À Windrasor, l’un des orphelinats les plus prestigieux du duché de Morenvagk, le sort des pensionnaires semble joué d’avance. Une adoption peu probable ou un envoi au front, synonyme de mort certaine au service d’une guerre dont plus personne ne semble se souvenir des raisons, sont leurs seules perspectives d’avenir.Dans ce monde qui a perdu la tête, prisonniers du plateau imprenable sur lequel s’élève le célèbre orphelinat, Spinello et ses amis ne savent pourtant pas que le destin a prévu bien d’autres choses pour eux.Toutes les grandes aventures ont un point de départ, parfois perdu au milieu de l’immensité d’une forêt entourant un bien étrange établissement.
Auto-édition
Jeunesse / Fantastique Version numérique
J'avais été plus que séduite par la plume ainsi que le style de Paul Clément dans son ouvrage intitulé "Les Décharnés" ( chronique ). Une très forte envie de renouveler l'expérience s'est faite sentir et je me suis presque tout naturellement tournée vers le premier tome des Orphelins de Windrasor.
D'entrée de jeu la lecture est addictive, le style est fluide, les pages se tournent rapidement ( à vitesse grand V ). J'ai lu ce livre en à peine 3h tant j'étais plongée dans l'histoire, je n'en ressortais qu'à de rares occasions, notamment afin d'effectuer quelques pauses et prendre du recul sur ce que je lisais. Vous comprenez donc que j'ai presque littéralement ce premier tome, je dis presque car je crois que mon estomac n'aurait pas vraiment apprécié.
L'histoire est très prenante, le lecteur est immédiatement mis dans le bain et nous suivons avec une curiosité non dissimulée la vie des personnages. Des protagonistes amusants en plus d'être attachants, des êtres avec qui l'on peut avoir envie de passer du temps ( ou non ) mais que l'on a surtout envie d'apprendre à connaître. Spinello est un des Orphelins de Windrasor, un jeune intrépide qui ne cesse de rendre la vie dure aux gardiens. Petite pensée pour Octave qui en voit de toutes les couleurs avec les enfants plus ou moins turbulents.
Un des points très positif de ce livre réside dans le dynamisme des chapitres. En effet, les points de vue sont alternés, Spinello, Placide, Iphis et Octave sont autant de personnages que nous suivons de près. Iphis adore la lecture et moi j'adore le clin d'œil aux jeunes qui aujourd'hui découvrent les plaisirs de lire. Découvrir ce que chacun pense, ce que chacun espère en secret m'a permis de me sentir plus proche d'eux, d'être comme le témoin silencieux des intrigues et mystères de Windrasor. Nous sommes la petite souris qui se faufile partout, au courant de presque tout mais qui ne peut absolument rien dire.
J'ai trouvé l'intrigue originale, il n'est pas chose courante que de suivre des orphelins dans ce que certains peuvent qualifier de prison, d'autres de pensionnat. Personnellement Windrasor m'est apparu comme une sorte de refuge qui sous une belle apparence cache bien des secrets. Un refuge pour qui ? Pour les Orphelins me répondrez-vous sans doute. Oui, je l'avais bien deviné, mais ma question est la suivante : d'où viennent-ils ? Pourquoi y a-t-il autant d'orphelins ? On peut voir apparaître une vague esquisse d'un monde qui se déchire et laisse derrière lui des âmes en peine. Un mystère plane autour de ces enfants, du conflit qui semble faire rage dehors, mais nous n'avons que de minces informations pour sustenter notre curiosité.
Nous ne savons presque rien de ce qui se passe hors des murs, ce qui crée une impression de huis-clos dans les dédales de Windrasor, d'où la justification du sous-titre à mes yeux " entre les murs". J'ajouterai que ce livre est parcouru d'un souffle, celui de la jeunesse, de l'espoir mais aussi de la liberté. On se sent pousser des ailes, notamment quand on peine à Spinello et à ses rêves d'ailleurs. Ce livre entre dans la catégorie jeunesse sans tomber ni dans les clichés ni dans l'excès.
Dans ce livre, malgré la joie et les moments de rire, on trouve des passages dans des tons beaucoup plus sombres qui ne sont pas sans rappeler la méchanceté humaine ainsi que les vices de l'homme. Nous pouvons être choqués par la cruauté des enfants à l'égard de leurs semblables, cette dernière ne semble pas connaître de limites.
Mystères et légendes trouvent leur place à Windrasor, l'Orphelinat est-il hanté ? Les légendes existent-elles réellement ? C'est sur un événement des plus inquiétants que Paul Clément invite le lecteur à lire le deuxième tome. Un livre que je ne manquerai pas de lire!