ICEMAN #1 : QUI EST VRAIMENT BOBBY DRAKE? (Avec Sina Grace et Alessandro Vitti)

Par Universcomics @Josemaniette
Le lecteur qui ne s'est pas intéressé aux X-Men depuis des années pourrait être surpris en découvrant la première planche du premier numéro de cette nouvelle série, consacrée à Iceman (c'est-à-dire Iceberg en VF). Le personnage s'inscrit en effet sur un site de rencontres gay. Mais il faut dire qu'entre-temps Brian Bendis a ramené à notre époque les premiers X-Men, dans leur version adolescente, et que cela n'a pas été sans provoquer de profonds bouleversements. Ainsi la version jeune de Bobby a dû révéler son homosexualité après que la jeune Jean Grey ait fouillé de manière un peu cavalière dans ses pensées. Le gamin a trouvé un boyfriend et il semble heureux, ce qui a le don de faire réfléchir le Bobby Drake adulte, et faire naître en lui un désir d'affirmer enfin ce qu'il est intimement. Le description de son profil, sur le site, sert de fil conducteur à la narration, avec un protagoniste qui a des difficultés à se présenter, à comprendre et définir qui il est vraiment. Cette fâcheuse tendance à devoir coller des étiquettes, pour trouver une place parmi les autres...  Les scènes entre les deux avatars, jeune et plus âgé, sont très dynamiques, drôles, et l'interaction semble couler de source. N'allez pas croire non plus que toute cette série va tourner autour de l'orientation sexuelle de Bobby! Bien entendu Sina Grace nous réserve d'autres choses, comme par exemple le rappel de la cruelle relation qu'entretient le héros avec ses parents. Ces derniers affirment l'aimer, mais ils sont intolérants, n'ont jamais véritablement accepté que leur fils soit un mutant, et on sent toujours la tension, la désillusion, le manque d'affection, lorsque ces trois-là se parlent (ou ne se parlent pas). Imaginez un peu quand il seront au courant pour le coming-out du fiston... Cerise sur le gâteau, l'hôpital dans lequel se trouve le père de Bobby, victime d'une alerte cardiaque, est attaqué par un membre des Purifiers, ces espèces de cinglés fou de Dieu, animés par une doctrine moyenâgeuse perverse. Au dessin Alessandro Vitti fait un très bon travail. Chacune des vignettes donne sens, corps et mouvement, à un numéro qui se lit vite, sans jamais ennuyer, et qui alterne parfaitement séquences introspectives et cadence super héroïque. Le jeune Bobby, le Bobby adulte, sont tous les deux très bien caractérisés par un dessinateur en grande forme. Bref si sur le papier ce titre ne ressemble pas à un indispensable absolu de l'été, le fait est qu'il s'agit une très bonne surprise, que nous vous recommandons sincèrement.
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