Ça ne vous aura sans doute pas échappé, nous sommes beaucoup dans la blogosphère à être excités comme des chihuahuas depuis le jeudi 1er juin, jour officiel de la sortie du troisième (et avant-dernier) tome des aventures de notre Ophélie préférée. Faut dire qu'on l'attend depuis un bon moment, cette suite, hein (pas de pression pour le quatrième, Madame Dabos), après être complètement et irrémédiablement tombés sous le charme de cet univers si riche et si bien construit (si le cœur vous en dit, je vous invite à relire mon article sur le sujet ici).
Avant de vous dire si l'attente valait son pesant en chocolat et saucisson, permettez-moi de vous faire remarquer la beauté de la couverture et de ce vert si vert et à quel point il se marie à la perfection avec le bleu si bleu et le jaune si jaune des deux premiers tomes. Ces trois-là vont si bien ensemble sur mon étagère qu'ils ont droit à une petite caresse à chaque fois que je leur passe devant.
Et comme une telle aventure ne pouvait se vivre seule, j'ai le plaisir de vous partager ici les chroniques de mes compagnons de lecture commune : les Petits Pédestres habituels et une nouvelle !
ATTENTION : Mon avis est susceptible de spoiler sans vergogne les deux premiers tomes.
Deux ans et sept mois qu' Ophélie se morfond sur son arche d'Anima. Aujourd'hui, il lui faut agir, exploiter ce qu'elle a appris à la lecture du Livre de Farouk et les bribes d'information divulguées par Dieu. Sous une fausse identité, Ophélie rejoint Babel, arche cosmopolite et joyau de modernité. Ses talents de liseuse suffiront-ils à déjouer les pièges d'adversaires toujours plus redoutables ? A-t-elle la moindre chance de retrouver la trace de Thorn ?
Comme le dit le résumé de quatrième de couverture, l'action reprend bien plus tard après la fin du deuxième tome et nous retrouvons une Ophélie passablement déprimée et qui se morfond de l'absence de son mari tout neuf, Thorn. Pour ceux qui auraient peur de se lancer dans leur lecture sans relire les deux premiers avant, n'ayez crainte, l'autrice nous a glissé un petit récapitulatif des événements importants avant de commencer son récit, c'est très bien pensé. Ce qui n'est pas expliqué là le sera un peu plus tard dans le roman et franchement, ça passe tout seul. J'avais eu beaucoup plus de difficulté à rentrer dans Les disparus du Clairdelune.
Après avoir découvert l'univers si particulier du Pôle, Christelle Dabos nous plonge dans une toute nouvelle arche, Babel. Vraiment différente de la cour versaillaise que nous connaissons déjà, Babel m'a d'abord laissé sceptique tant elle m'a semblé trop "moderne", avec un petit côté à la 1984. Mes doutes ont été très rapidement balayés par le talent et la plume chaleureuse de l'autrice et j'ai été conquise par la découverte de ce nouveau monde.
Pour mener à bien sa mission, retrouver Thorn et en apprendre plus sur ce fameux Dieu, Ophélie se voit contrainte de prendre une nouvelle identité et de pénétrer dans une école réservée aux apprentis-virtuoses. Qu'on se le dise, l'endroit a l'air bien moins agréable que Poudlard et les apprentis bien plus retors que notre si gentil Ron (et Drago fait bien pâle figure à côté des plus mauvais nouveaux collègues d' Ophélie).
En parlant d' Ophélie, force est de constater que la demoiselle a encore une fois bien évolué depuis notre première rencontre. De petite souris timide, elle est devenue ingénieuse, téméraire et très courageuse. Bon, elle se prend toujours les pieds dans tous les tapis qui passent mais personne n'est parfait. Rares sont les auteurs qui peuvent se vanter d'avoir aussi bien réussi le développement de leur personnage principal ! Oserais-je une comparaison avec J.K. Rowling ? Oui. Encore une fois.
Comme je ne veux pas vous spoiler ce troisième tome, je ne vais pas m'étendre plus qu'il ne le faut sur l'intrigue, c'est quand même mieux d'y aller vierge et innocent, le nez au vent. Mais sachez que c'est un très TRÈS bon tome, l'aventure est au rendez-vous, les péripéties multiples et nous continuons d'en apprendre sur cette fameuse mythologie, mélange de celle que nous connaissons et de celle entièrement créée par Christelle Dabos. De nouveaux personnages très intéressants font leur apparition (big up à Victoire) et, sans surprise, il me tarde de lire la fin de cette série pour savoir comment tout cela va se déroule, s'effilocher, se terminer...
La mémoire de Babel ne m'a pas déçu un seul instant, tout y est, tout est parfait (même si certains méritent une petite baffe en passant). Hélas, c'est passé tellement vite ! Je vais faire ma gourmande et ne faire qu'un reproche : plus de pages et de détails la prochaine fois... Mon coup de cœur pour cette saga est une fois de plus confirmé. Christelle Dabos démontre encore une fois son talent de romancière et prouve qu'elle tient fermement son histoire, construite à la perfection. J'ai été subjugué par cette nouvelle arche et par cette Ophélie grandie, laissée seule pour la première fois, toujours fidèle à elle-même, dans une version plus forte et plus adulte. La Passe-Miroir, et ça se confirme de tome en tome, fait partie de ces sagas qui marqueront les esprits, j'en suis persuadée. Sans originalité aucune, je vais conclure cette chronique par ceci : vivement la suite !