qu'il s'agit d'un livre grave et triste, déprimant peut-être. Et pourtant, il n'en n'est rien. Les ingrédients magiques sont réunis pour que l'on passe un bon moment, malgré la gravité du sujet.
La narration: elle est faite par Susie elle-même. Etant au paradis, elle est un narrateur omniscient. Je me rappelle de mes cours de français, pendant lesquels on nous apprenait à discerner les différentes narrations. Un narrateur omniscient est comme Dieu. C'est le cas ici, sauf qu'il s'agit d'une jeune fille morte, qui regarde ce qui se passe sur terre du ciel.
Mais en complément de cette narration omnisciente, on a aussi le cheminement personnel de Susie elle-même, et c'est ce qui donne une touche d'humanité au récit, qui serait, sinon, plutôt déprimant. Après tout, même décédée, Susie reste une ado comme les autres. Lorsque sa soeur échange son premier baiser, Susie est excitée comme une puce. Elle regarde grandir son petit frère d'une manière toute maternelle (ils ont dix ans d'écart). Elle s'esclaffe des excentricités de sa grand-mère.
Le deuil: chaque personne de l'entourage de Susie fait son deuil a sa manière, et Susie elle-même doit faire le deuil de sa vie.
Le père s'enferme dans son bureau, brise tous les bateaux en bouteille qu'il avait confectionnées avec Susie, et fait une fixette sur son voisin, étrange, car il " sent " que c'est lui le coupable. La mère, elle, accepte le verdict de la police: sans corps, malgré toutes les battues organisées, l'enquête ne peut plus avancer, et le dossier est clos.
La soeur cadette de Susie, Lindsey, affronte la tempête avec force. Elle n'accepte pas la pitié qu'on balance usuellement aux personnes en deuil. Un scène très forte et révélatrice; lorsque le directeur de l'école la convoque dans son bureau pour l'assurer de son sontient, et qu'elle reste de marbre, lui renvoyant à la tronche qu'elle ne voit pas de quoi il parle lorsqu'il évoque l'épreuve qu'elle traverse.
Elle est forte, elle n'est pas seulement " la soeur de la fille morte ". C'est d'autant plus difficile que physiquement, elle ressemble beaucoup à sa soeur ainée... elle commence donc à se maquiller pour se distinguer physiquement, afin de ne pas être une version blonde de Susie.
Lindsey partage l'intuition de son père et va jusqu'à s'introduire dans la demeure de son voisin pour chercher des preuves qu'il est bien responsable de la mort de Susie.
Il est intéressant de voir comment la cellule familiale des Salmon explose suite au drame: la fille et le père se comprennent dans leur poursuite effrénée du coupable, alors que la mère veut juste tout oublier, et est même soulagée lorsque la police lui annonce que l'enquête, après n'avoir rien révélé, est close. La cellule familiale explose, certes, mais elle se ressoude d'une manière inattendue, avec l'arrivée de la grand-mere qui prend le relais, lorsque la mère de famille prend le large.
Buckley, le jeune frère de Susie, âgé de quatre ans au moment des faits, grandit dans une famille en deuil et éclatée. Il gère son deuil en se construisant des chateaux dans lesquels il peut s'isoler.
La chambre de Susie, dans laquelle rien n'a été touché, est un lieu de pèlerinage pour toute la famille. Chacun s'y rend lorsqu'il en ressent le besoin, en secret. Buckley et le chien connaissent la cache secrète sous le lit de Susie. Linsdey emprunte des vêtements à sa défunte soeur.
Susie elle-même doit fait le deuil d'être en vie, accepter qu'elle aura éternellement 14 ans, qu'elle n'aura jamais de premier amour, ni même de second, qu'elle ne peut plus rien faire pour influer sur la vie de ceux qui lui sont chers. Elle peut seulement les regarder de là-haut. Elle se sent impuissante lorsque sa soeur ou son père approchent du but ou se mettent en danger pour démasquer son assassin.
Susie doit évoluer au Paradis pour pouvoir vraiment passer " de l'autre côté ". C'est seulement après avoir pu communiquer avec Ray, son amoureux de lycée, qu'elle est " libérée " et qu'elle est capable de laisser le monde terrestre derrière elle, sans regret.
La place de la femme dans la société: une ode a la figure maternelle. Je pense que cette thématique m'a particulièrement touchée car je suis jeune maman. Je l'ai trouvée très vraie et très forte.
Du haut de son Paradis, Susie a une vision différente de sa mère. Elle la vois pour la deuxième fois (la première fois ayant été lorsque Susie avait saisi un portrait de sa mère alors que celle-ci pensait être seule) en tant que femme, et non pas en tant que " maman ".
Abigail, la mère de Susie, avait un projet de vie, qu'elle a sacrifié sur l'autel de la vie conjugale et de la maternité. Elle qui avait étudié la littérature et l'histoire, a accepté d'être femme au foyer le temps que ses filles, Susie et Lindsey, grandissent. Elle devait ensuite reprendre ses études et devenir professeur. Mais lorsque Susie a eu 10 ans, Abigail, qui rêvait tellement de travailler, est tombée enceinte de Buckley, un bébé surprise.
Abigail a renoncé. Elle a donné ses livres de littérature et d'histoire et s'est résignée à être femme au foyer/mère de famille. Elle est épouse et mère, elle ne vit que par ces rôles. Mais au fond d'elle, un sentiment d'injustice persiste. Elle ne peut être ' "Abigail " qu'au petit matin, lorsque la maisonnée dort encore. C'est lors de ce moment privilégié, lorsque sa mère est en tête à tête avec elle-même, que Susie prend une photo volée d'une femme à l'expression qu'elle n'a jamais vue: non pas sa mère, mais Abigail.
Après la disparition de Susie, le monde d'Abigail vole en éclat, et elle se permet enfin d'être femme avant d'être mère et épouse. Cela passe malheureusement par l'abandon de sa famille, un voyage de plusieurs années pour se retrouver... qui se soldera par de vraies retrouvailles entre les époux. Abigail s'était oubliée, mais Jack, son mari, avait aussi oublié la femme dont il était tombé amoureux.
La mère de Ray Singh (l'amoureux de Susie, d'origine britannico-indienne) est, elle aussi, enfermée par son époux dans un rôle qui n'est pas fait pour elle. Ancienne danseuse, son époux est un docteur très occupé qui travaille tout le temps et qui ne lui parle que lorsqu'il doit recevoir des collègues chez lui.
Femme superbe et magnifique, très intelligente, elle impressionne tout le monde. C'est la seule qui ne jugera pas Abigail sur son escapade de plusieurs années, car elle comprend. Elle comprend ce que veut dire d'être enfermée dans un rôle qui n'est pas celui auquel on se sent destinée, elle comprend le renoncement, elle comprend la fatalité de la vie de famille.
Autour d'une cigarette, fruit défendu tellement mal vu et vulgaire dans la bouche d'une femme, sans trop se parler, elles tissent un lien fort.
Chacune se rebelle contre la condition qui lui est imposée, à sa manière. Une rébellion qui prend plusieurs formes, mais que les femmes reconnaissent, comme un code secret, lorsqu'elles se rencontrent.
L'adolescence: Susie est une ado comme les autres, qui ne se distingue pas de la moyenne. Elle a une meilleure copine un peu rebelle, et Ray, un garçon qui lui plait bien, lui a volé un premier baiser. Susie et Ray sont amoureux, et si Susie n'avait pas été tuée, ils auraient certainement vécu leur première histoire d'amour ensemble.
Susie, du haut de son Paradis, suit fébrilement les premiers émois amoureux de sa soeur Lindsey. Elle vit cette histoire d'amour par procuration, car pour elle, cela n'aura jamais lieu... du moins c'est ce qu'elle croit.
Ray est mis à l'écart des autres élèves car il est trop différent: garçon doublement exotique (britanique d'origine indienne), il l'est un peu trop pour cette petite ville de campagne américaine. en plus de cela, il est très intelligent, ce qui n'aide pas quand on n'est déjà pas très populaire au lycée. Ray doit gérer seul son deuil, d'autant plus qu'il est d'abord soupçonné du meurtre de Susie, car une lettre d'amour qu'il lui avait écrite est retrouvée dans le casier de cette dernière.
Ruth est aussi une outsider: c'est une artiste dans l'âme. Elle est punie car son prof de dessin lui reproche d'avoir dessiné des tétons sur un modèle humain nu... Ruth ne voit pas ce qu'elle a fait de mal (et moi non plus, soit dit en passant!).
Ruth est aussi liée à Susie car, lorsqu'elle meurt, Susie s'échappe vers le Paradis et traverse le corps de Ruth. Cette dernière, bien que n'ayant jamais été proche de Susie lorsqu'elle était en vie, développe donc une obsession pour l'affaire Susie Salmon. Elle a aussi développé un don, qui lui permet de " voir " les morts décédés de mort violente, et donc de les aider à passer de l'autre côté au lieu d'errer ici bas.
Grâce à ce lien très fort entre Susie et Ruth, les deux jeunes femmes pourront se partager le corps de Ruth lorsque Susie en éprouve le besoin.
Le surnaturel: Susie et Ruth sont donc liées par cette collision entre l'âme de Susie qui s'échappe vers le Paradis et Ruth, corps et âme. Ruth comprend que quelque chose d'important s'est passé en elle, même s'il lui est difficile de saisir ce que c'est exactement. Elle travaille d'arrache-pied à développer ce don qu'elle a reçu et sa connexion avec Susie...
Ce qui donne lieu à l'une des scènes les plus belles, poétique et bizarre de ce livre: Ruth et Ray arrivent sans s'en douter près du lieu où Susie est enterrée. Susie, qui veut de toutes ses forces communiquer qu'elle est là, redescend sur Terre (alors qu'elle n'en n'a pas le droit), car Ruth, qui la " sent ", la laisse prendre possession de son corps. Susie, avec quelques heures devant elle, n'a pas de temps à perdre: elle veut faire l'amour avec Ray. Dit comme ça, c'est certainement un peu cru, mais cette scène est juste émouvante à souhait. Enfin, Susie connais autre chose que le viol, enfin le sexe est lié à un souvenir amoureux et plaisant.
Le concept du Paradis: Le Paradis de Susie m'a fait pensé à un jeu vidéo, avec des niveaux à débloquer (alors que j'ai du jouer aux jeux vidéos une dizaine de fois dans ma vie à tout casser). Le Paradis de Susie a tout ce qu'elle a toujours voulu avoir sur Terre: une magnifique maison, un lycée branché mais où il n'y a pas de cours, des beaux garçons qui y jouent au basket ball, pas d'obligations... et un observatoire, d'où elle peut regarder ce qui se passe " en bas ".
Au début, Susie passe tout son temps à l'observatoire. Elle refuse d'être morte. Elle veut sa vengeance. Elle veut sa famille. On comprend peu à peu que ce Paradis est transitoire. Il a des frontières, Susie ne peut jamais aller trop loin sans tourner en fait en rond. Ce Paradis de transition est nécessaire à Susie pour se défaire de ses liens terrestres. Elle doit faire le deuil d'être en vie, accepter que la vie suive son cour... sans elle. Petit à petit, son Paradis s'élargit. Elle retrouve son chien mort, son grand-père... elle croise les autres victimes de son violeur et assassin.
Susie peut enfin accéder au " vrai " Paradis lorsqu'elle accepte de laisser sa vie derrière elle. Qui eut cru que les morts devaient aussi faire un travail de deuil? C'est une vision intéressante de l'au-delà chrétien que nous propose Alice Sebold.
La banlieue tranquille américaine: Alice Sebold a voulu situer son action dans une banlieue typique américaine, dans laquelle il ne se passe rien que le train-train quotidien. Elle a voulu montrer comment toutes ces maisons identiques à l'extérieur, ces pavillons de banlieue, peuvent cacher des vérités différentes.
Cela est mis en exergue par les deux maisons jumelles de la famille Salmon et de l'assassin de Susie. Lorsque Lindsey tente de s'introduire chez lui, elle connaît le plan de la maison par coeur, et lorsqu'elle s'y retrouve bloquée, elle sait que le seul moyen de s'échapper est de sauter par la fenêtre.
Les ambiance des maisons jumelles ne pourraient être plus différentes: famille joyeuse de trois enfants chez les Salmon, silence et creepiness chez l'autre psychopathe (appelons un chat, un chat) qui passe sont temps à construire des maisons de poupées.
Le viol: Ce roman est très certainement thérapeutique pour l'auteure, qui a elle-même vécu un viol. Il n'en n'est que plus poignant. La réalité est décrite crûment, mais sans en faire des tonnes. C'est factuel, les émotions de Susie et ses sensations sont décrites sans tomber dans le pathos, mais Alice Sebold ne tombe pas dans l'autre extrême: pas de description froide et scientifique. Une juste mesure que j'ai appréciée.
Le karma: le violeur et assassin de Susie n'est jamais retrouvé, même si la police finit par découvrir de qui il s'agit. En fuite, George Harvey ne résiste jamais bien longtemps à ses pulsions assassines et violentes. Seulement, avec l'âge Harvey devient un peu moins subtil et ne réussi plus à attirer ses victimes potentielles dans son piège. Je ne vous révèlerai pas comment cela finit pour ce monstre, mais sachez juste que karma is a bitch (le karma est une chienne). George Harvey est puni comme il se doit.
Epilogue: " the lovely bones they grew " (la traduction est difficile, et n'ayant pas lu le livre en français, je ne peux pas me référer à la traduction officielle. Littéralement; " les jolis os qui ont poussé entre eux ").
Cette phrase est la plus importante du livre, car évidemment c'est elle qui donne son titre au livre. Ces " os " qui ont poussé entre les membres de la famille Salmon représentent, pour moi, les nouveaux liens tissés entre eux après la mort de Susie. Comment sa disparition brutale a " cassé " la famille, comme on se casse une jambe lors d'un accident, et comment l'os se ressoude, peut-être d'une manière un peu différente.
On guéri de tout, mais l'on n'est plus jamais comme avant. Les cicatrices sont là. Les liens familiaux, éclatés, coupés, brisés, se reforment petit à petit, mais d'une manière différente.
Ces os sont qualifiés de " lovely ": jolis, charmants... ces liens nouveaux, construits dans la douleur, ont une dimension poétique et positive.
Cette phrase d'épilogue donne une nouvelle perspective au roman: ce n'est pas un livre sur le viol, ni même sur le deuil. C'est un livre sur la famille, et comment elle surmonte une épreuve. La résilience du corps humain, qui se répare tout seul, est mise en parallèle avec la résilience de l'esprit humain, qui trouve en lui les capacités de guérison et de protection nécessaires pour se reconstruire, survivre, et enfin aller de l'avant.
Pour finir: Un roman qui m'a fait passer par beaucoup d'émotions, traitant de sujets graves. Une narration originale, qui ne verse pas dans le pathos, et permet d'ajouter une dose d'humour et de légèreté bienvenue dans le traitement de sujets graves. Une note de surnaturel sympathique. Vous l'aurez compris, ce roman m'a tout simplement convaincue!
L'auteure: Alice Sebold est née le 6 septembre 1963 dans le Wisconsin, et grandit dans une banlieu de Philadelphie. En première année à l'Université de Syracuse, elle fut violée en mai 1981 par homme que la police n'a pas réussi à identifié. En octobre de la même année, elle a reconnu son agresseur et l'a dénoncé à la police. L'homme fut condamné à 25 ans de prison. Bien qu'il soit maintenant libéré, Alice Sebold ne vit pas dans la peur.
Après avoir été diplomée de l'Université de Syracuse en 1984, elle a étudié à l'Université de Houston, avant de démanager à new york, où elle a été serveuse pendant une dizaine d'années, tout en essayant de percer en tant qu'écrivain.
Alice Sebold a publié trois livres: (chanceuse), un mémoire écrit à la suite d'une remarque qu'un policier lui avait fait, car on avait retrouvé une autre jeune femme violée, tuée et démembrée à l'endroit où Sebold avait été violée. Elle a commencé à écrore La Nostalgie de l'Ange à l'âge de 33 ans. The Almost Moon (La Presque Lune) est son troisième roman.
Produits dérivés: un film éponyme est sorti en 2009, dirigé par Peter Jackson, et avec Saoirse Ronan dans le rôle de Susie Salmon. Les critiques étaient mitigées.