Cher Bruce,
Je viens d'apprendre pour le twist qui clôture le dernier épisode en date de tes aventures en tant que Batman.
Que pourrais-je te dire..? Tu sais très bien, tout comme moi, qu'il y a deux choses qui font tourner la tête des femmes et facilitent grandement leur conquête : avoir un physique d'enfer et surentraîné, avec un corps sculpté dans le marbre, ou bien posséder de l'argent, beaucoup d'argent, à ne plus savoir quoi en faire. Toi tu es vraiment vernis puisque tu as les deux. Je t'ai déjà vu ouvrir une bouteille de bière rien qu'en contractant tes abdominaux, faisant ainsi sauter la capsule sans une égratignure. Et tu dépenses chaque semaine l'équivalent du PIB d'un État africain, rien que pour l'entretien et le nettoyage de ta Batcave. Du coup je t'ai connu au bras des plus splendides créatures, mais souvent de celles d'un coup d'un soir, et encore... quand tu ne devais pas sortir pour aller jouer les chauves-souris sur les toits de Gotham! On ne peut pas dire que ta vie sentimentale soit une grande réussite. Si tu joues au playboy pour sauver ton identité secrète, ta vie sexuelle et affective se résume quand même a pas grand-chose. On est loin du super-héros au lit et dans les affects.
Enfin bref tout ça pour dire que je viens d'apprendre et je suis étonné. Si quelqu'un devait finir par te mettre la corde au cou, j'imaginais que ce serait le Joker, au terme d'un combat qui te verrait suspendu dans le vide, en train d'étouffer, la gorge prise dans un nœud marin. Et bien non, tu es allé faire ta demande bague en main, comme n'importe quel petit employé transi qui essaie de choper sa collègue de bureau pour la vie. À elle en plus, qui n'est pas forcément un exemple de moralité absolue, même si la voir se balader dans une combinaison en latex toute la nuit ferait venir les pires idées au plus chaste des moines bouddhistes.
Sois heureux Bruce, sincèrement... même si j'ai bien l'impression qu'il ne s'agit que d'un expédient narratif que ton scénariste du moment, Tom King, t'a réservé pour te compliquer encore davantage la vie. Franchement ça craint trop d'être un super héros en ce moment.
Blague à part ce numéro 24 de Batman propose une réflexion fort intéressante sur les états d'âme du personnage, à travers le discours de Gotham Girl, qui interroge les motivations du héros, mais aussi par le biais des récents événements comme la fin du crossover The Button, avec la rencontre entre Bruce Wayne et son père. Tom King dresse un tableau édifiant des peurs et tourments qui assaillent désormais le Dark Knight. Il met ici un terme à un an d'histoires depuis le début de DC Rebirth, avec un épisode qui fera couler beaucoup d'encre mais qui se révèle subtil et fort bien écrit. David Finch et Clay Mann s'alternent au dessin, pour créer deux lignes narratives distinctes, magnifiées par les couleurs de Jordie Bellaire. C'est beau et sensible, beaucoup plus intelligent et malin que cela semble à première vue, et même si la décision ne plaira pas à tout le monde, il faut de toutes manières lire la suite pour comprendre vraiment où veut en venir l'auteur. Info ou intox? Wait and see.
Like us support us : www.facebook.com/universcomics.com
A lire aussi : Batman Rebirth, de Tom King
&version;
Like us support us : www.facebook.com/universcomics.com
A lire aussi : Batman Rebirth, de Tom King
&version;