Ecrit par Jonathan Coe
Traduit de l'anglais par Josée Kamoun
Edité par Gallimard
Paru en octobre 2016
443 pages
Cela fait trois fois que je recommence cet article, incapable que je suis de mettre des mots sur cette lecture qui m'a pourtant séduite. Mais que m'arrive-t-il ? Comment vous donner envie de lire ce dernier roman de Jonathan Coe ?
Je pourrais dire :
Si vous avez aimé Testament à l'anglaise (son meilleur à ce jour !) avec l'affreuse famille Winshaw, dont les membres sont toujours aussi malveillants,
Si vous aimez quand Jonathan Coe se livre à une satire politique et sociale, quand il décortique les dessous pas bien propres d'une société qui exalte le paraître au détriment de l'être et de l'humain,
Si vous aimez l'art de narrer de l'auteur, toujours aussi fort dans la construction de son roman (ici le point d'ancrage des différentes parties est le numéro 11),
Si vous aimez que l'on frise avec le fantastique,
Si vous aimez avoir l'impression de lire des nouvelles alors qu'en fait l'auteur orchestre une narration plus magistrale,
Bref ! Si vous aimez Jonathan Coe et si vous me faites confiance, lisez son dernier roman avec avidité et prenez le temps d'observer la couverture insolite, elle est le reflet du contenu.
Ces mots qui font frémir, prononcés par un personnage puant :
" - Le bon peuple se prépare à monter des barricades, il astique la guillotine ? Je n'en crois rien. Qu'on lui donne assez de barquettes cuisinées et de soirées télé à regarder des célébrités se faire humilier dans la jungle, vous verrez qu'il ne voudra même plus quitter son canapé, le peuple. Bien sûr que non, la loi ne va pas changer à brève échéance. "