Merci aux éditions HC pour cette lecture
Titre et auteur : de JR Dos Santos
Date de parution : 27/04/17
Nb de pages : 632
Résumé :LES SECRETS LES PLUS SOMBRES DU VATICANJe n'ai pas été séduite par Vaticanum de JR Dos Santos malheureusement.
Depuis des siècles, trois prophéties annoncent la mort du pape - " l'homme en blanc " - et la chute du Vatican avec elle.Depuis des siècles, trois prophéties annoncent la mort du pape - " l'homme en blanc " - et la chute du Vatican avec elle.
Alors que des documents de première importance sont volés dans la cité pontificale, le pape fait appel à Tomás Noroñha pour l'aider à les retrouver.
Celui-ci commence son travail d'investigation dans les catacombes de la basilique Saint-Pierre, mais sa mission prend très vite une nouvelle tournure. Le souverain pontife vient d'être enlevé, il est menacé de mort. Le compte à rebours commence et le chaos menace. Des millions de personnes descendent dans les rues, les attentats s'enchaînent et plusieurs pays se préparent à entrer en guerre. Le désormais célèbre cryptologue n'a pas d'autre choix que plonger dans les mystères du Vatican pour retrouver le pape et mettre fin à cette situation apocalyptique.
Nous faisons la rencontre de Tomas, historien alors qu'il est au Vatican. Le Pape fait appel à lui car il craint le pire pour sa vie, il pense qu'il est le dernier pape en raison de la prophétie de Malachie, mais aussi parce qu'Etat Islamique cherche à l'éliminer. Tomas pense qu'il ne s'agit que de superstition jusqu'à ce que le pape se fasse enlever...
Dès le premier chapitre, on se rend compte que l'auteur est à lui seul une mine de connaissances. C'est intéressant mais c'est aussi un peu bourratif si je peux me permettre l'expression. On sent que l'on va avoir droit à un exposé historique tout au long de l'histoire et de fait, c'est ce qui se produit. C'est effectivement très bien documenté, on apprend énormément de choses mais j'ai presque envie de dire trop. On croule par moments sous les informations et je me suis sentie parfois à la limite de l'oppression. Moi qui n'aie absolument aucune connaissance en ce qui concerne le Vatican ou la religion de manière générale, ça fait beaucoup d'informations à digérer d'un coup.
Le rythme du récit m'a également un peu perturbée. En effet, certains événements sont longs, d'autres courts et c'est assez difficile à suivre. Ne serait-ce qu'au début du roman, la première conversation entre le Pape et Tomas dure tout de même huit chapitres ! J'ai également été un peu perplexe face aux répétitions du roman. Certaines choses sont dites plusieurs fois, de manière certes différente mais ça donne un rythme itératif au récit assez lourd. En revanche, si l'on omet cela, j'ai trouvé que la narration était aussi sympathique parce qu'à la fin de chaque chapitre, il y a une espèce de suspens de clôture. Ça me donnait l'impression de regarder une série dans laquelle les épisodes se termineraient par une sorte de retournement de situation qui donnait envie de connaître la suite.
J'ai été intéressée par l'intrigue en elle-même et des détails de celle-ci comme le business des saints pour être canoniser par exemples. Et puis j'ai été assez captivée par des éléments plus importants comme tout le côté finance et corruption du Vatican qui est pourtant une entité censée être non lucrative.
Cependant, les à-côtés m'ont moins plu, comme le personnage de Tomas qui est pourtant le protagoniste. Cela est peut-être dû au fait que je suis une femme mais je n'ai pas ressenti beaucoup de sympathie à son égard, notamment en raison de son côté macho. Cela peut s'appliquer à l'histoire de manière assez générale, les filles étant présentées comme des potiches sans véritable importance. Tomas a une petite amie mais flirte avec Catherine, une française qui collabore avec le Vatican comme si résister à un être humain de sexe féminin relevait de l'impossibilité. Et puis il y a eu à la fin la phrase type qui a achevé de me faire une idée négative sur le personnage : " Tomas avait réussi, au fil des années, à ne pas s'engager définitivement vis-à-vis de Maria Flor, non qu'il ne l'aimât pas, il l'aimait, mais parce que s'il y a une chose que les hommes chérissent par-dessus tout, c'est bien leur liberté. Comment pourrait-il continuer à vivre librement, à agir sans être tenu par des devoirs et des responsabilités, et même à flirter comme il l'avait fait avec Catherine, en étant marié ? ". Bref, je pourrais disserter trois ans sur cette phrase donc je m'arrête tout de suite.
En définitive, le contexte historique et toutes les intrigues ayant trait à la corruption et la manipulation au sein du Vatican m'ont beaucoup intéressée cependant, je n'ai pas été séduite par tout le reste et ne garde donc pas une impression très positive du roman. Je vous laisse vous faire votre propre avis en lisant, d'autres lecteurs ayant au contraire beaucoup aimé !